Lundi matin. Tom grogna en entendant son réveil sonner. Il avait cours et avait vraiment la flemme d'y aller. Mais il remarqua quelque-chose. Cette chaleur avec laquelle il avait pris l'habitude de se lever chaque matin depuis une semaine n'était pas là. Il se redressa vivement et constata qu'il était seul.
- Bill ?
Aucune réponse. Le silence régnait dans tout l'appartement. Le regard du professeur balaya la chambre et il n'y avait plus aucune affaire de Bill. Alors que la veille, il y avait encore un foutoir pas possible. Et Tom avait finis par aimer ce foutoir. Le tressé soupira légèrement. La semaine était terminée. Bill s'était barré. De plus, il avait dû trouver l'enveloppe avec une somme assez conséquente pour le payer. C'était terminé. Il n'entendrait plus parler de lui. Il ne ferait qu'à peine le croiser en cours. Tom finit par se lever et alla prendre sa douche. Seul. Et c'était beaucoup moins amusant sans une personne pour prendre votre place ou monopoliser la salle de bain. Une fois habillé, il se dirigea vers la cuisine. Mais il se stoppa net. Sur la table de la salle à manger où il avait déposé l'enveloppe se trouvait la veste en cuir qu'il avait offert à Bill ainsi que l'enveloppe en question. Tom s'en approcha et la saisit. Bill n'avait pas pris un seul billet. Le professeur remarqua alors un bout de papier plié en deux déposé sur la veste. Il le prit et y découvrit un seul mot.« Merci Xxx »Il ne comprenait pas. Pourquoi Bill n'avait pas pris l'argent alors qu'il était venu pour ça ? Tom soupira et se dirigea vers la cuisine. Il y trouva des pancakes. Et là il revit le sourire de Bill, il eut l'impression d'entendre son rire, de sentir ses lèvres sur les siennes. Ses lèvres... Ses baisers... Tom se dit alors qu'il avait été con de l'avoir laissé partir.
Fin des cours. Bill n'était pas venu. Et Tom s'était surpris à espérer le croiser dans les couloirs. Mais rien. Et alors qu'il devait rentrer chez lui, il n'en eut pas le cœur alors que personne ne l'y attendait. Il partit alors boire un verre dans un bar. Mais très vite, il eut le besoin de rentrer chez lui, de retrouver son odeur. Il se savait foutu. Il s'était attaché.
Deux semaines étaient passées. Et Tom tournait en rond. Il n'avait qu'une envie, voir Bill. Seulement il ne l'avait pas revu. Il n'était plus revenu en cours. Alors Tom avait fait la démarche d'aller le voir en boite, là où il travaillait. Mais là encore il ne le trouva pas. Même pas Lou. Il avait beau y être allé deux week-ends de suite, il ne les avait pas vu. Et ce qui l'énervait le plus était qu'il ne pouvait pas contacter Bill. Il ne savait pas comment faire. De plus, il s'inquiétait. L'androgyne n'avait pas pris l'argent. Alors forcément, le 'David' n'avait pas dû être content. Et Tom se souvenait encore de la cicatrice du brun dans le bas de son dos. Et ne pas avoir de nouvelles rendait le professeur complètement fou. Pourtant c'était le deal. Bill venait pour une semaine et par la suite, il disparaissait de la vie de Tom. Sauf que là, Tom voulait qu'il réapparaisse.
Lundi soir. Tom se dirigeait d'un pas las chez Georg. Il hésita à faire demi-tour mais finit par y aller et frapper à sa porte. Il n'eut à attendre que quelques minutes avant que son ami ne vienne lui ouvrir.
- Tom ?!
- Ouais je sais. Ne dis rien.
Et le tressé entra alors que Georg était toujours aussi étonné de le voir. Habituellement, Tom ne venait jamais le voir en semaine à part quand quelque-chose le tracassait. Ils se dirigèrent tous deux vers le salon. A peine assis, le professeur s'alluma une cigarette.
- Alors, il se passe quoi ?
- Il est parti.
Et Georg comprit. Tom n'était pas quelqu'un qui s'attachait facilement. Voir il ne s'attachait jamais.
- Il te manque ?
- Non.
- Tu l'aimes ?
- Non.
- Tu t'étais habitué à sa présence ?
- Ouais.
Tom cachait bien ce qu'il ressentait. En fait, là, il ne savait pas quoi faire, comment réagir. Alors il tournait en rond, cherchait de quoi s'occuper mais trouvait tout fade. Mais Georg ne dira rien. Après tout c'était le deal que Bill et Tom avaient fait. Et Tom le savait. Il devait s'y tenir. Et puis, à la base, c'était lui qui ne voulait plus entendre parler de Bill après cette semaine passée avec lui. Mais là il aimerait le voir en rentrant. Bill sortant de la cuisine après avoir préparé un excellent repas, un énorme sourire aux lèvres. Mais il n'aurait plus ça.
- Tu veux que je vienne chez toi ?
- Hein ?
- Ben pour que tu te sentes moins seul. Je te ferai de bons petits plats. Congelés bien sûr.
- Oh et j'aurai le droit de te baiser ?
- Ah non mais ça ne va pas !
En voyant la tête de dégoût de Georg, Tom ne put réprimer un sourire. Mais celui-ci disparut bien vite alors qu'il portait sa cigarette à ses lèvres.
- Il n'a pas pris l'argent.
- Pardon ?
- Le lundi matin, il est parti sans l'argent et il m'a juste laissé ça.
Tom attrapa son porte-feuille et en sortit le petit papier qu'il tendit à Georg. Celui-ci le prit et soupira.
- Il n'est pas dans la merde avec le mec auquel il appartient.
- Surtout que ça a l'air d'être un malade. Et je n'ai plus de nouvelles depuis deux semaines.
- Mmh tu t'inquiètes pour lui alors, répondit Georg en lui rendant le papier.
- On peut dire ça.
Les deux amis continuèrent à parler et Tom finit par rentrer. Une fois dans son lit il soupira. Oui, il s'inquiétait.
Le lendemain matin, il n'avait pas cours. Il alla chercher son courrier et revint pour déjeuner. Seulement quelque-chose l'attira. Il avait reçu un CD. Sans plus attendre, il le mit dans son PC et une vidéo démarra. Et son sang se glaça. Il voyait Bill. Mais pas un Bill souriant et en bonne santé. Loin de là même. Bill était à genoux, le visage baissé et les poignets attachés à un radiateur par des menottes. Il était torse nu et on pouvait voir qu'il avait été battu. Sa peau diaphane était recouverte de bleus. Le plan se fit alors plus large et un homme apparut. Tom comprit immédiatement qu'il s'agissait de David et ses poings se serrèrent instinctivement.
- Tu vois Kaulitz, ça c'est une petite punition car il n'a pas ramené le fric qu'il fallait.
David se rapprocha alors de Bill, glissant sa main dans ses cheveux bruns et tira sa tête en arrière, dévoilant ainsi le visage de Bill. Celui-ci pleurait et avait plusieurs marques sur son visage pourtant si parfait.
- Tu le cherchais ces derniers jours pas vrai ? T'es venu au club mais tu ne l'as pas vu. Mais tu vois, il fallait qu'il comprenne qu'il aurait vraiment dû ramener l'argent.
L'autre main de David alla caresser la joue de l'androgyne qui en sursauta de peur.
- Alors si tu veux que Bill n'ait plus à subir tout ça, tu me ramènes l'argent prévu avec un petit supplément. En gros, tu payes une rançon mais tu ne le récupères pas pour autant. Son petit cul me rapporte tellement et il est si bon.
En l'entendant, Tom fulminait. Il avait juste une envie, tuer David pour avoir osé frapper Bill.
- Tu as donc jusqu'à vendredi, 18 heures, pour...
- Non Tom ! Ne l'écoute pas ! Ne fais pas...
Mais Bill n'eut pas le temps d'en dire plus. David venait de lui assener une gifle monumentale, le sonnant à moitié. La mâchoire de Tom s'était contractée. Il avait une telle envie de meurtre.
- Donc comme je disais, tu as jusqu'à vendredi 18 heures. Tu me dois de l'argent pour avoir eut le droit de profiter de lui pendant une semaine. Mais bien sûr, si tu ne payes pas, c'est lui qui prendra.
Le plan de la caméra se resserra sur le visage de Bill et la vidéo se stoppa. Tom n'en revenait pas. Il n'avait pas revu Bill pour la simple et bonne raison qu'il se faisait battre par David. Et là, il ne réfléchit pas plus longtemps. Il appela immédiatement sa banque et lui demanda de préparer les billets pour vendredi. Sauf qu'il demanda beaucoup plus que prévu. Il allait acheter Bill.
Vendredi. Tom crut que le temps ne serait jamais passé jusque-là. Il venait tout juste de sortir de la banque, un sac rempli de billets dans la main. Il prit sa voiture et se dirigea vers le club. Il allait sortir Bill de cette situation plus que sordide. En arrivant, il y avait déjà du monde. Il repéra alors Lou au bar qui servait les clients. Il alla aussitôt à sa rencontre. En le voyant, la jeune femme vint immédiatement vers lui.
- Tom ! Tu es venu !
Le professeur hocha la tête et remarqua quelque-chose. Il leva la main et saisit le menton de la jeune femme. Elle avait la lèvre fendue.
- J'ai tenté de les empêcher de le frapper.
Tom ne rajouta rien, se contentant de se pincer les lèvres. Il frôla la blessure de Lou de son doigt et finit par la laisser tranquille.
- Viens avec moi... Il ne va pas bien...
Et Tom la suivit en silence jusqu'e dans le fameux couloir qui menait à la chambre où se trouvait Bill. La jeune femme frappa à la porte et finit par l'ouvrir. Tom vit immédiatement où se situait Bill. A croire qu'il n'avait pas bougé depuis la vidéo. Il était toujours torse nu. On voyait ses bleus, son visage était baissé. Les poings de Tom se serrèrent automatiquement. Il mourrait d'envie de le rejoindre mais la voix de Lou le ramena à la situation.
- C'est Tom. Il est là.
- Tu peux disposer.
- J'aimerai rester.
- Va travailler Lou !
La jeune femme sursauta et sortit de la pièce. Les yeux de Tom se posèrent alors sur David. Le sourire que ce dernier arborait donnait envie de vomir. Il avait l'air plus qu'heureux de ce qu'il se passait. Tom lui fulminait. Il voulait juste lui casser la gueule et partir avec Bill.
- Alors voici le fameux Tom Kaulitz. Ben alors Bill, tu n'accueilles pas ton sauveur ?
Bill baissa un peu plus la tête, n'osant toujours pas regarder Tom. C'était comme s'il avait honte de quelque-chose ou de son état.
- Pourtant, je t'ai mieux éduqué que ça non ?
David avança de quelques pas vers Bill et Tom prit immédiatement peur.
- Arrêtes !
David se stoppa automatiquement et se retourna vers Tom, un sourire aux lèvres.
- Pourquoi ? J'en fais ce que je veux, il m'appartient.
- Bill n'est pas une chose.
- T'es bien le premier à le voir comme tel.
La mâchoire de Tom se serra. David en profita pour se rapprocher de Bill et lui releva le visage.
- Tu vois, je t'avais dit qu'il viendrait. Il tient à toi. E toi tu m'avais dit le contraire.
- Il ne m'aime pas, murmura faiblement Bill. Il peut repartir et toi tu peux continuer à t'amuser en me frappant.
- Bill... Tu peux te montrer si... Insolent parfois !
Et la gifle partit d'elle-même. Tom aurait voulu se précipiter vers David et le frapper sauf qu'il ne pouvait pas. Il n'y avait pas qu'eux trois dans la pièce. Bien évidemment, David avait amené deux hommes à lui. Bill avait gémi de douleur. Sa joue en avait tellement pris qu'elle était devenue très sensible. David finit par s'écarter de l'androgyne et se plaça face à Tom.
- D'après ce qu'il me dit, tu n'en as rien à foutre de sa gueule. Dans ce cas, qu'est-ce que tu fous là ?
Tom fronça les sourcils. En effet, qu'est-ce qu'il foutait là ? Et bien c'était simple. Il était venu chercher Bill. Bill la petite pute pour laquelle il s'était entiché. Bill son élève qui lui avait fait un sérieux chantage pour passer une semaine avec lui. Semaine qu'il avait plus que détestée au départ mais qu'il avait fini par aimer. Et comment ne pas apprécier Bill ? Tom avait finis par apprécier l'androgyne et sa présence chez lui. Et depuis qu'il était parti, celui-ci lui manquait. Tom voulait à nouveau sentir la chaleur de son corps contre le sien, sa respiration dans son cou, son rire retentir dans son appartement. Il voulait tout simplement que Bill revienne.
- Je suis venu te payer pour que tu arrêtes de le maltraiter.
- Oh, je pensais que tu viendrais surtout pour acheter notre silence sur le fait que le fils Kaulitz est un homo qui se paye une pute qui n'est autre qu'un de ses élèves.
Au départ, il l'aurait fait pour ça. Mais il avait changé. Bill l'avait changé. L'androgyne avait réussi à faire en une semaine ce que personne n'avait réussi à faire en 25 ans. Tom jeta un coup d'œil à Bill qui croisa enfin son regard. Tom pouvait y lire de la peur mais également une sorte de... Culpabilité. Le professeur ne comprenait pas pourquoi il ressentait une telle chose. Ce n'était pas de sa faute s'il se retrouvait dans un milieu pareil ou dans la situation actuelle.
- Je viens pour Bill et je le ramène avec moi.
- Il n'est pas à vendre.
- Pourtant c'est bien toi qui le considère comme une chose non ?
David ne fit que sourire en observant Tom.
- Il vaut cher. Extrêmement cher.
- Je suis au courant. Mais tu dois aussi savoir que je suis riche. Sinon tu ne m'aurais pas envoyé cette demande.
- Perspicace.
- Logique.
Tom balança alors le sac sur le lit à leurs côtés et David ordonna à l'un de ses hommes de l'ouvrir. L'homme parut impressionné par le nombre de billets qui s'y trouvaient. David s'en approcha à son tour.
- Je vois. Quand tu veux quelque-chose, tu fais en sorte de l'avoir.
- Normalement, la liberté de quelqu'un n'a pas de prix. Mais vu que tu en donnes un à celle de Bill.
David évalua alors ce que Tom venait de lui donner. Et c'était beaucoup plus que ce qui était prévu. Il fit un signe de tête à l'un de ses hommes et ce dernier alla ouvrir les menottes, libérant ainsi Bill. Tom s'avança immédiatement vers lui et s'agenouilla devant l'androgyne qui semblait ne pas avoir la force de se lever.
- Tu rentres avec moi Bill. Je t'emmène.
- Tu n'aurais pas dû venir. Tu n'aurais pas dû faire ça.
- Quoi ? Mais pourquoi tu dis ça ?
L'une des mains du tressé alla se loger sur la joue de Bill, la caressant doucement. Le professeur n'étant pourtant pas très friand de ce genre de démonstration affective mais là il n'avait pas pu s'en empêcher. Sauf que quelque-chose n'allait pas. Tom avait beau avoir relevé le visage de Bill, celui-ci évitait de croiser son regard.
- Il se passe quoi Bill ? Explique-moi...
- Oh il ne t'a pas encore raconté ?
Tom sortit alors de leur bulle et tourna le visage vers David.
- Bill devait uniquement te séduire et faire en sorte que tu t'amouraches de lui pour que tu viennes payer. Il ne partira pas.
La chaleur de la main de Tom quitta la joue du brun qui se dit qu'il l'avait bien mérité.
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Lass mich frei
FanfictionTom est prof à la fac. Tom est aussi gay et ne l'assume pas au grand jour. Tom va jusqu'à se payer une nuit avec un jeune prostitué qui se trouve être un de ses élèves. De là découlera alors un certain chantage...