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Nous avions enfin trouvé une misérable cabane en bois qui nous fera sûrement l'affaire pour cette nuit. L'hiver devait approcher à grand pas, le froid s'installait progressivement faisant ainsi diminuer les températures de quelques degrés. Il fallait que nous trouvions un magasin de vêtements pour nous couvrir plus chaudement, nos vestes commençaient à plus nous réchauffer.

- On s'arrête ici, déclarait Carl en pointant la cabane du doigt.

J'hochais la tête et nous ouvrions la porte donnant sur l'intérieur qui était très chaleureux. Un canapé -un peu miteux-, une cheminée, une table avec trois-quatre chaises donnaient du volume à la pièce. Je fis le tour en tenant mon couteau devant moi pour éviter les mauvaises surprises, je découvrais une petite salle de bain, une cuisine et une petite chambre, en gros le strict minimum pour vivre. On n'allait pas se plaindre de cet endroit tant qu'il nous garantissait un abri serein et chauffé, cela nous suffisait.

- Rien du tout, fis-je en revenant vers lui. À part de la poussière partout, on est sûr que l'endroit n'a pas été visité depuis un moment déjà.

- Tant mieux, souriait-il. J'en avais marre de rester dehors durant toute cette semaine.

Je souriais à mon tour avant de commencer à faire chauffer une conserve de quenelles en sauce, pendant ce temps-là, Carl récupérait plusieurs morceaux de bois pour faire du feu. Avec chance, le gaz marchait encore mais pas pour longtemps, de toute façon nous sommes venus ici l'histoire d'une nuit avant de reprendre le chemin vers l'horizon.

***

Après avoir mangé et placé du bois dans la cheminée pour cette nuit, nous allions enfin dormir un peu pour reprendre des forces le lendemain.

- Prends le lit, je vais me coucher sur le canapé pour veiller, fit Carl en se posant sur celui-ci qu'il avait collé à la porte pour éviter les mauvaises surprises.

- Nan, viens dormir dans le lit, répliquais-je. Tout est barricadé, on ne risque rien.

- Va te coucher et ne discute pas Angel.

- J'arriverai pas à dormir si je suis seule, en plus ça me fait peur maintenant, argumentais-je en lui faisant mes yeux de Chat Potté.

- Bon d'accord, finissait-il par dire.

Je souriais et l'embrassais sur le coin des lèvres avant d'aller me changer et de me faufiler dans le lit. Après quelques minutes, il s'affalait à son tour sur le matelas en poussant un soupir de soulagement.

- Tu vois, c'est mieux d'être ici,
souriais-je.

- Hmm...

Je riais légèrement avant de me tourner dos lui pour essayer de m'endormir, mais je sentais quelques baisers timides dans mon cou venant me chatouiller. Je frisonnais et me mordais la lèvre inférieure pour m'empêcher de venir plaquer mes lèvres contre les siennes. Puis, sa main glissait le long de mon ventre avant d'aggripper ma taille pour me caler contre son torse, je sentais qu'il continuait à déposer des traces chaudes et humides le long de ma clavicule. Sa main toujours logée vers ma taille commençait à caresser mon ventre du bout des doigts accentuant les frissons qui parcouraient mon corps entier. Malgré le fait que j'aimais ses petites attentions, je devais mettre fin à ça avant que cela n'aille plus loin.

- Carl, arrête s'il te plaît, soufflais-je.

- Pourquoi ? Me demandait-il en continuant à m'embrasser dans le cou. T'aime pas ça ?

- Mais... non c'est pas ça...

- C'est quoi alors ?

- Je... j'ai peur qu'on aille plus loin... j'ai peur tout simplement...

Carl arrêtait tout mouvement et s'écartait de moi en me regardant en fronçant les sourcils. Je me retournais complètement vers lui et m'asseyais en tailleur sur le lit tout en plaçant ma tête entre mes mains. Je soupirais et relevais mon regard vers lui qui attendait que je m'explique un peu plus.

- Carl... je ne comprends pas ce qu'on est, amis ou plus ? Je nous comprends pas du tout... J'ai pas envie qu'il se passe quelque chose que je regretterai plus tard...

- Non, je... quoi ? Tu as peur qu'on... ben voilà quoi ?

- Oui, soupirais-je. Je ne me sens pas prête à faire ce genre de choses tout simplement...

- Oui je comprend mais... autant t'avouer que je ne sais pas non plus ce que nous sommes réellement... Bon, je vais voir s'il n'y a pas de rôdeurs aux alentours, fit-il après un long silence, il se relevait alors pour partir vers le salon.

- Carl ! Attends !

Il se retournait vers moi et me regardait attendant que je lui dise pourquoi je l'avais stoppé. J'ouvris la bouche mais la refermait aussitôt.

- En fait rien, laisse tomber, disais-je avant de me recoucher.

Je l'entendais soupirer avant de s'éloigner pour aller veiller vers la porte d'entrée.

J'essayais de trouver une position pour m'endormir, après l'avoir trouvé, je me laissais tomber dans mes songes...

"Find me." | Carl GrimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant