"Find me." | Carl Grimes

~ 14 ~

La route était longue et ennuyeuse à mourir. Aucun de nous deux parlait, malgré notre réconciliation. On voulait économiser de l'eau, alors nous avions décidé de ne pas parler...

Mais, je m'ennuyais, alors je me mis à chantonner :

- Lonely I'm so lonely
I have nobody
To call my own
I'm so lonely, I'm Mr. Lonely
I have nobody
To call my own
I'm so lonely

Yo this one here goes out to all my players out there
Ya know got to have one good girl whose always been there
Like ya know took all the bullshit
Then one day she can't take it no more and decides to leave,

I woke up in the middle of the night
And I noticed my girl wasn't by my side
Coulda sworn I was dreamin', for her I was feenin'
So I hadda take a little ride
Back tracking ova these few years
Tryna figure out what I do to make it go bad
Cause ever since my girl left me
My whole left life came crashin'

I'm so lonely (so lonely)
I'm Mr. Lonely (Mr. Lonely)
I have nobody (I have nobody)
To call my own (to call my own) girl...

J'étais tellement prise par cette chanson vraiment triste, que j'avais des larmes qui roulaient le long de mes joues. Carl me regardait avec de gros yeux, surpris ma voix.

- Tu chantes bien, me souriait-il.

- Merci, fis-je en rougissant. Je n'ai pas non plus une voix super méga-magnifique.

- Tu te trompes, tu as une voix superbe ! Quand on retrouvera les autres, tu chanteras pour leur faire écouter.

- J'ai jamais aimé chanter devant quelqu'un ! Me renfrognais-je.

- Pourtant, tu l'as bien fait devant moi, me souriait Carl. Et même devant Judith...

- Je sais, mais-

- Il n'y a pas de "mais" qui tienne, me coupait-il.

- Bon... t'as gagné ! Je vais chanter devant eux !

Carl me souriait et nous continuâmes notre route vers... aucune idée. Vers là où le vent nous poussera...

***

Après quatre bonnes heures de marche, nous décidions de nous arrêter sur une butte. Je me couchais sur l'herbe et fermaid les yeux avant de prendre une grande inspiration.

Le soleil frôlait doucement ma peau, sa douce chaleur était agréable à ressentir. Je me sentais bien, j'avais même l'impression que nous étions plus en période d'apocalypse, les oiseaux gazouillaient comme si de rien n'était.

- Tu dors ? Me demandait Carl.

Je ne lui répondis pas, je comptais bien lui faire une blague ou la peur de sa vie. Au choix.

- Angel, tu dors ? Bon...

Il se penchait sur moi pour essayer de sentir ma respiration, mais je la bloquais. J'avais envie de lui faire peur, pour lui faire payer de la dernière fois...

*Flashback*

Quelqu'un m'attrapait par le bras et me plaquait au mur avec force...

Paniquée, je levais mon regard vers celui qui me maintenait contre le mur. Je fis face alors à des yeux bleus perçants qui détaillait chaque partie de mon visage, c'était que lui.

- Tu joues à quoi ?

- Rien du tout, pourquoi ?

- Pour savoir.

*Fin du flashback*

Je sentais que Carl était resté dans cette position, mais il se relevait avant de me secouer tout en disant :

- Angel ! Réveille-toi s'il te plaît !

Après un moment, il posais sa tête sur mon ventre, il était en plein désespoir. Je sentais qu'il se relevait et partait je-ne-sais-où, alors j'ouvris les yeux et me levais sans faire de bruits. Il fouillait dans son sac, il était tellement pris par sa tâche qu'il ne m'entendait pas arriver derrière lui. Puis, je posais mes mains sur ses épaules tout en criant légèrement. Il sursautait en criant, et me fit face avec une mine choquée. Carl essayait de reprendre sa respiration, tandis que je riais à m'en tenir les côtes.

- T'es pas croyable Angel ! J'ai eu la peur de ma vie ! J'ai cru que t'étais morte ! Criait Carl, en posant ses yeux  bleus sur ma personne. Mais, tu as retenu ta respiration ? Continuait-il plus doucement.

- À ton avis, ironisais-je en roulant des yeux. Mais, il faut avouer que c'était bien drôle, souriais-je.

- Parle pour toi.

- Tu boudes ? Demandais-je en le voyant regarder ailleurs.

- Pas le moins du monde, me répondit-il.

- Bah pourquoi tu me regardes pas ? Continuais-je en m'approchant de lui. Ça se voit que tu boudes, souriais-je avant de l'embrasser sur la joue.

- Promets-moi que tu ne me feras plus un coup pareil, me demandait-il.

- Okay, mais à condition que ce soit aussi valable pour toi alors !

- Promis, souriait-il.

- Promis, souriais-je en lui serrant le petit doigt avec le mien.

Nous nous sourions avant qu'il vienne m'embrasser tendrement sur les lèvres, cependant des cris nous parvinrent aux oreilles. Nous nous regardions mutuellement avant que nous nous reprenions nos affaires et de nous mettre à courir vers le bruit...