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Ma mère me regarde avec mépris:
-Fermes la portes et assis-toi !
Je m'exécute en faisant ce qu'elle me dit.
-Jassim est la ?!
-Non... Il est pas encore rentrée... Je parlais timidement je savais que j'allais devoir ouvrir ma bouche et je ne savais pas par ou commencer !
-Expliques moi maintenant ! Parles !
Je me racles la gorge pour réfléchir... Mais comment je vais lui expliquer tous ça ?... Je prends mon souffle, et je dis:
-Tous ça c'est passé le jour de cette fête ... Tu te rappel ? De cette fête la ...
-Continue, au lieu de vouloir détailler .
- Les gens buvait beaucoup et...
J'ai pas le temps de terminer je me suis mangé une gifle. Donc t'as bu ?!
-maman je te jures j'ai pas touché une goutte d'alcool... Les gens buvaient... Et moi je ne restais qu'avec Mohamed ... Et un moment il est partit... Et quand il est revenu... Il il il ... Il était saoul ...
-Le petit Mohamed saoul ?! Arrêtes . Dis la vérité que tu caches depuis 2 mois !
-Il était saoul ... Et il a tenu à me raccompagner jusque ici... Mais un moment il m'a attrapé violemment et il m'a fait avancer vers son bâtiments... Je me suis défendues comme je pouvais ... Mais Je te jures maman je pouvais rien faire face à lui ...
Elle était ébahi par mes propos et ne me répondait pas... Je n'arrivais plus à retenir mes larmes elle m'a serré dans ses bras et ne cessait de répétait qu'elle était désolé, je m'en voulait grave de lui avoir caché tout ça...
Elle se dé-serre de moi et me dit:
-On va prendre rendez vous chez le génico, on ira ensemble puis on va espérer que ce bébé n'est pas plus de 2 mois... Tous ce passeras bien ma fille, tout va rentrer dans l'ordre... Ton père rentre dans une semaine il n'en saura rien !
Je l'écoutait parler, et je ne disais rien. C'est comme si j'avais un poids en moins sur les épaules. Elle me dit de faire attention à ce que Jassim ne se doute de rien je lui répond de ne pas s'inquiéter.

Je vous passe trois jours... Ce jour est arrivé, je me sens tellement mal à l'idée de ne pas te laisser l'occasion de voir le jour, mais je te promets que tu n'auras pas une bonne vie à mes côtés...
On arrive devant la salle... Je voix une femme m'ouvrir la porte et me dire d'entrée... Ma mère est avec moi, elle parle pour moi car je n'arrive pas à sortir un mot de ma bouche ...
La séance se termine et ce que j'attendais arrive: elle m'annonce qu'il met encore possible d'avorter.

Je ne peux pas dire qu'à ce moment c'est de la joie que j'éprouve, mais un soulagement pour cet enfant.
Je vous passe encore quelques jours et ce jour là était arrivé, j'étais encore une fois accompagné de ma mère, nous arrivâmes devant cette salle, blanche, mais si obscure...
J'arrive dans la salle et le "docteur" m'explique que j'ai simplement un médicalement a avaler pendant trois jours et qu'ensuite il disparaîtrait comme des menstrues... Il me dit que j'ai la liberté de ne pas prendre de traitement si ma décision change... Je l'écoute et acquiesce...

3 jours sont passés et je n'avais pas eux le courage de prendre ce "médicament" ma mère me criait dessus pour que je le prenne mais en vain. Je n'avais pas le courage de tuer ce bout de personne... Je ne m'en sentais pas capable.

Mon père était revenu d'Ethiopie, il m'a serré dans les bras en me disant:
-Ma fille tu m'avais manqué..
Mon cœur s'est brisé en mille morceau au moment où il m'a dit ça.
Je voulais annoncer au hommes de ma famille ce qu'y allait advenir, que je comptais garder ce bébé...
Nous étions autour d'un bon repas sénégalais quand je me lança:
-Papa, Jassim... Je veux vous annoncer quelque chose.
Ma mère me regarde avec désespoir comme pour me dire que je peux revenir en arrière, mais c'est trop tard maman j'ai pris ma décision...

Et aucune personne ne me fera changer d'avis !

Chronique d'Oumeï: ça n'arrive pas qu'aux autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant