Romance On The Ropes

Chapitre 11

(Quelques jours plus tard)

La façade de la salle de boxe d'Aren se dressait fièrement devant Macy, comme un monument à l'ego du boxeur. Érigée au cœur des quartiers huppés de la ville, l'édifice semblait avoir été conçu pour se démarquer. Des fausses colonnes doriques, encadraient l'entrée, donnant une impression de grandeur à la porte elle-même. Le nom "Carter's Club", réfléchissant aux rayons du soleil du début de l'après-midi, trônait au-dessus de la porte dans une typographie argentée, presque impériale.

Ce n'était pas assez pour transformer l'endroit en un véritable temple, mais c'était suffisant pour lui donner un air prétentieux, comme s'il se prenait pour l'Olympe de la boxe. C'était comme si le bâtiment lui-même criait à quel point il était luxueux, unique, spécial, et digne d'admiration.

Mais ce qui capta intensément le regard de Macy fut une magnifique fresque en noir et blanc sur le mur. Elle illustrait le père d'Aren, Andrew Carter, ancien champion de boxe, figé dans un moment emblématique, le poing tendu vers le haut. La jeune femme, avec son regard affûté d'artiste, analysait et admirait chaque détail, chaque trait. Les nuances de gris, les ombres et les contrastes étaient d'une telle finesse qu'ils conféraient à l'ensemble une profondeur presque émotionnelle. L'œuvre était poignante.

Au-dessus de cette représentation, une inscription "Rest in Peace" en lettres cursives s'y dressait.

C'est un bel hommage.

Macy était tellement absorbée par la fresque qu'elle ne remarqua pas l'approche d'un inconnu jusqu'à ce qu'une voix masculine la fasse sursauter.

- On ne trouve pas d'idées pour faire mieux, mademoiselle?

Surprise, elle se tourna vers la source de la voix. Un homme, vêtu d'une tenue d'entraînement, se tenait là. Il portait un sac de sport noir à l'épaule et, bien que sa stature soit imposante, elle était moins intimidante que celle d'Aren. Ses cheveux châtains clair et désordonnées encadraient un visage aux traits bien définis.

- Je... je m'arrêtais seulement pour admirer la fresque, expliqua-t-elle en désignant le mur.

L'homme suivit son regard et acquiesça d'un signe de tête.

- Dans ce cas, profitez-en, pendant qu'elle est encore là. Aren pense à la changer.

Intriguée, Macy fronça les sourcils.

- Pourquoi il voudrait faire ça?

- Oh, il est comme ça, répondit-il en haussant les épaules. Toujours à la recherche de la perfection, surtout quand il s'agit d'un hommage à son père.

Macy sourit, amusée par cette révélation.

- Il doit être difficile à satisfaire, alors.

L'homme lui rendit son sourire.

- Vous n'avez aucune idée. Attendez de le voir à l'entraînement. C'est... toute une expérience en soi.

Macy gloussa. Elle pouvait parfaitement imaginer Aren en perfectionniste intransigeant, une caractéristique qu'il semblait appliquer dans tous les domaines de sa vie, y compris dans ses interactions avec elle.