Dark Beauty

Chapitre 12 "Les Ombres"

-Mayda !

Mes paupières étaient lourdes.

-Mayda!

J'ouvris précipitamment les yeux en entendant la petite voix de Seraya. Elle était face à moi, attachée sur une chaise .

Je voulus lui porter secours mais quelque chose me retint. Mon pied était enchaîné.

La situation m'échappait, j'ignorais ce qu'on attendait de nous.

-Que ce passe-t-il Seraya ? Que faisons nous ici ?

Elle n'eut pas le temps de répondre que Ahren entra. Au lieu de détacher sa petite sœur, il se plaça derrière moi. Il saisit mon bras, plaça un revolver dans ma main et le pointa vers Seraya.

-Tire.

Je fronçais les sourcils, la perplexité me faisait plisser le front.

-Quoi ? Non ! Hors de question !

Il mit une main sur mon épaule.

-Tire !

Je me retournai pour lui faire face. Malgré le fait que je paraissais ridiculement petite, je me dressais de toute ma hauteur.

-Es-tu devenu fou ? Tu veux que je tire sur ta sœur ?!

Ses mots me lacéraient le ventre.

-Ce n'est pas ma sœur ! Regarde la ! On dirait un animal ! Ce n'est qu'une bête fragile!

Puis il chuchota d'un ton sinistre, comme si le diable s'était emparé de lui:

-Il ne peut pas y avoir de faible dans notre famille, tue-la.

Je restais catégorique:

-Non je le ferai pas !

Soudain, par enchantement, une sorte d'écran holographique s'alluma. Deux personnes, à genoux, un sac sur la tête, se tenaient face à moi. Ahren me dit dans le creux de l'oreille:

-Tue-la ou je me charge de tes pouilleux.

Sa réplique me fit l'effet d'un coup de marteau derrière la tête.

Un WarteK leur retira le sac noir. Je retins mon souffle. Mes parents.

Comme par réflexe, il saisit mon poignet pour ne pas que je braque l'arme sur lui. Il cria.

-TIRE !

Je regardai Seraya. Ses yeux baignaient de larmes. Je ne pouvais pas faire cela. Tuer un enfant ? Non. Je ne serais pas complice de ce massacre, de leur massacre.

Je lâchais le revolver. Je vis tomber l'objet au ralentit sur le sol. Ahren resta d'un calme olympien.

-Comme tu voudras.

C'était glaçant. Il saisit l'arme et tira sans ménagement dans la tête du petit ange. Elle s'écroula, le regard vide. Morte.

Je tirais de toutes mes forces sur ma cheville emprisonnée. Je voulais l'empêcher de prononcer ces paroles fatales. Mais il était trop tard.

-Finissez-en.

Je criai, même en savant pertinemment qu'ils étaient perdus.

-Non ! Ne fais pas ça !

Il sourit, je tombai à mon tour sur les genoux, anéantie, vaincue.

-Ma chère, tu ne peux me faire changer d'avis. Je suis l'homme le plus puissant de toute la planète et je devrais t'écouter, toi qui jadis vivais dans un bidonville ?