La Dépendance

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Le premier novembre dernier, je suis accidentellement tombé dans le jardin de mes parents alors que je me rendais à la voiture pour aller au cimetière. Résultat: triple fracture malléolaire. 

Je suis resté 5 jours à l'hôpital ou je me suis fit opérer. Je n'ai pas échappé au médicaments, au katétaire, aux piqûres, aux multiples prises de températures et de tensions. Je n'ai pas échapper à ces moments embarrassant à souhait où vous devez mettre une chemise de nuit sans rien en dessous ou ce moment où l'infirmière vous aide à mettre votre culotte ou encore l'épisode pot de chambre. Par chance, j'ai échappé à la sonde urinaire. 

Par la suite, je suis resté 6 semaines dans le plâtre à être totalement dépendante de mon petit ami. Il me faisait mes repas, mes piqûres, m'aidait à me déplacer, etc.... Le fait de devoir être dépendante, de ne rien pouvoir faire m'agaçait au plus au point. Cela rajoutait à mon stress constant dû aux piqûres car j'ai peur des aiguilles et à l'idée de me déplaçait en béquilles car j'avais failli tomber en me rendant aux toilettes ce qui avait causer une douleur intense à ma cheville. 

Ce stress a occasionné des petites disputes avec mon petit ami dont une plus importantes que les autres. Mon stress est toujours présent malgré que je n'ai plus de plâtre, que je n'utilise plus les béquilles et que (merci mon dieu xD) je ne dois plus faire de piqûres. Je stresse de ne plus remarcher comme avant, je stresse de tomber si il neige ou si le sol glisse. J'ai peur d'avoir mal, c'est plus fort que moi. Et ce stress permanent m'empêche de bien dormir. Je mets une plombe avant de m'endormir, je me réveille pleins de fois dans la nuit et je rêve plusieurs fois aussi par nuit. 

Cette expérience d'hospitalisation et de dépendance totale ou presque a montré certaines choses de moi. Ma psy pense que je suis en plein stress post-traumatique car j'ai eu du mal à supporter tout ça. Je suis pas sure qu'elle a raison. C'est vrai que c'était embarrassant, fatiguant, agaçant mais de là à considéré cette expérience comme étant traumatique, je trouve ça un peu exagéré. 

Un autre détail qui s'avère beaucoup plus intéressant selon moi est qu'elle a diagnostiqué un syndrome d'hyper vigilance chez moi. JE ne fais confiance à personne ou presque. Pour simplifier, prenons un exemple. Intellectuellement parlant, je fais confiance aux infirmières pour les piqûres ou encore les prises de sang. Par leur formation, elles savent le faire. Mais au fond de moi, je ne peux entièrement leur faire confiance et donc j'ai peur des prises de sang et des piqûres ou de tout autre acte médicale nécessitant que l'on me touche. 

Encore un nouveau questionnement, un nouveau problème à régler. Parfois, je n'ai pas l'impression que ça finira un jour. 

Journal d'une névroséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant