« -Huit jeunes sont en fuite, ils ont été aperçu roulant dans une BMW, certains ne sont pas majeure. Parmi ces huit, il y a Kira Sveti, la fille du célèbre homme d'affaire Haogan Sveti, le millionnaire, mais aussi Simon Collins, l'élève qui atteint excellence dans l'établissement le plus réputé de la ville, Villae Libertade. Mais il y a aussi Nash Field, Justine Ferry, Clément Didier et... le dernier adolescent reste non-identifié. »
Nash lisait les infos sur son téléphone, puis regarda Simon en souriant, avant de dire :
« -Je savais pas que t'étais surdoué...
-Je suis parfait, que veux-tu ? »
Ils explosèrent de rire tous les deux, tandis que les autres les regardait en souriant. Peter voyait bien que leur complicité dépassait toute celle qu'il avait imaginé. Nash était en train de tomber amoureux, ça se lisait autant dans ses yeux pétillants que dans son sourire étincelant. Mais bon sang, lui, amoureux ? C'était la fin du monde, l'apocalypse, et c'était en même temps un des plus beaux jours qu'il existait sur terre. Il allait enfin vraiment pouvoir être heureux, du moins, c'est ce qu'il pensait.
« -Ils citent moi et Simon en premier parce que mes parents sont riches et parce qu'il est surdoué. C'est ignoble pour vous.
-Je suis riche aussi, répondit Nash, et ils m'ont cité après vous.
-Mon père est plus riche que tes deux parents réunis. »
C'était vrai et tout le monde le savait, le père de Kira était tellement riche que sa fortune dépassait celle des deux parents réunis de Nash, qui pourtant, étaient tous les deux richissimes. L'un, le père, était actionnaire dans une entreprise international, et construisait des avions. L'autre, la mère, était une des avocates les plus reconnues en France.
Le père de Kira, Haogan Sveti, était PDG d'une entreprise américaine, qui cartonnait depuis toujours, ce qui faisait de lui un millionnaire. La mère de la joli brune n'avait même pas besoin de travailler.
« -On est recherché, marmonna Nash.
-Attendez les gens...Si je suis cité, ça veut dire que mes parents ont signalé ma disparition ! s'exclama Kira.
-Et que les miens se foutent complètement de moi, rajouta Peter. »
Tout le monde se tourna vers Peter.
« -Nash, tu as lu qu'un des adolescents n'est pas identifié. Je ne suis pas cité. Mes parents n'ont pas signalé mon absence. Pour eux, je n'ai pas disparu. Ou peut-être que si mais ils s'en tapent complètement.... »
Personne ne parlait, ils s'enfermaient tous dans un mutisme déconcertant pour le grand blond. Il aurait voulu qu'on lui dise que c'était pas vrai, que c'était une erreur aux informations, mais ils ne pouvaient pas dire ça. Parce que c'était pas une erreur, les parents de Peter n'avait pas signalé l'absence de leur fils.
« -Parlez, dites quelque chose, je vous en pris, dit Peter.
-Il n'y a rien à dire, désolé Peter. »
Il regarda Justine, celle qui venait de dire ça. Elle l'avait prononcé d'une manière tellement sèche, tellement froide, que les larmes menaçaient de couler. Il baissa les yeux, enfouit sa tête entre ses mains avant de pousser un long soupir d'agacement. Il essuya la sueur qui perlait sur son front d'un geste vif, avant de pousser un juron, puis deux, puis trois, quatre, cinq, et ça n'en finissez pas. Pourquoi avait-il fait ce voyage à la base ? Pour que ses parents se rendent compte qu'ils aiment leur fils, mais ils n'avaient même pas prit la peine de signaler sa fugue.
« -Pourquoi ça arrive qu'à moi bordel ? »
Thomas était devenu son ennemi, Justine ne voulait plus de lui et ses parents se fichaient de lui, ça en était trop, il ne pouvait plus supporter tout ça. Il se leva, et prit la direction de la voiture. Personne n'essaya de le retenir, mise à part Kira qui couru à sa recherche quelques minutes plus tard. Elle le trouva rapidement, cognant contre un arbre, les yeux rougis, une lueur sombre et malsaine dans son regard.
« -Vous m'aimez pas bande de connards ? Alors pourquoi vous me crevez pas, hein ? Pourquoi m'avoir fait naître ? »
La jeune brune devina qu'il s'adressait indirectement à ses parents. Kira se rapprocha du grand blond, prudemment, sans le brusquer. A ce moment précis, nous ne pouvions pas savoir ce que Peter serait capable de faire, et la jeune femme était consciente qu'il pourrait la frapper sans aucune raison. Il l'avait déjà fait avec Thomas.
« -Peter, calme toi. Tes parents t'ont peut-être envoyer un message... ? »
Peter n'avait aucune envie de se calmer. Il extirpa son téléphone de sa poche, se plaça bien en face de la grande brune, et dans un mouvement brusque, il le brisa en deux, puis, il le balança par-terre.
« -Je m'en tape s'ils m'ont envoyé un message ou non, merde, ils auraient pas pu aller voir la police ? Regarde les tiens, ils se foutent de toi mais... mais ils sont allés à la gendarmerie. Pour toi. Moi ? Rien. Alors que je suis sur qu'ils l'auraient fait pour Susan, leur fille adorée ! Putain... ! »
Il plaça ses mains sur les épaules de Kira, avant de secouer cette dernière comme un prunier. Il jura plusieurs fois, avant de se mettre à crier toutes les insanités sur ses parents qu'il n'avait jamais sortit.
« -Peter... Je t'en supplie, arrête.
-Connais-tu des parents qui sont tellement horribles qu'ils n'aiment pas leurs enfants ?
-Non, tous les parents, même les plus horribles, aiment leurs enfants, affirma Kira. »
Peter ricana d'un rire malsain.
« -C'est facile pour toi de dire ça. Et tu sais quoi ? Moi je connais des parents qui n'aiment pas leurs enfants, enfin plutôt, qui n'aiment pas un de leurs enfants. Les miens. »
Kira avait beau essayer de le calmer, elle lui disait que ses parents l'aimaient mais qu'ils n'étaient pas fort pour le lui prouver, elle lui affirmait qu'à son retour, ils le serreraient très fort dans leur bras alors qu'elle n'en avait pas la certitude.
« -Arrête de mentir, Kira. Je sais que c'est faux. Et moi, j'en ai marre de porter ce masque du gars qui en a rien à foutre de ses parents, parce que c'est pas vrai, on dirait que je vais bien mais je vais mal. Et quand un enfant va mal, il a besoin de ses parents. »
Kira fut étonné, lui, Peter, malheureux ? Certains l'avaient remarqués mais elle, elle ne s'était pas rendu compte qu'il portait un masque. Elle se reprocha durement dans sa tête d'avoir été aussi naïve envers lui, de croire qu'il se foutait de tout, de l'avoir séparé de Justine, elle se reprocha tant de choses sur le moment.
Peter portait bel et bien un masque depuis son plus jeune âge, un masque impénétrable et invisible si nous ne le connaissions pas bien, infranchissable, indestructible tant qu'il n'aurait pas rencontrer la bonne personne pour le faire tomber. Le mec sûr de lui, qui amasse les conquêtes et qui fume, ce n'était pas vraiment lui. Au fond, il était brisé de l'intérieur depuis son plus jeune âge, et en partis par ses parents qui ne lui avait pas donné assez d'amour.
« -Je suis encore un enfant, merde, continua Peter »
Elle s'approcha de lui, et lui sourit tristement.
« -Oui, tout comme nous le sommes tous. Et si ta famille ne t'aime pas Peter, moi et les autres, nous voulons bien être ta famille. Après tout, les amis c'est la famille que l'on se choisit.
-Et qu'est-ce que je ferais sans vous.... Et sans toi Kira, je ferais quoi ? Tu as toujours été là pour moi, tu ne m'as jamais repoussé comme as pu le faire Justine. Elle, elle me tanne pour que je lui dise je t'aime... Mais c'est si important que ça ? »
Kira hocha la tête pour lui dire que non, pour elle, un « je t'aime » l'importait peu. Elle ne laissait rien paraître mais son cœur gonflait douloureusement dans sa poitrine, sous les compliments du jeune homme. En plus, c'était vrai, quand on y pensait, elle avait toujours été là. Elle l'avait peut-être traité de connard et avait été méchante avec lui quelques fois, mais Peter savait pertinemment que c'était pour rire, ou sous le coup de la jalousie.
Les larmes coulaient encore sur les joues du garçon, mais la jeune fille les essuya de son pouce, effleurant sa peau lentement, lui procurant des frissons tout le long de son corps. Elle planta ses yeux dans ceux de son ami, avant de lui offrir le sourire le plus sincère et le plus beau qu'elle n'avait jamais offert. Elle était amoureuse de lui, ce garçon l'avait attiré dans les profondeurs de son âme, il lui avait fait découvrir l'amour, et il était désormais impossible pour la jeune fille de s'en défaire. Elle l'aimait vraiment.Il s'était calmé, grâce à elle, mais il y avait toujours cette lueur sombre dans ses yeux, mais une autre s'était rajouté. Désormais, ses pupilles reflétait un désir passionnelle de la fille qui se trouvait en face de lui. Elle se rapprocha, lentement, passa ses mains derrière la nuque de Peter, et voyant qu'il ne la repoussait pas, elle plaqua ses lèvres contre celles de son compagnon. Il répondit à son baiser, mêlant passion et colère, c'était un feux ardant qui se consumait entre leurs lèvres, les faisant mourir de désir. Il n'arrivait pas à croire qu'il embrassait Kira Sveti, la mannequin, c'était un baiser qu'il attendait depuis une éternité et c'était presque comme un rêve pour lui.
« -Et Justine ? finit par demander Kira.
-Je m'en fou, je te veux toi, là, maintenant. »
Il n'était pas maître de lui même, ce n'était pas lui, la colère et la tristesse faisaient naître en lui des désirs jusque là insoupçonnés.
Il ne pensait plus.
Il ne voyait rien.
Il n'entendait rien.
Par contre, il sentait les lèvres de Kira contre les siennes, il sentait la chaleur dans son corps, il sentait les dents de sa compagne qui lui mordillaient la lobe de l'oreille. Il s'accrocha aux cheveux de sa partenaire, les tirant en arrière, et il embrassa passionnément Kira une énième fois.
« -Kira, murmura Peter, c'est tellement bon...
-On ne va pas le faire quand même, si ?
-Faire quoi ?
-L'amour. »
Il s'est mit à la défier du regard, sondant l'expression du visage de la belle brune. Cette dernière avait peur, parce qu'elle n'avait jamais fait l'amour avec quelqu'un, elle était vierge, alors que Peter avait dû le faire une centaine de fois. Elle n'avait pas d'expérience mise à part les quelques films pornographiques qu'elle avait déjà pu voir un jour.
« -Tu n'as pas envie ? demanda-t-il. »
Sa question sonnait plus comme une affirmation, il savait qu'elle ne voulait pas le faire. Et puis de toute façon, dans la forêt, ce n'était pas très pratique... quoique il y avait la voiture.
« -Eh bien...
-Ah, tu veux que je te dise je t'aime à toi aussi, c'est ça ? répondit-t-il sèchement.
-Non, c'est pas ça.
-C'est quoi, alors ? »
Elle prit une grande inspiration avant d'annoncer :
« J'ai peur. Non, en fait, je suis terrifiée. »
Peter ne voyait pas comment on pouvait avoir peur, lui ne ressentait seulement que de l'excitation. Il se mit à rire doucement, avant de goûter aux lèvres de Kira avec passion et avidité.
« -Peter, je veux pas...
-On s'embrasse, là. On couche pas ensemble, on s'embrasse. Mais bon, tu peux pas savoir la différence, t'as jamais été en couple.
-Haha, très drôle. »
Elle se mit à rougir, son ton se voulait sévère mais elle était tout sauf ça.
«-Demain, chuchota Peter.
-Quoi demain ?
-Demain on le fait, pas de pression, tu as le temps de te détendre. »
Elle ne pouvait pas lui dire non, surtout quand elle voyait les yeux brillants de Peter, et puis il fallait le dire, elle avait peur, mais elle avait aussi terriblement envie.
Quand il l'embrassait, elle ressentait quelque chose au creux de son estomac, et son cœur battait si fort qu'il résonnait dans tout son être. Peter, lui, était juste heureux de l'embrasser, et il pensait que c'était pareil qu'avec Justine, mais c'était différent. Parce qu'avec Justine, il sentait les papillons qui volaient dans son estomac, alors qu'avec Kira, il ne les sentait pas. Donc, non, ce n'était pas la même chose, il n'avait juste pas assez d'expérience en amour pour s'en rendre compte.__________________
Alors, ce chapitre ?
Vous avez aimé lire ce chapitre ? Moi j'ai aimé l'écrire ahah.
Un rebondissement de fou, Kira et Peter s'embrassent !Alors, #TeamKira ou #TeamJustine ?
Kier ou Juster aha ?Bisous bisous
❤️❤️❤️❤️❤️
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Peter, ou la construction d'une vie
Ficção AdolescentePeter était le genre de garçon qui en avait rien à foutre des cours. Il passait sa vie en soirée, il chantait dans quelques unes, avec sa guitare électrique accrochée autour de son cou. La plupart du temps, il revenait des fêtes totalement bourré, m...