Epilogue

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- Allez Bill, dépêchez-toi !

- Oui ! J'ai presque fini !

- Tu m'as dit ça il y a une demi-heure !


Tom ne fit que lever les yeux au ciel bien qu'en fait, un léger sourire étirait ses lèvres. Cela faisait maintenant cinq mois que Bill et Tom vivaient ensembles et tout allait pour le mieux. Bill était allé témoigner contre David ainsi que Lou. Et le procès avait été éprouvant pour l'androgyne.

Bill avait revêtu le seul costume qu'il possédait. Il était en train de témoigner et l'avocat de David était pour le moins... Véhément.

- Donc vous avez dût travailler pour Mr Jost.

- Oui, c'est ça.

- Mais d'après plusieurs clients, vous appréciez votre travail et surtout vous le faisiez de votre plein gré.

- Non ! Comment j'aurai pu aimer coucher avec un homme que je ne connais pas et surtout différent chaque soir.

- Mais vous aimez le sexe pas vrai ?

- Euh je...

- Objection !
, intervint Georg. Cette question n'a pas lieu d'être. Mon client n'a pas à répondre à une question dont la plupart des personnes présentes ici répondrait oui.

- Objection retenue. Posez une autre question maître.


Et tout au long du procès, Bill dût parler de tous les traitements qu'il avait subis. C'était difficile pour lui d'en parler. Pas devant tout le monde simplement devant Tom. Même si le tressé connaissait l'ancienne vie de son petit-ami, c'était tout de même difficile à entendre. C'était au tour de Georg de poser ses questions.

- Bill, comment définiriez-vous vos rapports avec David ?

- J'étais sa chose, je lui appartenais. J'étais une sorte de... D'esclave sexuel. Il m'empêchait de sortir, de voir du monde. L'argent que je gagnais, il en prenait plus des trois quarts et... S'il-vous-plait, ne le laissez pas sortir. Je ne veux plus qu'il...

- Tu m'appartiendras toujours Bill !
, vociféra David. Ne l'oublie jamais !

- Mr Jost ! Calmez-vous ou je vous fais évacuer !


Le procès reprit non sans mal et dès que Bill quitta son siège, il se précipita vers Tom pour se jeter dans ses bras.


Le jugement avait été rendu. David avait sept ans de prison ferme pour ses trafiques. Aujourd'hui était un jour spécial. Tom voulait présenter Bill à ses parents. Sa mère n'attendait que ça. Son père quand à lui était assez réticent après avoir appris l'homosexualité de son fils. Mais comme il disait, c'était sa vie. Mais là, Tom commençait à s'impatienter. Il ne pouvait pas se permettre d'arriver en retard. Ses parents avaient un agenda chargé et Tom avait un cours à assurer l'après-midi. Mais ça, Bill n'avait pas l'air d'en avoir réellement conscience. Mais au bout de cinq bonnes minutes, il finit par sortir. Il était plus que magnifique.

- Je ne savais pas trop quoi mettre. J'avais peur que ça rappelle trop mon ancienne condition.

Tom mit quelques instants à sortir de sa contemplation et secoua la tête. Il se rapprocha de son petit-ami, l'attrapant par les hanches pour le coller à lui.

- Tu es parfait Bill.

Et pour appuyer ses dires, il déposa ses lèvres sur celles de son homme et entama un doux baiser auquel Bill répondit avec plaisir. Ils finirent par détacher leurs lèvres mais gardèrent leurs visages proches, mélangeant leurs souffles.

- Ce n'est pas toi qui disais que l'on serait en retard ?

- Mmh si. Mais c'est de ta faute aussi, tu m'attires comme pas possible.

- Oh un compliment Mr Kaulitz ?

- Une vérité.


Les deux amoureux finirent par partir, Bill n'oubliant pas les gâteaux qu'il avait préparé. Tom avait beau lui avoir rappelé que ses parents étaient riches, Bill tenait à leur faire goûter quelque-chose qu'il avait fait lui-même. Mais l'androgyne stressait comme jamais. Il avait peur d'être rejeté des personnes qui pourraient être sa seule famille. Tout au long du trajet, Tom avait déposé sa main sur la cuisse de Bill, tentant de le rassurer avec sa présence. Ils arrivèrent enfin et Bill fut impressionné par la grandeur de la demeure familiale.

- Chéri ! Ils sont arrivés !

Bill sursauta en entendant la voix d'une femme alors qu'il sortait de la voiture. Il vit alors la mère de Tom s'avancer vers son fils. Il prit une grande inspiration et celle-ci se bloqua quand ses yeux rencontrèrent ceux de sa belle-mère. Il eut l'impression que son cœur allait s'arrêter de battre.

- Oh, il est encore plus beau en vrai !

Et elle s'approcha de Bill, déposa un baiser sur la joue du brun tout en le serrant contre elle. Elle finit par l'attirer à l'intérieur, lui demandant s'il avait fait bon voyage. Tom sourit. Il savait qu'avec sa mère cela passerait tout seul. Bill suivait donc la mère de Tom qui le mena jusqu'au salon. Cette dernière avait envie de rencontrer Bill depuis qu'elle savait pour Tom et lui. Elle l'avait trouvé beau depuis qu'elle l'avait vu dans le journal ou les magazines. Forcément, l'homosexualité du fils Kaulitz mêlée au passé de son petit-ami avait fait pas mal de bruits. Bill se figea alors en apercevant le père de Tom. Celui-ci se retourna et le dévisagea. Bill déglutit et tendit le paquet qu'il avait dans les mains.

- Je... Je vous ai fait quelques gâteaux.

Sa voix tremblait légèrement. La mère de Tom sourit et attrapa le paquet en question.

- Merci Bill, c'est très gentil de ta part.

Tom se racla la gorge et son père tendit sa main au brun, souriant doucement.

- Enchanté Bill.

- Moi aussi monsieur
, répondit l'androgyne tout en serrant la main devant lui.

- Tom, comment vas-tu ?

Et les deux hommes engagèrent la conversation. Bill n'osait rien dire. Il sursauta en sentant une main attraper la sienne. La mère de Tom lui sourit et l'entraina vers la cuisine pour qu'il l'aide à préparer le café.

- Ne stresse pas Bill. Le père de Tom peut faire peur de prime abord mais il ne mord pas. Là, il parle un peu avec son fils car ça fait longtemps que nous ne l'avons pas vu mais il va se détendre. Reste toi-même. Il aime les gens francs.

- D'accord Madame.

- Madame ? Oh voyons ne me vieillis pas trop. Appelle-moi Simone.


Bill se contenta de lui sourire alors qu'il déposait les tasses sur le plateau. Il trouvait Simone vraiment géniale. Elle était l'idéal qu'il se faisait d'une mère. Ils finirent par retourner dans le salon où Tom et son père s'étaient déjà assis. Bill s'installa aux côtés de son petit-ami et celui-ci déposa sa main sur sa cuisse. Bill en fut légèrement gêné mais ne dit rien. Simone engagea alors quelques conversations histoire que Bill parle un peu de lui. Il expliqua donc ce qu'il faisait depuis qu'il avait stoppé ses études. Et forcément, s'y attendant, Bill eut le droit aux questions gênantes avec le père de Tom.

- Alors, dis-moi Bill, ton ancienne vie de débauche ne te manque pas ?

L'ambiance se fit immédiatement froide et tendue. Bill se pinça les lèvres alors que Tom serra la mâchoire et que Simone lança un regard noir à son mari.

- Papa...

- Je dois dire que non, cela ne me manque pas. J'ai largement de quoi me satisfaire quand je rentre dans notre appartement.


Là, Tom hallucina légèrement mais était plus qu'heureux de la réponse de son homme. Sa main se resserra doucement sur la cuisse de Bill comme pour l'encourager.

- L'appartement de Tom.

- Tu sais papa, Bill participe au paiement du loyer.

- Il gagnait tant que ça avant ?

- Non
, répondit le brun, justement. Vous savez quand on appartient à quelqu'un comme un simple animal domestique, on ne gagne pas grand-chose voir rien en fait.

Et là, Bill sut que le père de Tom ne reviendrait pas sur le sujet. Ce qu'il fit. La suite de la rencontre se passa plus que bien et les amoureux repartirent. Bill savait qu'il aurait rapidement des nouvelles avec Simone. Ces deux-là s'entendaient parfaitement bien. Tom les mena directement à l'université. Ils avaient un peu trainé et le cours de Tom allait bientôt commencer. Il n'en avait que pour une heure donc Bill pouvait l'attendre. L'androgyne ne fit que se promener dans son ancienne fac, saluant quelques profs qu'il avait eut quelques mois auparavant. Tout le monde était au courant pour Bill et Tom mais surtout, le passé de Bill. Il avait eut le droit à quelques railleries mais cela s'était vite calmé. Les autres l'admiraient plus qu'autre chose vu tout ce qu'il avait traversé. L'heure passa rapidement et Bill se retrouva adossé contre le mur tout en fixant le professeur alors que les élèves sortaient. Il finit par entrer dans la classe et referma la porte derrière lui alors que Tom ramassait ses affaires.

- Encore un très bon cours mené par le professeur Kaulitz.

Tom sourit alors qu'il se retournait pour faire face à l'androgyne qui venait de le coincer dans le bureau. Il venait de poser ses mains sur le bureau, collant son bassin à celui du tressé.

- Bill...

- J'ai toujours rêvé de faire ça dans une salle de cours.


Il ne laissa pas Tom dire quoi que ce soit et écrasa sa bouche contre la sienne. Il avait besoin de faire évacuer son stress. Et le seul moyen pour lui était de sentir le corps de Tom contre le sien, en lui. Il détacha ses lèvres de celles du professeur et enfouit son visage dans son cou, léchant chaque parcelle de peau qu'il pouvait atteindre. Tout en le faisant, il écrasait fortement son bassin contre celui de Tom donnant des coups vers le haut, faisant déjà décoller le tressé qui accrochait ses mains aux hanches de Bill.

- Putain Bill... Pas ici...

- J'en ai envie.

- Pas... Une classe va arriver. N'importe où mais pas ici...

- N'importe où ?


A ces mots, Bill arrêta automatiquement tout ce qu'il faisait. Il fixa Tom, un léger sourire aux lèvres. Et là, le professeur se dit qu'il venait de faire une sacrée proposition et que Bill allait sûrement en profiter. L'androgyne attrapa la main du tressé et l'emmena en vitesse hors de la fac. Ils arrivèrent sur le parking et montèrent dans la voiture de Tom.

- Tu veux aller où ?

- Juste, roule.

- Mais... Oh putain non Bill. Pas dans ma voiture.

- Si dans ta voiture. Tu trouveras un endroit tranquille où te garer.

- Mais...

- Tu m'as dit n'importe où Tommy. »


Tom ouvrit la bouche pour répliquer mais se ravisa. Il le lui avait dit et puis, de toute façon, il en avait tout autant envie. Il démarra et quitta le parking, à la recherche d'un endroit plus tranquille. Alors qu'il était concentré sur sa route, il sentit les mains de Bill sur son entre-jambe.

- Bill, arrête ça.

- Ne me dis pas que tu n'y as jamais pensé. Et puis, il faut bien que je fasse quelque-chose, on n'a pas de lubrifiant.


Tom se tortilla sur place durant quelques instants mais c'était peine perdue. Et ça le fut encore plus quand il sentit la paume du brun sur son sexe à travers son boxer. Il se mordit violemment la lèvre inférieure quand la main de Bill se faufila dans son sous-vêtement pour se saisir de sa verge. Bill s'était détaché et venait à présent de se pencher au-dessus de l'entre-jambe de Tom. Il écarta un peu plus les pans du baggy du professeur bien que cela n'était pas forcé. Il abaissa le boxer et sortit le sexe tendu de Tom. Il n'attendit pas plus longtemps et vint en suçoter le gland avant de le prendre en bouche. Bill sentit alors une légère secousse avec la voiture. Tom avait freiné sous la chaleur de la bouche de Bill autour de sa queue. Il gémissait fortement et tentait de rester concentré alors que l'androgyne avait entamé des va-et-vient. Bill se délectait du goût de Tom. Il adorait toujours autant le sucer. Il déposait un maximum de salive, prévoyant déjà la suite des évènements. Ça n'allait pas forcément être facile vu la voiture sportive de Tom mais il en avait envie depuis un bon moment. Le tressé finit par trouver un endroit tranquille dans une rue où il se gara. Il se détendit et abaissa même son siège pour être un peu plus allongé pendant que Bill s'activait sur son sexe. L'androgyne arrêta d'un coup et Tom se redressa pour voir son petit-ami retirer ses chaussures ainsi que son jean et son boxer. Il était plus qu'excité. Il finit par s'asseoir à cheval sur le professeur, frottant son bassin au sien.

- Han putain... Bill t'es vraiment...

- Quoi? Je suis quoi?

- T'es bandant et tu me rends totalement...

- Fou je sais
, coupa Bill tout en fondant sur les lèvres de son amant.

Tom déposa ses mains sur les cuisses de l'androgyne alors que ce dernier bougeait lascivement le bassin. Ils détachèrent leurs bouches, haletants.

- Mmh... T'en as ?

- Je... Ouais... Dans ma poche...


Bill s'écarta alors de l'entre-jambe du tressé et abaissa le baggy et le boxer de ce dernier à ses mi-cuisses. Il piocha dans la poche arrière du baggy et en ressortit deux préservatifs.

- Pourquoi...

- Tu tiens vraiment à ce qu'on en mette partout dans ta caisse ?


Et là Tom comprit où il voulait en venir. Il le laissa déchirer l'emballage et leur enfiler à tous les deux la protection. Sauf que là, Tom tilta sur autre chose.

- Pourquoi tu m'as sucé dans ce cas ?, demanda Tom alors qu'il se rappelait de l'excuse du lubrifiant.

- Parce-que j'en avais envie et avoue que tu as aimé.

Tom ne répondit rien et se contenta de rapprocher Bill de lui. L'androgyne se souleva sur ses genoux et s'apprêtait à s'empaler.

- Bill ! Je t'ai pas préparé !

- Je m'en fous. J'ai trop envie de toi.


Et il s'empala sur le sexe du professeur qui se cambra alors que la chaleur de Bill l'englobait totalement. Quand il se fut habitué, Bill bougea son bassin dans de lents mouvements circulaires. Ils gémissaient comme jamais. Quand Bill commença à y aller plus fort, il sentait le volant dans le creux de son dos et mine de rien, ça l'excitait encore plus. Il prenait appui sur le torse de Tom, griffant légèrement la peau hâlée. Les doigts du tressé s'agrippaient fortement aux hanches de l'androgyne. Bill se sentait partir. Tom le remplissait totalement et c'était meilleur à chaque fois. Leur désir l'un pour l'autre ne tarissait jamais. Peut-être parce-que cela ne faisait pas si longtemps qu'ils étaient ensembles mais ils savaient que cela durerait encore un bon moment. Au départ, tout les séparait et personne n'aurait pensé que leur couple perdurerait. Mais ils étaient les premiers à y croire. Et ils savaient que de cette manière, ils y arriveraient.

Bill se mouvait sensuellement sur Tom, le sentant entrer et sortir de lui. C'était si délicieux. Tellement délectable. L'androgyne sentait la chaleur se répandre dans son bas-ventre. Tom n'en pouvait plus non plus. Sa respiration s'affolait comme jamais. Le plaisir parcourait leurs veines. Ils se sentaient partir vers un plaisir indescriptible. Bill se soulevait toujours sur ses genoux pour s'empaler encore et encore sur le sexe gorgé d'envie de Tom.

- Han Bill je... Je vais...

- Oui, vas-y... Jouis en moi... Viens pour moi...


Les mots accompagnés aux mouvements de Bill, Tom ne put se retenir plus longtemps. Il se cambra fortement et jouit tout en serrant les hanches du brun. Bill le suivit peu de temps après, appréciant l'orgasme et le plaisir qui coulait dans ses veines. Il finit par se laisser tomber contre le torse de Tom, nichant son visage dans son cou et appréciant toujours autant sa chaleur. Le tressé caressait le dos de son petit-ami alors qu'ils récupéraient. Bill commençait à somnoler. Tom toujours en lui. Mais il se redressa vivement.

- Je dois aller voir Lou !

- Quoi ? Mais Bill, c'est ton jour de repos !

- Je sais, mais j'ai juste un truc à régler.

- Bill...

- Allez Tommy...


Tom soupira légèrement. Bill avait gagné, comme toujours. Il se retira et ils se rhabillèrent. Le professeur conduisit donc tranquillement jusqu'au bar où travaillaient Lou et... Bill. En effet, Tom avait financé le bar de Bill et Lou. Ce dernier avait comme emblème le tatouage de Bill. L'androgyne avait enfin la vie dont il rêvait. Il travaillait dans ce qu'il aimait et vivait avec la personne qu'il aimait plus que tout. Ils arrivèrent donc au bar et Bill se dépêcha d'aller voir sa meilleure amie.

- Joyeux anniversaire !

Bien évidemment, Bill n'aurait jamais zappé l'anniversaire de sa Lou. Il passa un peu de temps avec elle et n'oublia pas de lui rappeler l'heure à laquelle ils devaient se retrouver chez le couple. Bill pressa donc Tom pour rentrer et tout préparer chez eux. Tom râla légèrement pour la forme. Les heures passèrent et Bill vérifiait les derniers détails.

- C'est parfait Bill, tout comme toi.

L'androgyne sourit et se cala dans les bras de son homme. Il déposa un baiser sur ses lèvres.

- J'ai vraiment de la chance de t'avoir. Je t'aime.

Tom sourit et l'embrassa doucement alors que Georg sonnait. Les deux amoureux le savaient, ils avaient vraiment de la chance de s'être trouvés. Ils s'étaient libérés...


FIN


PS : Dessin d'Unsy

Lass mich freiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant