La créature dans l'obscurité

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Dans l'obscurité du jardin, on peut distinguer, grâce à la lumière de la lune et celle des étoiles, une masse ressemblant à s'y méprendre à un gros chien. Il vient là tout les jours, il traverse les jardins environnants mais ne s'arrête qu'à celui-ci. Le jardin en question est bordé de troènes et de sapins. D'immenses arbres à lilas en fleur resplendissent de banc et de mauve. Des rosiers entourent la maison de briques rouges. Tout y est tranquille en dehors de cette créature.

 Chaque matin, lorsque les habitants de la maison aux briques rouges se réveillent, la créature se frayent un chemin à travers jardins et plantations pour se poster face à la fenêtre la plus à droite du premier étage. Elle reste là jusqu'à ce que sa cible sorte de chez elle pour aller en cours. Elle va ensuite la suivre partout, l'observer par chaque fenêtre qui lui donneront un accès à celle-ci et cela jusqu'à ce la cible revienne chez elle. Alors le monstre reprendra sa place favorite dans le jardin, le regard fixé sur cette fenêtre. 

La cible, future victime de la créature est une jeune fille effacée, réservé, timide. Elle voit ce monstre sans arrêt, dans son jardin, à son école, chez ses grand-parents. Ce monstre la suit, la hante et elle ne sait pas comment s'en débarrasser. Elle n'ose pas en parler autour d'elle. Les autres n'ont pas l'air de le voir. Sa famille, ses quelques amis se comportent comme si de rien était. Elle en est arrivé à se dire qu'ils ne le voyaient pas. Comment faire alors? Pour s'en débarrasser? Elle a essayer de la faire fuir en lui faisant peur bien que c'est elle qui est plus terrifié des deux. Mais ça n'avait rien donné. Depuis, elle faisait comme si la créature n'existait pas. 

Mais le monstre existe bien. Il est là, il rôde, observe et guette. Il guette la moindre faiblesse de sa cible et c'est peu de dire qu'elle en a. La cible a l'habitude de faire semblant de ne rien ressentir mais son esprit est embrumé dans un brouillard d'émotions plus douloureuses les unes que les autres. Anxiété, tristesse, colère, etc font parti de son quotidien. Mais lorsqu'elle croise le regard de ce monstre, tout ce qu'elle avait réussi à enfouir profondément en elle, resurgit et elle vacille. 

Le monstre n'attend que ça. Qu'elle vacille assez pour tomber et qu'il puisse commencer sa vile besogne. Il attaquera sa cible et s'engouffra en elle. Elle pourra reprendre sa vie là où elle l'a laisser. Sauf que désormais tout va changer. Ce monstre qui est en elle, va la manger de l'intérieur jusqu'à ce que la vie soit trop dure et qu'elle mette fin à ses jours. Le monstre en profitera pour aller se chercher une nouvelle victime. 

Par miracle ou plus tôt grâce à des efforts non négligeables, la cible a pu se débarrasser de ce monstre. Ce fut douloureux, très douloureux mais elle a réussit. Naïve, elle a cru que le monstre serait parti voir ailleurs mais non, il rôde toujours autour d'elle et guette. Le voir lui rend la vie difficile mais la cible prend de plus en plus de force et le regard de la créature lui fait de moins en moins mal au cœur. 

Journal d'une névroséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant