le début de la révélation

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Il y a peu, j'ai voulu partager les pensées que j'exprime par écrit ici à ma meilleure amie et à ma grand-mère. J'ai longtemps hésité à l'idée de le faire. J'allais tout de même m'ouvrir presque totalement à elles ou en tout cas m'ouvrir comme jamais je ne l'avais fait avant. 

J'ai partagé mes pensées avec elles car ce sont deux des personnes qui comptent le plus pour moi. Je ne m'attendais pas à ce qu'elles comprennent tout et tout de suite car de toute façon, j'ai eu beaucoup de mal à tout comprendre moi même et encore aujourd'hui, je ne suis pas encore sûre de tout comprendre. 

Le but de ce partage étais de ne plus avoir l'impression de leur mentir, de les trahir. Le résultat a été qu'elles n'ont pas réagit de la même manière. Tant dis qu'à part avoir été triste à la lecture, ma meilleure amie a été dans l'optique de m'encourager à me battre et à être moi-même avec selon elle une pointe de fierté à mon égard et de compréhension. Ma grand-mère a été triste. Elle s'est sentie fautive et dans l'incompréhension. 

Elle m'a exprimé sa culpabilité dans le sens où si mes parents étaient peu présent auprès de moi, c'est parce qu'ils travaillaient pour elle. Je n'ai jamais ressenti rancune envers elle. Leur non présence n'est pas uniquement physique mais aussi psychologique. La communication n'existe que peu dans ma famille. 

Ma grand-mère m'a posé beaucoup de questions et je la comprend. J'avais précédemment parler de ce gars au lycée qui s'était assis sur moi. J'ai essayé de le pousser de toutes mes forces mais j'avais 15 ans, j'étais une fille et lui était un garçon qui je pense était plus âgé que moi. J'avais que peu de chance. 

Ma mère m'a appelé la Grosse pendant un certain temps et pas à longueur de temps. Ma grand-mère ne l'a jamais entendu m'appeler ainsi. En effet, il est fort possible qu'elle ne l'ai jamais dit devant elle. Elle m'appelait pas tout le temps comme ça mais le peu de fois qu'elle m'a appelé ainsi a suffit à changer les choses. Ma grand-mère m'a demandé pourquoi en étant ados, je n'ai pas précisé à ma mère que je n'aimais pas ça. Je l'ai peut être fait, je suis pas sûre mais c'était de toute façon trop tard, le mal était fait. Il faut aussi savoir que ma mère était surnommé ainsi dans son enfance. 

Le fait que je ne fasse pas de régime alors que je me trouve grosse est une chose incompréhensible pour ma grand-mère. Je comprend cette incompréhension mais je considère que même mince, je me sentirais toujours grosse alors avant de mincir, faut que je guérisse. 

On a beaucoup parlé de mon problème avec les contacts physique et honnêtement cette partie de la discussion m'a quelque peu agacé. Je sais que c'est frustrant pour mon petit ami comme situation mais les contacts physique me pétrifient. Je fais des efforts mais c'est plus fort que moi. Si régler ce problème était si simple, ça serait déjà régler. Si aujourd'hui, je suis une thérapie psychologique, c'est avant tout pour régler ce soucis. Il me faut du temps, c'est tout. 

Comme je l'ai dit dans l'écrit précédent, jusqu'à peu, j'en voulais beaucoup à ma mère mais plus maintenant. Les dires de mes grands parents sur elle n'ont pas changés grand chose. Je savais déjà qu'elle était courageuse de travailler ainsi malgré toutes ses douleurs, etc.... Je sais aussi qu'elle reproduit en partie ce que sa mère lui a fait. C'est en partie pour ça que je ne veux pas d'enfants, je ne veux pas reproduire tout ça. 

Le fait de faire lire ces textes à ma mère a été abordé et j'ignore si j'ai envie de lui faire lire ça. Je sais que je ne veux pas lui en parler en face à face car ça risque de partir d'être bien trop fort en émotion. J'ai déjà pleuré en parlant à ma grand-mère alors à ma mère. Est-ce qu'il faut que ma mère sache tout ça, il n'y a pas de doute mais j'ignore si je suis prête à l'affronter que ce soit en face à face ou pas des intermédiaires quelconque. Je préfère donc attendre un peu. 

Je sais que ma grand-mère ne comprend pas tout et je ne lui demande pas de tout comprendre. Je souhaite juste qu'elle et ma meilleure amie, attendent quelques temps que je suis prête à être moi même devant elles, qu'elles attendent que j'ai enfin battu la partie de moi-même que je déteste tant. Je souhaite aussi qu'elles m'écoutent si j'ai quelque chose à dire. Et si je n'ai rien à dire ou que je ne suis pas prête à leur dire, qu'elles n'insistent pas. Je leur dirais en temps voulu. 




Journal d'une névroséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant