On courait à vive allure malgré le poids de nos sacs sur le dos, les cris se faisaient de plus en plus distincts. C'était une voix d'homme qui réclamait de l'aide, qu'on lui sauve la vie.
Soudain, nous vîmes un prêtre noir debout sur un énorme rocher qui repoussait à l'aide de ses pieds, les rôdeurs qui s'approchaient de lui. Il pleurait et semblait même implorer Dieu qu'on lui sauve les fesses.
- Putain, soufflais-je, dépitée.
- Il faut l'aider, me poussait Carl d'un signe de tête.
- Okay...
Nous nous approchâmes des zombies, je m'armais de mon couteau fétiche et abattais de deux coups de couteau un rôdeur, puis un second attrapait mon épaule avant de la tirer vers sa mâchoire. Ses dents noirs moisies résonnaient dans mes oreilles, j'essayais de me débattre mais sa poigne était beaucoup trop forte. Alors, dans un cri, je l'appelais :
- CARL ! AIDES-MOI !
Il tournait son regard azur vers moi, une lueur étrange passait dans ses yeux, tandis que je tentais de repousser le mort avec mes pieds. Je paniquais de plus en plus, mes membres tremblaient et je commençais à voir flou à cause des larmes qui me montaient aux yeux. Je fermais les yeux et commençais à me laisser aller doucement...
Soudain, j'entendis un bruit de crâquement d'os hideux, j'ouvris mes yeux me rendant compte que je ne souffrais pas. Je me tournais vers l'origine de ce bruit et découvris Carl qui était penché sur le corps du rôdeur en reprenant son souffle. Mes yeux étaient toujours embués, mon souffle était court, je n'en revenais pas que je sois vivante. Il se relevait alors, se tournait vers moi avec une mine triste.
- Carl, soufflais-je, sous le choc. Je... je... merci.
- C'est rien. Content que tu sois encore en vie, fit-il avant de s'approcher de l'homme noir.
Ce dernier se tournait vers lui et se détaillèrent longuement avant que Carl ne prenne la parole. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient, mais je voyais seulement leurs lèvres bouger.
Un sentiment de culpabilité commençait à m'envahir, le regard de Carl sur moi m'avait fait frissonner sans que je m'en rende vraiment compte. Je me sentais tellement nulle, je n'aurais jamais dû me laisser mourir... enfin presque mourir. Je ne voulais pas, mais... je l'avais oublié. Pourquoi ? J'en avais aucune idée. Je devrais réellement aller m'expliquer avec lui, j'étais obligée de le faire, car je l'aimais tellement.
Je secouais ma tête avant de m'avancer d'un pas lent vers les deux hommes, soudain les buissons sur les côtés se mirent à bouger doucement. Je tournais mon regard, plaçais mon couteau devant moi avant de regarder tout autour. Plus rien. C'était sûrement un coup de vent. Je soufflais et reprenais le chemin. Puis, des craquements de branches se firent entendre, je me retournais vivement pour voir deux hommes qui levaient leurs mains en face d'eux comme pour calmer les tensions.
- Qui êtes-vous ? Demandais-je, d'un ton froid.
- Je m'appelle Aaron, et lui c'est Éric. Et toi, tu es ?
- Angel. D'où vous sortez ?
- Nous sommes en mission pour chercher de nouveaux membres pour notre groupe, à Alexandria, me répondit Éric, gentiment.
- C'est quoi cette chose encore ? Questionnais-je, méfiante.
- Notre communauté. Et nous voudrions que vous veniez avec nous, si vous êtes d'accord ?
- Je ne sais pas, je dois voir avec mon ami...
- Celui qui est là-bas ? Me demandait Éric en pointant Carl du doigt.
- Ouais, c'est lui, soupirais-je.
Les deux hommes me regardèrent, ils devaient se demander pourquoi je soufflais ainsi, devenant moins froide. Tandis que moi, je regardais Carl avec peine, puis je m'avançais lentement vers ce prêtre et Carl. Ce dernier se tournait vers moi et me regardait étrangement :
- C'est qui eux ? Lâchait-il, en montrant Aaron et son compagnon.
- Aaron et Éric, répondis-je. Ils veulent nous emmener à leur communauté.
- Nan.
- Quoi nan ?
- On n'y va pas, Gabriel veut nous emmener à son Église, ajoutait-il.
- Et si je refuse ?
- Je partirais sans toi, fit-il sans sourciller.
- Je peux te parler, en privé.
Il hochait vaguement la tête et je l'emmenais un peu plus loin de ses oreilles indiscrètes.
- Pour ce qui s'est passé avant... Je voulais... m'excuser, j'aurais pas dû abandonner, et...
- J'ai compris. Pas la peine de te justifier. Il vaudrait mieux que nos chemins se séparent pour le moment, toi avec eux et moi avec Gabriel. Se séparer, pour mieux se retrouver comme on dit, soufflait-il.
Je restais perplexe face à sa décision, j'étais triste mais je ne voulais lui montrer. Paraître faible devant lui n'était pas la solution.
- Bon... d'accord. On fait comme ça.
Je le regardais une dernière fois dans les yeux avant de me retourner vers Aaron et Éric.
- Je prends mes affaires et je vous suis, assurais-je.
- Vas-y.
J'attrapais mon sac, ainsi que mes armes avant de jeter un dernier regard envers celui que je croyais aimer. Ensuite, je suivis les deux hommes qui s'enfoncèrent dans la forêt, c'est ainsi que je m'éloignais de lui...
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"Find me." | Carl Grimes
أدب الهواةJe marchais avec attention dans cette vaste forêt de la Géorgie. Quelle idée de partir en week-end ici ! - Putain de branches ! M'énervais-je en les poussant avec mes jambes et mes mains. Soudain, j'entendais des craquements de branches venant de p...