Shingeki No Kyojin : Recueil OS | Livaï x Reader

I- Y crois tu ?

-« Livaï crois tu en la réincarnation ? »

Tu m'avais demandé ça avec simplicité, d'un naturel candide qui t'étais propre.

-«Pourquoi cette question ? »

-« Je sais pas trop... Je me demande juste ce qu'il peut y avoir après la mort. Et si jamais c'était la réincarnation dans ce monde où dans un autre , tu crois qu'on ce rencontrerais à nouveau ? »

-«Va savoir. »

Avais je répondu d'un haussement d'épaules, sans réellement considérer la question.

Tu m'avais demandé cela un de ces jours paisible , où l'on menait une simple vie de lycéen.
Le ciel était lumineux, puis sombre et beau à sa façon la nuit , la Terre tournait , les saisons défilaient laissant flocons, fleurs et feuilles tomber sous un soleil éclatant, se reflétant sur la lune lorsque l'obscurité avait envahi nos jours.
Cette banalité acquise, m'avais fait poussé à la trouver idiote, sans sens.

Mais , te souviens tu de ce fameux jour ?
De ce jour où tout cet équilibre c'est effondré ?
Où tout nous as été arraché , où notre quotidien c'est vu être chamboulé , et où demain ne serai plus jamais comme hier.
Ce jour avait déréglé l'ordre naturel des choses.

Ces gens sont entrés dans notre établissement, tuant toute forme de vies sur leur passage.
Stylos et cahiers étaient tombés dans de larges tâches rougeâtre émanant des quelques cadavres les entourant. On leurs avaient ôté la vie comme ça, par frustration, par rage, par plaisir. Je n'ai jamais vraiment su comment de jeunes gens avaient pu en arriver là. Les rires d'amusements et la joie qui retentissaient dans les différents couloirs avaient disparus, laissant place aux cris d'agonie et de désespoir.

J'avais tout fait , j'avais tout essayé.
J'ai tenté de te sauver mais en vain. Que pouvais je faire pour te sauver ? Atténuer ta douleur, là où nous avions été touché en plein coeur ? Comment étais je sensé te venir en aide avec des plaies si béantes ? Aussi violent que les coups soient ils, l'impuissance me rendait fou.

C'était arrivé peu de temps après les premiers coups de feu. À peine avais je compris ce qu'il se passait, que je m'étais rué vers ta classe. Inconscience ou héroïsme latent ? Je laisse le plaisir à d'autres de trancher, nu face au jugement et à ma décision, que beaucoup avait jugé de stupide et d'impulsive.
Jamais les airs terrifiés qui s'étaient collés à chaque visage, lorsque j'avais ouvert la porte de la salle, ne sortiraient de ma mémoire, croyant que la cloche de la mort venait de retentir.

Tous m'avaient scruté avec effroi.
Mais pas toi.
Tu t'es hâté en me serrant comme jamais, voyant en moi, un quelconque refuge dans cet enfer vivant.
Nous avions alors attendu dans cette étroite salle, la fin de cette pluie ardente. Elle semblait se rapprocher à chaque fois un peu plus.

Nous qui pensions que ce n'était qu'une simple impression donnée par nos esprits sous pression, voilà que nous nous étions trompés.

Un de ces étudiant avait fini par défoncer la vieille porte de la pièce, nous laissant terrifiés.
Instantanément son viseur m'avait pointé, chassant les Hommes au même titre qu'un chasseur chassait le sanglier.
Il s'apprêtait à me tirer dessus. Mais tu en as décidée autrement. Tu lui as sautée dessus, déstabilisant cet être pendant quelques secondes. Puis vint ce moment fatidique , cet instant qui m'avait fait perdre toute raison , toute pensées claires.
Plus aucun bruit ne parvenait à mon oreille , laissant ma tête vide d'une quelconque raison. Mon esprit ne se situait plus que dans une vaste salle blanche avec pour seul mobilier , cet enfoiré , mon amour agonisant au sol puis moi, à moitié vide, consumé par la rage. Une puissance insoupçonnée, surgissante de nulle part avait prit le dessus sur mon désespoir. Et brusquement, sans réfléchir, pressé par un urgent besoin, j'avais saisi un balais au manche de fer qui traînait là, pour ainsi me jeter sans retenue sur cet "homme" , le frappant de toutes mes forces , la colère étant ma plus grande alliée.
Une arme n'avait pas su le protéger de la tempête qui lui était tombée dessus.