Disparition d'une barrière imposante.

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J'ai longuement hésité avant de parler du sujet pour lequel je fais cet article mais en commençant "Journal d'une névrosée", j'ai commencé à me confier à vous d'une manière qui peut sembler impudique pour certains. 

Parfois, je me demande si il est bon de me confier ainsi sans mes éternelles barrières à de parfaits inconnus mais ensuite, je me rappelle qu'il n'y a pas que des inconnus qui lisent ces lignes. Ma meilleure amie, ma grand-mère ou encore ma mère ont au moins lu une fois, les confidences que je fais dans mes textes. Ces textes m'ont d'ailleurs aidé à améliorer ma relation avec ma mère. 

Pour ce qui est du sujet que je vais aborder, le fait que mes textes soient lu par ma mère et ma grand-mère a été un gros frein dans ma volonté d'en parler. Le sujet en question est si intime que savoir que ma famille proche puisse le savoir me parait étrange mais si on y réfléchit bien, j'ai commencé à écrire ces textes pour le même sujet: les contacts physique. Il est donc tout à fait logique de continuer sur la lancée même si ça peut m'embarrassé. 

Il y a de cela plus d'un an, j'ai décidé d'aller suivre une thérapie psychologique car je venait de me mettre en coupe avec mon petit ami actuel mais j'avais quelques soucis qui m'empêchaient totalement de profité de cette relation. Depuis longtemps déjà, je ne supportait pas que l'on me touche. Dés que l'on me prenait dans ses bras, je me pétrifiait telle une reine des glaces qui avait d'ailleurs fini par devenir l'un de mes surnoms. 

Vous pouvez imaginer qu'il avait fallu de la patience pour mon petit ami avant de pouvoir ne serais-ce que me prendre par la main. Pour le premier baiser n'en parlons pas. Dans ces conditions aller plus loin qu'un petit baiser léger sur la bouche m'était totalement impossible. Rien que d'imaginer, moi faisant l'amour me dégoûtait presque. L'acte en lui même ne dégoûtait pas mais l'idée que j'en fasse partie ça oui. J'avais imaginer ce genre de scène régulièrement et parfois je me demandait si j'avais une libido au moins. Mais j'en avais une, c'est juste que j'imaginais une version meilleure que moi à ma place. 

Un jour, tout à changé. On pourrait croire et je l'ai cru pendant quelques jours que ce fut un changement instantané mais ce changement est le résultat du travail psychologique que j'ai effectué et que j'effectue encore lors de mes séances avec ma psychologue qui ont pour but de fissuré les barrières que je me suis construite afin de me protéger de tout ce qui pourrais me faire souffrir. Le soucis est que ces barrières ont fini par me protéger des choses qui pourrait me faire plaisir également. 

Bref, ce jour là, j'ai pris un médicament pour m'aider à dormir car on devait se lever tôt le lendemain pour aller chez la famille de mon petit ami. Enfin de compte, on a très peu dormi et il a été embarrassant de répondre à la question de ma mère, le lendemain, "pourquoi vous avez peu dormi?". Maintenant, elle saura pourquoi xD Donc au lieu de me donner envie de dormir, le médicament m'a peut être aidé à donner le dernier coup de pioche sur une barrière importante et nous a conduit mon petit ami et moi à entamer de longs préliminaires. 

Je ne vais pas tout raconter en détails car je veux préserver un semblant d'intimité et puis je suis trop embarrassé à l'idée que ma famille lise cela. Après cette courte nuit, j'ai juste eu l'impression de penser qu'à ça sans doute car j'avais eu tant d'année d'abstinence et que je m'avais monté des films dans ma tête. Pendant plus d'une semaine, mon petit ami s'est contenté des préliminaires. Il s'est pas plaint puisque c'était toujours mieux que les deux ans d'abstinence que je lui avais imposé. J'avais assez peur de passer le cap et de donner ma virginité. J'ai demandé conseil à une amie et à ma meilleure amie mais ça m'a pas vraiment aidé. J'ai juste laissé faire et malgré la douleur, ça s'est assez bien passé. 

C'était étrange de perdre sa virginité à presque 28 ans sans avoir d'objectif religieux derrière. Je m'étais souvent dit que je finirais comme une vieille fille entouré de pleins de chiens et non des chats car je préfère les chiens. C'était quasiment inespéré. En y réfléchissant, j'ai eu l'impression qu'un gros poids avait disparu de mes épaules. J'avais l'impression d'être enfin une femme mais surtout de renaître. Une nouvelle moi était née avec un peu moins de barrières à détruire, en étant plus heureuse, plus dans le laisser faire. 

Aujourd'hui, j'ai encore des barrières à détruire, la thérapie n'est pas finie. Surtout que je n'arrive pas à perdre le contrôle, à me montrer au grand jour mais je suis de plus en plus moi et j'en suis heureuse. Je pense de plus en plus que je vais réussir à atteindre l'objectif que je me suis fixé: être moi sans avoir peur du jugement des autres. Si vous avez l'impression que vous n'y arriverez jamais comme je l'ai eu mainte et mainte fois, si vous avez parfois envie que tout s'arrête car vous en avez marre d'échouer et de souffrir, dites vous qu' à force de travail et de combat avec soi même, même l'impossible devient possible. Cela prend juste du temps. 


Journal d'une névroséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant