Trompé De Numéro / Niall Horan

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13/09/2017

Niall

- Je...Comment ? C'est impossible !

- Je suis désolé monsieur, il se peut que le cancer se fasse oublier mais il y a de forte chance que dans le cas de votre femme le cancer lui prenne la vie.

- Je... Combien de temps lui reste t-il ?

- Un mois comme un an tout dépend de la progression de la tumeur !

- Je peux aller la voir ?

-Bien-sûr

Je sors de son bureau sans même écouter le reste de cette conversation. Je transpire, ma respiration est irrégulière. Mes jambes sont lourdes. Nous devons vivre, comme ci nous allions mourir demain. Vivre sans avoir peur du lendemain. A partir d'aujourd'hui ses jours sont comptés. Je vais l'emmener voir ma famille, la sienne, nous allons profiter de Bridie comme une famille qui ne risque pas d'être brisé. Nous allons profiter de notre jeunesse encore un peu, ensemble, avec les gars. Je vais l'emmener avec moi en tournée le plus possible, ou alors je ferais une pause,je n'en sais foutrement rien; tout nous tombe dessus comme une averse. Une putain d'averse à la con. 

Il ne m'a même pas dit si elle allait devoir prendre des médicaments, hôpital de merde. Anniversaire de merde. J'entre sans toquer dans sa chambre, elle est toute seule, notre fille n'est pas avec elle. Elle est née à huit mois.

Je m'allonge avec elle sur le lit, je la sert contre mon torse.

- Bébé, ne pleures pas, on va y arriver.

Je me rends compte que je pleure seulement quand elle me le dit. Comment ne pas pleurer ?

- Si je pleure et je vais pleurer encore longtemps...

- Non ! Niall.

Elle grimpe sur mes cuisses, puis encadre mon visage de ses mains fines et chaudes. Elle est belle putain. Il faut que l'on fasse plein de photos, un million si il le faut mais quand elle ne sera plus là mais qu'elle aura rejoind son père et le miens je veux pouvoir passer des heures dans ma galerie photo.

- On ne va pas passer le temps qu'il me reste à pleurer comme ci c'était la fin ! On va s'amuser tout les trois, avec les gars, nos familles tout les deux !

- On ne sait pas combien de temps il reste.

- On va aller passer deux jours chez ma mère, deux jours chez ta mère, et puis le temps restant nous irons avec les gars en tournée. Soit ils iront dans un hôtel et nous le bus ou bien l'inverse parce que je compte profiter de toi dans tout les sens du terme chaque jour. On ira se promener, nos parents garderont Brid et nous irons au restaurant.

- Et si tout se termine le quatrième jour ?

- Je suis une battante tu me connais, dans quatre jours à l'heure qu'il est on sera chez ta mère et je serai entrain de te faire la meilleure pipe de toute ta vie, parce que je sors à huit heure.

- Mais tu n'es pas bien de dire ça comme ceci.

- Pauvre bébé il a honte, que je dise que sa chère et tendre femme sera entrain de lui faire la meilleure pipe qu'il n'ait jamais eu dans quatre jours ?

- Je n'ai pas honte non, juste ne gueule pas ces choses dans un lieu publique.

- Il va falloir te sortir le balais que tu as dans le cul depuis tout à l'heure jeune homme.

- Je n'ai pas de balais dans le cul, je suis la seule personne qui se fout de tout.

- Baise moi alors.

- Ne pousse pas les limites trop loin non plus, pas dans un lieu publique.

- Ah oui et tu penses que la route n'est pas un lieu publique ?

- On était dans une voiture, chérie.

- Je m'en fou, tu ne vas pas me laisser avec cette souffrance ?

- Je vais me gêner tiens, tout à l'heure si tu es sage !

- Tu es chiant  rhalalala.

- Je t'aime aussi chérie.

- Bouffon.

- Insulterais tu le père de ta fille de bouffon ?

- Tu sais les opposés s'attirent donc oui tu es un bouffon puisque je suis un ange !

- Toi un ange ? Laisses moi rire.

Je me moque d'elle alors qu'elle essaye de bouder mais c'est peine perdue et elle le sait. Elle rigole avec moi lorsque l'on toque à la porte. Les gars entrent dans la chambre.  Je les avait complètement oubliés. Merde.

- On est venus prendre des nouvelles par nous même puisque monsieur nous avait oubliés dans la salle d'attente.

- Désolé les gars on avait une affaire à régler.

Je répond à Louis.

- Fille ? demande Harry.

- Possible. Je réponds

- Comment est-ce-que cette merveille s'appelle ?

- Bridie.

- Original. dit Louis.

- Maintenant vous allez vivre heureux tous ensemble jusqu'à la fin des temps. dit Harry un sourire aux lèvres, content d'avoir pu dire la phrase digne d'un conte de fée , je sais qu'il rêvait de la dire mais malheureusement c'était la phrase de trop.

- Justement je dois vous annoncer quelque chose. 

Melody descend de mes cuisses pour s'asseoir sur le matelas mais toujours entre mes jambes, son dos contre mon torse. Elle porte une de ces chemises ideuses d'hôpital. Ils n'ont fait aucune réflexion et heureusement pour eux.

- La naissance de Brid n'était pas prévu. Je sors d'une césarienne et je suis en forme comme jamais mais c'est peut-être parce qu'il me reste que peu de temps à vivre je ne sais pas combien exactement mais c'est pour cela que je compte en profiter au maximum.

- Tu quoi ? demande Louis.

- J'ai un cancer. Le cancer du sein.

Tout les trois affichent une tête choqué.

- Depuis quand est-ce-que tu le sais ? Demande Liam

- Peu de temps, quelques heures.

- Câlin groupé. Propose Louis pour nous réconforter et détendre l'atmosphère.

- Non ! je m'exclame.

- On ne voit pas mes fesses, sinon tu te mets derrière moi.

Je souffle et me lève pour me joindre à eux. Il va falloir que je contrôle ma jalousie pour ne pas tout foutre en l'air encore une fois plus maintenant. Je n'ai pas peur de la mort mais cette mort me fait peur. Comment ce sera après ?