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- J'en ai marre ! Grognais-je depuis le canapé du salon sur lequel j'étais allongée avec les jambes par-dessus l'accoudoir.

- Moi aussi, soufflait Carl, dépité. Le problème, c'est qu'on ne peut rien faire car on a Judith avec nous...

- Comment ça rien faire ? M'enquis-je en relevant ma tête.

- Bah... on ne peut pas sortir vu qu'on est tout les deux, il y en forcément un qui reste avec elle. Mais, personne ne sort seul ! Avertissait-il.

Je soufflais de désespoir et laissais retomber ma tête sur le cuir du canapé en jurant. Je ne supportais plus d'être enfermée dans cette foutue maison, de toute façon un jour ou l'autre, on allait bien devoir partir si on se faisait attaqués par une horde ou pire encore des humains. Maintenant, j'en avais presque une peur bleue depuis ce que j'avais vécu au Terminus, mais j'avais confiance en le groupe qui m'avait aidé à me sortir d'ici... d'ailleurs, j'avais oublié de remercier Daryl de m'avoir aidé, sauf que nous avions toujours aucune idée de l'endroit où ils se trouvaient. Ils devaient sans doute se faire un sang d'encre à notre égard.

- Mais c'est bizarre quand même, tu trouves pas ?

- De quoi ?

- Bah, ça fait un mois qu'on est ici tous les trois, on ne sait pas où sont les autres et on ne doit pas sortir seul comme tu le dis si bien, ironisais-je en roulant les yeux.

- Si je dis ça, c'est pour notre sécurité et celle de Judith avant-tout ! Si nous étions que tout les deux, on aurait déjà repris la route, crois-moi !

- Mouais... bon je vais aller la voir, disais-je voulant couper court à cette discussion.

Je montais les escaliers et m'avançais vers la chambre de la petite que j'adorais. J'entrais dans sa petite chambre rose bonbon et hurlais en voyant qu'elle n'était plus là. Carl arrivait peu après en m'ayant entendu et découvris avec stupeur que sa petite soeur avait mystérieusement disparu. Il cherchait avec mon aide dans la maison, mais elle aussi avait disparu comme le reste du groupe. Nous avions même fouillé dehors pour voir si elle n'était pas passée par la fenêtre, mais rien.

- Bon, demain matin on reprend la route. Ça fait trop longtemps qu'on est ici et ce n'est pas comme ça que nous allons retrouver les autres, déclarait-il. On prépare les sacs de façon à partir d'ici le plus rapidement possible.

- Carl ? Ça va ? L'interpellais-je en le voyant s'éloigner.

- Oui ça va, souriait-il faussement.

- Non ça va pas, on va les retrouver... fais-moi confiance, je suis là moi pour t'aider. Tu n'es pas seul, disais-je en le prenant dans mes bras.

Quelques secondes après, il resserrait ses bras autour de ma taille et enfouissait sa tête dans mon cou avant de craquer. Ses larmes perlèrent le long de mon cou avant de s'étreindre sur mon haut, je me mordais la lèvre  inférieure pour ne pas craquer aussi alors je serrais encore plus fort mes bras autour de son cou pour lui montrer que j'étais là pour l'aider et qu'ensemble on allait y arriver.

***

Nous étions fin prêts à partir, nos sacs sur le dos, nous sortions enfin à l'extérieur où le soleil n'était pas encore présent puisque les nuages le cachait derrière des amas de cotons grisâtres.

- C'est parti, soufflait Carl en entrant dans la vaste forêt verdoyante.

Je le suivais alors tandis que nous avançions dans une direction inconnue. J'avais donc le temps de réfléchir à toutes sortes de choses comme notamment le jeu que Carl et moi avions entrepris depuis un mois déjà. Notre relation avait évolué mais aucun de nous voulait perdre, je savais que d'ici peu de temps, il allait finir par abandonner pour venir m'embrasser et que nous deviendrions un couple. Mais, il fallait pas que j'espère de trop sinon j'allais être déçue encore une fois... Carl était très protecteur envers moi, il aimait me charrier et me faire des blagues comme cacher mes affaires ou les essayer, je l'avais déjà vu en train de porter un t-shirt à moi en imitant une fille beaucoup trop vulgaire -le genre que je déteste au plus haut point-. Je n'allais pas vous cacher que je trouvais Carl très mignon avec ses longs cheveux bruns, une belle carrure d'athlète et surtout ses yeux bleus qui me détaillait de plus en plus souvent ses derniers temps ont failli me faire craquer pour lui sauter dessus. Mais j'avais réussi à résister. Malgré qu'il aimait beaucoup me chatouiller ou m'embrasser dans le cou pour me faire plier et donc que je perde face à lui. Sauf que j'avais trouvé mieux, je me mordais la lèvre inférieure à chaque fois qu'il passait devant moi tout en profitant pour le mater. Vous allez me dire "Mais tu es amoureuse de lui", euh... je savais pas du tout. J'étais assez perdue dans ma tête brune, j'avais comme qui dirait deux parties bien distinctes, en gros deux moi qui se chamaillaient sur comment je devais me comporter. J'avais pas trouvé de meilleure comparaison pour vous décrire ce que je ressentais intérieurement. Bref, j'en avais une qui me disait que j'étais folle amoureuse de lui et l'autre qui me disait que c'était seulement une attirance physique passionnelle. Soit l'un ou l'autre, je ne savais pas où je me situais, mais je pensais que c'était quelque chose qui mélangeait les deux, en même temps une certaine attraction physique et aussi un amour passionné pour lui. Quoi que ce soit, je ne savais pas si je devais me laisser aller et donc profiter de lui en lui disant directement mes sentiments ou si je devais continuer ce jeu qui finirait sûrement par nous mettre en couple... J'optais alors pour la deuxième proposition, j'aimais beaucoup voir Carl qui n'était pas indifférent à mon petit manège, cela me plaisait mais surtout lui qui me plaisait le plus au final. J'avais donc fait mon choix en continuant à le draguer pour le faire craquer... bientôt, enfin je l'espèrais...

"Find me." | Carl GrimesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant