Si Cendrillon avait ramassé sa chaussure #AltEnding #JustWriteIt #Wattpad10

Chapitre 5

   Alors qu'elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, Cendrillon entendit les deux sœurs tambouriner à la porte d'entrée ; Cendrillon coupa la conversation en saluant sa marraine et s'en alla ouvrir. 

« Que vous êtes longtemps à revenir ! » leur dit-elle en bâillant et en se  frottant les yeux, et en s'étirant comme si elle venait d'être tirée d'un profond sommeil ; elle n'avait cependant pas fermé l'œil ni éprouvé l' envie de dormir depuis qu'elles s'étaient quittées. 

« Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses sœurs, tu ne t'y serais pas ennuyée un instant : il y est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on puisse jamais voir ; elle nous a fait mille civilités, elle nous a donné ce qui se nomme des oranges et des citrons, qui sont des fruits sucrés et amer à la fois. »

Cendrillon ne se sentait pas de joie : elle leur demanda le nom de cette généreuse princesse ; mais elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était d'ailleurs fort en peine, et qu'il donnerait toutes les plus belles choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit : 

« - Elle était donc bien belle ? Ne pourrais-je point la voir ? Mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours.

- Pour que tu ailles au bal ? Mais où as tu la tête pauvre folle ? demanda Anastasie

- Vraiment, dit mademoiselle Javotte, je suis de cet avis ! Prêter mon habit à un vilain Cucendron comme cela : il faudrait que je fusse bien folle. »

Cendrillon s'attendait bien entendu à ce refus, et elle en fut bien aise, car elle aurait été grandement embarrassée si sa sœur avait bien voulu lui prêter son habit.

Elle s'endormit en rêvant du beau prince qui lui avait fait de l'effet, le ventre rempli de délices venus du bout du monde.

La journée passât aussi vite que le trajet du retour de la veille ; Cendrillon ne pouvait retenir sa joie de revoir le prince et la cour le soir même et effectua toutes les tâches avec une rapidité et gaieté inhabituelle que sa belle-mère et ses soeurs remarquèrent bien vite. Lorsque elles interrogèrent Cendrillon sur les raison de son immense sourire, elle leur répondit que c'était simplement le fait de pouvoir se coucher plu tôt le soir même, lorsque les soeurs partiraient. Dans son élan de bonté,  elle cuisina même des gâteaux à base de fromage que Javotte qualifia d'immonde, mais cela ne fit rien à la joyeuse Cendrillon qui se contenta d'ignorer la pic ; car après tout, si cela avait été la mystérieuse princesse qui les avait confectionnés et les lui avaient offerts, elle en aurait parlé comme d'un délice.