Chapitre 22

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Même si l'avouais me fait plus mal que je ne l'aurais pensé, je reste impassible devant lui. Je crache à nouveau du sang et met mon casque, démarre ma moto et reprend la route jusque chez moi. Je dois faire un effort surhumain pour rester concentrer sur la route et ne pas m'évanouir. Je rentre tranquillement Kawa dans le garage, laisse mon casque sur la tête et monte dans ma chambre en ignorant mes parents et ma soeur. Je referme la porte derrière moi, retire mon casque et m'effondre dans mon lit. Mes yeux ne supportent plus de rester ouverts, ma joue et ma lèvre me font horriblement mal et tout mon corps tremble. Je n'ai plus la force de me mettre convenablement dans mon lit et...


- Oh mon dieu, chéri ! Jack, mais qu'est-ce que tu as fait ?


Je n'ai même pas été fichu d'entendre ma mère arriver avant qu'elle hurle. J'ouvre péniblement un oeil et regarde sa silhouette au dessus de moi, des poings blancs se dessinant devant moi. Mon père arrive avec Sophie dans les bras, que j'arrive à reconnaitre. Mon père me redresse en position assise et j'entends Sophie pleurer contre ma mère. J'affiche un sourire idiot avant de m'évanouir dans les bras de mon père.

Quand je me réveille, ma chambre est plongée dans le noir. La lune éclaire un bout de ma chambre et la personne endormis sur mon bureau. Je ferme les yeux, soupire et les rouvre. Ma vision est flou mais petit à petit, j'arrive à voir des formes se dessinaient. Je concentre mon regard sur le dos de la personne endormis en face de moi. Ce n'est pas ma mère, j'en suis sur alors c'est mon père. Je tourne la tête vers mon réveil. Une heure onze du matin. Chouette, je suis évanoui depuis cinq heures. J'essaie de me redresser mais ma tête cogne et je pousse un gémissement sans le vouloir. Je tends mon bras pour attraper mon portable sur ma table de nuit afin d'éclairer ma chambre avec la lampe torche mais il s'écrase au sol dans un bruit phénoménal qui réveille mon père. Il sursaute violemment et se redresse sur ses jambes, tournant la tête dans tout les sens. Il finit par me regarder et je fronce les sourcils.


- Hey, enfin réveiller. Comment tu te sens ?


Ce n'est pas la voix grave de mon père qui résonne dans ma chambre comme un lointain écho, mais la voix inquiète d'Harold. Je fronce un peu plus les sourcils et ferme brusquement les yeux quand il allume ma lampe de bureau. Je l'entends s'approcher de moi et il s'assoit sur le bout de mon lit. J'ouvre lentement les yeux pour m'habituer à la lumière et le voit grimacer.


- C'est assez moche.


Mais de quoi il parle ? Je passe ma langue sur ma lèvre et gémit. Ça fait mal, bordel.


- Touches-y pas idiot ! me réprimande mon meilleur pote. T'es assez moche comme ça, plus que d'habitude.

- La ferme, lui dis-je en pouffant de rire.


Il me tend mon portable qu'il a récupérer au sol et je me regarde grâce à la caméra frontale. Je dois bien avouer que je suis assez moche. J'ai un énorme bleu qui me prend toute la joue gauche et ma lèvre inférieure est fendue. Je grimace en repoussant mon portable loin de moi, comme si tout était de sa faute avant de ressentir une vive douleur dans mon poignée. Je pose mes yeux dessus et remarque que j'ai un bandage. J'interroge Harold du regard mais il hausse les épaules.


- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

- Ta mère m'a appelé en pleure pour me dire que t'étais rentré salement amochée et impossible de te réveiller. J'ai pas réfléchit et je suis venu ici.

- T'aurais dû rester chez toi Hicc...

- Et te laisser comme ça ? Hors de question. On est pote et je te lâcherais jamais... Ta mère m'a permis de rester ici cette nuit et pas de lycée pour nous demain.


Sans réfléchir, je lève les bras difficilement pour prendre Harold contre moi. J'en ai rien à foutre que ça fasse gay, j'en ai besoin. Il pose ses mains dans mon dos et je le remercie en murmurant, n'ayant pas la force de parler. Il s'exclame que c'est tout à fait normal qu'il soit là pour moi et que j'aurais sûrement fait la même chose pour lui. Remarquant qu'il est à présent deux heures du matin, Harold décide qu'il est temps de dormir. Je lui fais une place dans mon lit, il ferme ma lampe de bureau et s'allonge à mes côtés.


- Personne est au courant ?

- Non, elle ne l'ai pas.


Je souris, bien qu'Harold ne puisse pas me voir dans le noir. Il a tout comprit. Je tourne la tête vers lui et je le sens faire de même.


- Ma mère t'a raconté ce qu'il sait passer ?

- Non, vu que tu ne lui a rien dit.


Je ferme les yeux et essaie de me concentrer pour me souvenir de ce qu'il sait passer mais la dernière chose dont je me souviens, c'est d'être rentré chez moi et d'avoir envoyé un message à mon oncle à propos d'Elsa et moi. Après, c'est le trou noir complet et je crois que je ne vais pas m'en souvenir maintenant. Un horrible mal de crâne me vient et je pose mes deux mains sur mes tempes qui me font souffrir. Je vois Harold se redresser dans mon lit et se servir de sa lumière de portable pour prendre le verre d'eau poser sur ma table de nuit. Il me le tend avec un cachet. Bizarre, je ne les ai même pas remarqués. J'avale rapidement le cachet au gout horriblement dégelasse et boit mon verre d'une traite. Je remercie Harold et on se rallonge.


- Je ne sais pas ce qu'il sait passer, mais...

- Mais ?

- Mais je ne te lâcherais plus jusqu'à être sur que tu sois bien chez toi et je ne te laisserais plus jamais approcher Hans sans moi. T'es mon meilleur pote Jack et j'ai pas envie de te perdre à cause d'un gros connard de service.


Je le remercie d'être là, avec moi et lui dit que moi non plus, j'ai pas envie de le perdre parce-que c'est le meilleur pote au monde. Il se met à rire, prévient que ça fait totalement gay mais encore une fois, j'en ai rien à foutre. Après quelques secondes de silence, je lui souhaite une bonne nuit et ferme les yeux, rêvant pour une fois de chose joyeuse.


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Hey Everybody !

Comment allez-vous ?

Enfin la sortie du chapitre ! J'aurais dû vous postez la suite hier soir, après 21h mais j'ai jouer à Until Down jusque 1h du matin ahah ^^ - merci mon frangin - mais il est là quand même. J'vous posterez la suite dans 3-4 jours, promis !

A VOS COMMENTAIRES !!! Kisouilles :*

Une liaison impossible - TOME II (jelsa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant