Chronique d'Oumeï: ça n'arrive pas qu'aux autres

XIV

Je trouve une photo de Mohamed et moi. Je vous jure qu'en un instant je m'étais refait la scène. Cette scène qui a détruit une partie de moi à jamais.
Je commençais à déchirer la photo, je l'écraser de toute mes forces. Je pleurais de haine, de rage et de déception. Je comprenais pas pourquoi il m'avait fait ça. J'ai beau réfléchir je comprend toujours pas.

Je pleurais en silence pour que mon frère et Nizarre ne m'entendent pas. Je m'arrachais les cheveux j'étais hystérique, mais tous ça en silence, lorsque j'entendis les pas de Jessim.
Je me suis empressée d'essuyer mon visage quand ...
-Oumeï ton fils s'est endormi il... Oumeima t'as quoi ?!
-Rien pourquoi ? Amene Nini dans son lit...
Il a mit mon bébé dans son lit puis il est revenu.
-Oumeï t'as quoi ? Je voix sur ton visage que tu vas mal !
J'essayais tant bien que mal de me retenir mais j'ai fini par craquer je me suis effondrer. Il m'a serré fort dans ses bras il avait vite compris.
Il me serrait fort, tellement fort... Je pense que Jessim a été gravement touché de ce qu'il m'arrivait. Il me le disait pas mais il se sentait coupable de ce qu'il mettait arrivé. Moi je m'en voulais de ne pas lui avoir obéit, ce qui fait que maintenant la moindre chose qu'il me demande de faire, je le fais, sans réfléchir.
-Met tes chaussures et un survet on sort.
-Jessim t'es fou le petit dort !
-Appelle Zahir il vas venir obligé.
-Mais il est 22h Jessim. Je veux pas le déranger si faut il est avec sa meuf et...
-Bref tu parles trop la.
Il est parti appeler Zahir qui est arrivé dix minutes après.
J'étais déjà habillé du coup j'attendais Jessim qui se préparait.

Je donnais des indications à Zahir.
-S'il se réveil tu lui passe son biberon il est dans le micro-Onde. Comme je t'aime bien je lui est changé sa couche donc t'auras pas de soucis et ...
-Oumeï t'as quoi ?
-Comment ça?
-Je t'es cerné je sais très bien comment t'es. Là t'es en colère Oumei.
J'ai ris jaune.
-Mdr tu t'es pris pour un psy ?! T'inquiète Zahir j'ai rien et encore désolé du dérangement.
-Tu me deranges pas. Jamais ! Je suis la pour toi, même si c'est à 3h du mat' .
Je lui souris sans répondre.

On prend la tour avec Jessim on a roulé pendant 1h avant d'arriver à une coline.
-Viens, suis moi !
-...
On arrive en haut.
-À chaque fois que je suis en colère je viens la et je m'exprime. Quand ce p*d* t'as fait ce qu'il t'as fait, je suis resté une nuit entière sur cette coline. Je te jure chaque jour j'en souffre de ce qu'il t'es arrivé. Je suis sensé être ton ombre, te protéger et tuer tous ceux qui te veulent du mal. Et quand il t'es arrivé ça j'etais oú ? Putain ! J'ai tout raté dans ma vie. Je suis marié à la rue, je suis pas accroché à la religion, et en plus de ça je suis pas capable de préserver ma famille. Tu sais ce qui m'a tué le plus c'est que quand papa est mort je me suis rendu compte que je lui avait jamais adressé un je t'aime...Putain je suis con !
Je le tiens par le bras.
-Jessim tu sais que pour moi t'es un exemple. Sache que si t'avais pas été la, toi et les autres, saches que je sais pas oú j'en serais. Tous ce qui s'est passé est de ma faute. Tu voulais pas que j'y aille et je suis quand même y allé. Depuis que papa est parti, que maman n'est plus à mes côtés toi et Qassim vous êtes mes repères, mes piliers. Sans vous je suis rien. Saches que tu contribues a l'éducation de mon fils. Que pour lui tu es limite son père. Je t'aime Jessim. Je pourrais mourrir pour toi.
-Je t'aime aussi ma soeur.

C'était vraiment la première fois qu'on se dévoilait nos sentiments comme ça. J'avais déposé ma tête sur son épaule et mes larmes coulées toutes seules.

-Jessim tu pense qu'il regrette ce qu'il a fait ?
-Qu'il le regrette ou pas, il fera plus jamais parti de ta vie... ni de celle de ton fils.
-Je sais même pas comment je vais expliquer a mon fils qu'il n'a pas de père. En ce moment c'est ce qui m'angoisse le plus... Il a un an mais quand il en aura 5,6,7 il va me demander oú est son père. J'ai trop peur de pas être à la hauteur dans mon rôle de mère.
-Dis pas ça. On a reçu une si belle éducation que si tu la transmet ton fils il sera très bien éduquer. T'es une  maman de rêve et tu vas le rester. Et puis viendra un homme qui t'aideras à l'éduquer... Il a dit ça avec un grand sourire en coin.
-Haha je suis pas prête pour ça moi.
Je me projette pas avec un homme pour l'instant.
-Sérieux ? Genre t'as aucun gars en vue, genre, ton Prince charmant ?

Alors là je vous raconte pas la gêne de parler de ça avec son grand frère.
-Non pas du tout. Mon Prince charmant c'est mon fils !
-Tu te projete vraiment pas ?
-Pas pour l'instant.
-Ah... Moi je pense tu devrais reprendre le cours de ta vie d'adolescente zahma. Ça fait bizarre que se soit moi qui te le dise mais je le pense vraiment. Attend on est les ******** (notre nom de famille) Tu crois on se laisse abattre nous ?!

Ces mots m'avaient fait reflechir. Peut etre qu'il avait raison.

On fini par rentrer à 2h du matin.
-Bon le gros il s'est endormi ! Occupes toi de lui moi je suis ko technique.
Il parlait de Zahir qui s'était endormi sur le canapé. Je suis allée voir mon fils qui m'avais déjà manqué. Il dormait profondément je suis donc retourné au salon voir Zahir. Il dormait comme un enfant je l'ai réveillé en allumant la lumière et en criant son nom. Je n'arrivais toujours pas a avoir de contact physique avec les hommes. Même une poignet de main pour moi c'était un effort surnaturel. Comme mon intention première etait de le reveiller pour qu'il aille dormir dans mon lit mais qu'il ne s'est pas réveillé, je suis allée chercher une couverture.
Je les couvert puis je suis partie dormir...Soulagée !

Le lendemain Nizarre n'était toujours pas debout il avait décidé de faire grâce mât. Jessim m'avait laissé un message "Je suis parti chez Qassim m'attend pas". Je vais donc au salon Zahir était là.
-Alouraaa Zazou. Bien dormi ?
-Sur ce vieu canapé la vas y !
-Je t'ai réveillé hier tu voulais pas.
-Eh j'ai le sommeil lourd aussi.
-Haha ça s'est ton problème !
-Mais c'est que tu deviens insolente ?!
-C'est parce que je t'aime bien t'inquiète.
-Ah tu m'aimes bien ?
- Ouais surtout quand tu m'achète des tacos!
-Oh putain la mishto !
On arrêtait pas de rigoler comme d'habitude.
-Au faite merci pour hier vraiment t'es un bon !
-...
Sa réponse elle m'a tellement étonnée.