Chapitre 5:

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pdv Nicholas:

- hey gros ça va pas ?

A vrai dire je ne sais pas trop quoi lui répondre. " si si super je viens de voir ta sœur a poil sous la douche. Canon sois dit en passant. Bon sinon ? Couscous ce midi ? " ouais nan ça passe pas on va plutôt la jouer soft.

- si si t'inquiètes
- bh je sais pas on dirait que t'as vu un fantôme.

Il insiste en plus ! D'accord je suis peut être quelque peu sous le choc mais je pense qu'il exagère. Et puis les fantômes n'existent pas. Tout comme dieu. Je passe la moitié  de ma vie au dessus des nuages je pense que je l'aurais aperçue depuis le temps. Et puis, quel genre de dieu laisserais des hommes pédophiles exister et s'en prendre à toutes ses âmes innocentes ? Et puis toutes ses guerres ? Toute ses souffrances ? Quel dieu laisserais des enfants souffrir de l'absence de leur parents ? De l'abandon ?
Certes, en parlant des orphelins je pense peut être un peu à ma situation.
Mais je pense aussi à Emily. C'est con. Je n'ai pourtant pas pour habitude de pleurer sur mon sort et encore moins celui des autres, mais quelque choses, aussi infime qu'il puisse être me donne le sentiment de devoir la protéger ou au moins de me soucier d'elle.
Ce doit être parce que j'ai vu, j'étais là quand elle a fait son malaise dans l'avion, malaise dont son frère n'a pas l'air d'être au courant sois dit en passant, et je sais pourquoi, je connais l'origine. Mais au fond c'est s'en doute parce qu'elle est comme moi. Orpheline.

Pdv Emily :

Allez Em' respire un grand coup. On inspire , et on expire. Voilà tu peux le faire. Il suffit juste d'ouvrir cet porte et de faire comme si de rien n'était.

-bh je sais pas on dirait que t'as vu un fantôme

Allez on inspire, on expire. On inspire on expire. On inspire, on ouvre la porte, on franchi la porte, on relève les yeux. Qu'il est beau. Je déteste le regard que me lance mon frère, celui qui signifie : " tu gènes là dégage !" Mais a en juger par le regard que me lance Nicholas j'arrive pile au bon moment.
Mon frère se lève sûrement qu'il abandonne la partie, mais de quel partie?, pour rejoindre sa chambre et sûrement son portable.

- je.. je vais aller faire le repas.
-tu veux de l'aide ?
- non t'inquiètes tu veux manger quoi ?
- pizza.
-d'accord.

Inconsciemment un sourire pris forme si mes lèvres, et sur les siennes aussi. Reste plus qu'à espérer qu'on a de la pâte.

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