- Quoi encore ?! Je ne vous donnerai pas d'interview ! Ni rien d'autre ! Allez ramasser votre acolyte et arrêtez de me suivre ! Vous vous êtes vraiment prêts à tout pour quelques billets. Vous êtes dégoutants, vos pratiques me dégoutent et vous avez...
Le quartier est paisible à cette heure de la nuit. En même temps, quel endroit dans le monde n'est pas plus calme qu'un champ de bataille ?
- Arrêtez de me suivre ! Vous savez qui je suis ?
- T'es bonne bébé ! Susurre une voix pâteuse.
- Super, va te branler en pensant à moi alors. Tu ne feras rien avec moi et range ton couteau. Pédale.
Un couteau ?! Mais cette femme est folle. Je m'approche de la ruelle et observe la scène. Une femme métisse est acculée contre un mur par un homme qui semble saoul et d'humeur violente.
- Qu'est-ce que tu veux ? De l'argent ? Ton couteau ne m'effraie pas du tout.
Elle est complètement tarée ! Ce mec la menace avec une arme et elle se moque totalement de lui.
- Déshabille-toi sale pute ou je te plante !
- Tu travailles pour des journalistes c'est ça ? Je vous ai cramé ! Crie-t-elle. Combien te paye-t-il pour avoir un cliché de moi nue ?
Le mec appuie la lame contre sa gorge mais elle ne cille pas. Je décide d'intervenir avant d'avoir un meurtre sur la conscience. Je lui fait signe de ne rien dire et elle me lance un regard blasé. D'un mouvement rapide, je désarme l'homme et le frappe à la tête. Il tombe, évanoui. La femme me fixe puis ouvre la bouche. Je m'attends à un remerciement mais c'est un bâillement digne de Simba qui en sort. Elle sort un portable de son sac et passe un coup de fil avant de s'éloigner. Comme si de rien n'était et que je ne l'avais sauvé.
- Excusez-moi ! L'interpellé-je.
- Ça m'apprendra à sortir sans gardes du corps. Marmonne la femme. Allez vous faire foutre !
Elle me lance un regard hautain et recommence à marcher.
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Mais quelle genre de femme est-ce ? Me remercier lui arracher la bouche ou quoi ? Putain ! Je viens de lui sauver la vie.
- Attendez !
Cette fois-ci, elle ne prend même pas la peine de m'écouter et continue d'avancer. Je la retiens par le bras et son regard me fusille.
- Quoi encore ?! Je ne vous donnerai pas d'interview ! Ni rien d'autre ! Allez ramasser votre acolyte et arrêtez de me suivre ! Vous vous êtes vraiment prêts à tout pour quelques billets. Vous êtes dégoutants, vos pratiques me dégoutent et vous avez de la chance que je ne porte pas plainte !
Son regard brille de chagrin et son corps tremble, elle semble si faible et vulnérable.
- Un simple merci.
- Q-quoi ?
Sa voix tremble, comme si elle allait pleurer.
- Ce mec était saoul mademoiselle. Il aurait très bien pu vous égorger. Vous abandonnez dans cette ruelle, en train de vous vider de votre sang.
- V-vous pensez q-qu'il aurait pu me...tuer ?
Quelques larmes glissent sur ses joues mates.
- J'en suis persuadé. Certains hommes peuvent faire d'horribles choses sous l'emprise de l'alcool.
- Vous n'êtes pas un journaliste ? Ou un paparazzi ?
- Loin de là mademoiselle.
- Vous savez qui je suis ? Enfin je veux dire, vous êtes tellement...gentil et poli.
Gentil ? Ce n'est pas ce qu'on dit de moi habituellement.
- Vous êtes une demoiselle inconsciente de sortir dans la rue, à une heure aussi tardive et dans cette tenue.
- Quel métier exercez-vous pour être aussi coupé du monde ? Se moque-t-elle, toute tristesse a maintenant disparue, en tout cas en apparence.
- Un métier qui m'oblige à voyager dans des contrées éloignées, sans réseau, ni internet.
Elle me sourit gentiment quand son portable vibre.
- Je dois y aller. Merci de m'avoir sauvé la vie.
- De rien.
Ses yeux, d'un vert doux et sensuel, me regardent, comme si elle hésitait à partir.
- De la part d'une demoiselle inconsciente et sans doute un peu bourrée ! Rit-elle.
Avant que je ne puisse réagir, elle dépose ses lèvres sur les miennes. J'ai l'impression que mon cœur se remet à battre. Sa langue s'insinue doucement entre mes lèvres et ses mains se posent sur mon torse pour me pousser contre un mur. Mon cerveau est totalement déconnecté. Son bassin ondulé contre le mien, faisant durcir mon sexe. Mais le temps que je revienne sur Terre, elle a déjà disparu. Comme si je venais de rêver ce qu'il vient de se passer.
- Toi !
Le mec au couteau s'est réveillé. Je vais pouvoir libérer cette tension avant de rentrer.
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SURPRISE !
Je ne pensais pas finir mes dix premiers chapitres ce week-end mais en fait si, voici le prologue que pour certaines vous avez déjà lu. Le premier chapitre arrivera dans la journée.
