Le moment où tout est noir est terminé, nous sommes passés à un de clarté. La nuit et le jour. Je ne sais pas si les mots que j'emploie sont les bons pour décrire les rares phénomènes auxquels j'assiste. Très souvent je n'ai pas de mots. Pas de mots pour décrire comment je me sens, ni ce à quoi je pense. Hier j'ai pensé au fait que j'étais une fille. Toute la journée je me suis demandé ce qu'était une fille. C'est souvent comme ça, une vérité s'impose à moi et je suis incapable de comprendre. Aujourd'hui je ne pense pas à moi, aujourd'hui je pense à dehors. J'ai une ouverture sur l'extérieur, une toute petite ouverture, tellement petite qu'il n'y a pas de barreaux. Quand je me suis réveillée pour la première fois ici, je ne voyais qu'un trou par lequel passait la lumière et l'air. J'étais assez fine pour passer au travers, mais trop petite pour l'atteindre. Et au plus je grandissais et me rapprochais de l'ouverture, plus je m'épaississais, et moins j'avais de chance de pouvoir jamais passer. Quand enfin j'ai pu voir au dehors, il n'était plus envisageable que je passe. Ce fut horrible, atroce, désagréable, énervant, frustrant, et plus encore, mais le mot qui devrait pouvoir remplacer tous ceux là m'échappe.
Le soleil est levé. Je sais que c'est le soleil. Les nuages qui vagabondaient dans le ciel la semaine précédente ont passé leur chemin et sont partis au loin. Je ne les ai pas vus partir. Si je ne les ai pas vus c'est que je ne regarde pas tous les jours dehors. Seulement tous les 7 jours, pour ne pas trop espérer découvrir l'extérieur et ne pas espérer en vain. L'herbe qui s'étend à perte de vue est couverte de givre. Un vent frais se lève et vient me caresser. J'aime bien le vent. Il me parle et me raconte des histoires, grâce aux odeurs qu'il transporte, grâce aux différentes feuilles qu'il arrache des arbres et vient déposer au creux de ma main tendue à l'extérieur. Après tout mon temps passé à observer ce qui m'entoure, j'ai compris certains phénomène. Je sais dorénavant que chaque année, tous les 365 ou 366 jours, à l'anniversaire de ma première journée en ce lieu, l'herbe du dehors est couverte de givre, le vent apporte une odeur étrange que je n'arrive pas à identifier mais qui me rappelle quelque peu la nourriture que je reçois de temps en temps, en revanche, ce même vent est plus pauvre, il n'apporte plus une seule feuille, jamais.
NDA : comme promis une partie un peu plus longue, j'espère que vous aimez et que vous ne pensez pas que je suis folle ;) juste comme ça tous les nombres des jours semaines heures sont justes ...
Merci à vous qui votez et vous qui lisez ^^
Bisous...
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4 murs et une fille.
RomanceElle s'est réveillée un jour entre ces 4 murs. Elle ne sait plus qui elle est mais elle compte, elle compte le temps qu'elle passe dans sa cellule et essaie de ne pas devenir folle. Elle n'est jamais allée à l'école mais un compagnon de fortune, pui...