Peter s'était toujours demandé s'il n'avait pas été adopté, ce qui justifierait le peut d'attention venant de ses parents. Mais comme il l'avait si bien dit à Susan, on était dans la réalité, pas dans une fiction et c'était bien ses parents, il n'y avait aucunes raisons dû au fait qu'ils se foutaient de lui. C'était comme ça et rien n'y changerait. Parfois, il ne fallait pas s'embêter à trouver des explications car il n'y en avait pas. C'était comme ça... même si on n'en avait pas envie.
Peter déniait ses parents, mais il ne serait pas le même si ces derniers avaient été affectueux avec lui. S'ils s'étaient occupés de lui comme ils auraient du, Peter ne serait sûrement pas populaire, car il n'aurait pas cherché à se démarquer des autres. Quoique... c'était peut-être dans sa nature. Il ne pouvait pas savoir.
Il se laissa tomber sur son lit juste après avoir claqué la porte de sa chambre. Il observa le plafond, et son esprit se perdit dans le méandre de ses pensées les plus sombres. Le rejet de ses parents, la perte de Justine... Il ne le supportait plus. Justine était dans sa tête sans arrêt, elle hantait ses rêves et dès qu'il fermait les paupières, il la voyait. Ce n'était plus possible pour lui. Il avait passé de si bons moments avec Justine, seulement voilà, il ne retenait que les mauvais. Les bons étaient enfouie dans un coin de sa tête mais il n'y pensait jamais car les mauvais effaçaient tout le reste. C'était désolant.
Peter se leva, se dirigea vers son bureau. Il attrapa un marqueur noir et il se mit debout sur son lit. Il enleva le capuchon du feutre et le jeta sur le sol avec une violence démesuré. Il poussa un hurlement désespéré avant d'écrire sur son plafond, sept lettres bien distinctes. Il venait d'écrire JUSTINE, pour ne pas l'oublier, car même s'il voulait l'oublier, il ne pouvait pas. Je l'ai dans la tête, dans les veines, dans mon cœur, elle est toujours là et je veux pas qu'elle parte parce que je l'aime, pensa-t-il.
La porte s'ouvrit à la volée quand il poussa un autre hurlement et quand il commença à cogner contre le mur.
« -Peter, putain, tu fous quoi bordel ? »
C'était sa mère. Il se retourna puis la fixa droit dans les yeux. Il ne pleurait pas, et ses iris bleu océan lançaient des éclairs. Il était en colère, contre ses parents, contre sa sœur, contre Justine, contre le monde.
« -Oh tiens, madame Vaza, que puis-je faire pour vous ? lança-t-il avec sarcasme. »
Sa mère s'avança vers son fils et le força à descendre de son lit. Ce dernier s'exécuta, mais il regretta deux secondes plus tard.
« -Pourquoi tu te mets dans un état pareil ? Pourquoi tu... pourquoi tu es partis ? »
Peter ricana.
« -Pour que vous vous rendiez compte de ma présence dans cette putain de maison, mais ça a pas marché. Au lieu de ça, vous avez dit à Susan de pas m'appeler, vous avez réduis mon cœur en lambeaux... Non, en fait, vous n'avez rien fait à mon cœur. Vous n'êtes pas mes parents. »
C'était faux, Peter avait mal et il avait bel et bien le cœur en lambeaux mais il ne voulait pas que sa mère le voit.
« -Arrête Peter, elle ne devait pas rentrer dans ton petit jeu d'adolescent en crise. Tu a fais ça pour attirer l'attention, comme toujours. »
Sa voix était tranchante et elle fit l'effet d'un millier de poignards se plantant dans le cœur de Peter.
« -Putain, je pensais pas que vous étiez si naïf toi et... »
Il voulait dire papa, mais il se ravisa.
« -Toi et ton mari, continua-t-il. Vous pensez réellement que c'est un jeu pour moi ?
-Évidemment, comme toujours. »
Sa mère leva les yeux aux ciels puis ceux-ci s'écarquillèrent quand elle vit l'inscription sur le plafond.
« -Oh mon dieu, c'est quoi ça... c'est quoi ? Peter, tu te fous de ma gueule ! C'est qui qui va nettoyer ça après ? Hein ?
-C'est toi, puisque que tu ne sais pas m'aimer, autant que tu serves à quelque chose. Sauf que je veux pas que tu l'enlèves, parce que cette fille, Justine, c'est tout ce qu'il me reste avec mes amis. C'est la seule qui m'a vraiment compris, et elle tient une place bien plus importante que vous deux dans ma putain de vie ! Elle est tout pour moi. Maintenant, dégage de ma chambre avant que je te foute une droite.
-Si c'est la guerre que tu veux Peter, tu l'auras. Et je gagne toujours à ces jeux là. »
Peter ricana, elle croyait gagner ? Il ne la laisserait pas faire.
Sa mère sortit de la chambre en jurant comme une gamine.
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Peter, ou la construction d'une vie
Teen FictionPeter était le genre de garçon qui en avait rien à foutre des cours. Il passait sa vie en soirée, il chantait dans quelques unes, avec sa guitare électrique accrochée autour de son cou. La plupart du temps, il revenait des fêtes totalement bourré, m...