V - Le vol

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Bereg était un homme simple, malgré son tempérament plutôt dévastateur. Il aimait les choses simples, comme le jardinage, la cuisine et surtout la lecture. Il avait même attribué un être magique à la garde de son sanctuaire. La veille, l'homme avait pressenti la garde de sa fée, mais il savait qu'Elwing s'aventurai souvent dans la bibliothèque aux premières heures de la nuit, et avait donc laissé Eleanor gérer cette nouvelle arrivante. Il savait qu'Eleanor était une fée et que sous leurs traits tendres et naïf, cette race défandait leur territoire et leur biens avec beaucoup de bravoure. Il ne savait pas contre pas pourquoi ils ne c'étaient pas rencontrés plus tôt.
Le père de la famille se levait toujours avant le soleil, pour réchauffer la demeure, pour préparer le premier repas de la journée, mais aussi pour aller se purifier. Il avait construit, lors de la restructuration de la vieille ferme, une magnifique salle d'eau.
La jeune fée avait voulu remercier un des maîtres les plus puissants qui l'avait pris avec lui à la fin de son apprentissage. Les murs étaient donc ornés de mosaïques crées par Eleanor, à l'aide de pierres venant de la forêt de Knial, bordant la cité enfouie. Le sol, quant à lui, étaient constitués de simple dalle de marbre, une pierre qui n'existait pas de là où il venait. Les êtres non magiques possédaient de magnifique mine de plusieurs roches allant de la plus brillante au noir immaculée.
Aujourd'hui, comme tous les jours, le sol se revêtait d'une épaisse couche de brume qui flottait comme des fantômes entre les pieds Bereg, terminant magiquement sa course devant la porte.
Il prit place dans l'eau, agréablement chaude. Il se prélassa un bon moment, se contentant de se laisser érré dans la nature qui entourait la demeure quand il ressenti l'approche d'un être magique. Depuis quelque temps, Bereg sentait que des mages noires tentaient de s'emparer de ces enfants, c'était pour cette raison qu'il avait érigé un mur magique autour de la maison. Une prophètie prétendait que des personnages magiques arrêteraient les attaques d'un personnage obscur. "Les mages noirs pensent sûrement que ce sont mes enfants" grommola Bereg.

Soudain, il sentit quelqu'un approcher. La créature s'approchait de plus en plus, et plutôt que de l'identifier avec sa magie car l'individu le sentirai, Bereg utilisa ses pouvoirs pour se cacher derrière la brume. Le voile blanc s'éleva du sol, recouvrant entièrement l'homme. Les pierres humides sur le sol reflétaient la douce lumière du soleil matinale.

- Bereg, chuchota une douce voix mélodieuse.

Le voile s'écrasa d'un seul coup sur le sol, puis reprit sa paresseuse marche habituelle. Le mari était fasciné par cette magie envoutante.

- Je ne vais pas te remercier à chaque fois, mais cela me réchauffe le cœur de t'entendre penser de tels choses de moi tous les jours, avoua-t-elle.

- Tu ne viens pas me rejoindre, tenta alors Bereg, elle est parfaite pour toi.

- Tu y es resté longtemps, mon chéri. Le soleil est déjà haut.

En regardant par la fenêtre, il dût avouer que Nessa avait raison, il s'était prélassé trop longtemps.
Il sortit du bassin, se sécha, puis s'habilla d'une tunique couleur chair avec une simple lanière de cuir attachée autour de la taille. Il devait se parer ainsi car il comptait aller à Mérénoss avec les futurs apprentis. Justement, en remontant l'escalier, il se dit que c'était maintenant l'heure du réveil pour ses petits.

Il alla d'abord réveiller Elwing, mais elle n'était pas dans se chambre. Eleanor, appela-t-il par téléphatie. Oui maître, répondit ce dernier. Elwing est-elle avec toi, elle n'est pas dans sa chambre. La fée regarda alors dans tout le sanctuaire sans trouver l'enfant. Elle n'est pas ici, maître, s'enquit cette dernière..

Sachant qu'elle pourrait l'entendre, il l'appela de la même façon. Elwing, où es-tu ?

Elwing sursauta en entendant la question dans sa tête. Elle ne savait pas comment répondre aussi avec la pensée, mais elle essaya quand même. Elle se concentra et formula une réponse plus ou moins audible. Dans la chambre d'Elouan, répondit-elle enfin. J'ai vu une lumière dans sa chambre quand je suis allé me coucher. Mais la petite sphère lumineuse s'était évaporée au moment où Elouan avait sombré dans le sommeil. La jeune fille avait emprunté le canapé au fond de la pièce, mais n'avait pas beaucoup dormi. J'arrive, conclut son père.

Elwing ne vit qu'au moment de se lever que son frère était accroché au plafond.

- Elouan ! s'exclama-t-elle.

Elle voulu s'avancer pour essayer de le réveiller, mais le même phénomène que la veille se produit. Une main invisible l'agrippa par la taille et la traîna d'abord sur le sol, puis s'éleva en direction de la fenêtre. Elle voulut appeler au secours, mais une deuxième main l'empêcha de parler. Papa, implora-t-elle avant de disparaître par la fenêtre.

Bereg entendit le cri d'appel d'Elwing et pressa le pas. En arrivant devant la porte de la chambre, il capta une énergie trop familière pour ne pas la reconnaître. Il tendit la main et ouvrit la porte magiquement. Bereg aperçu son fils au plafond. Pris d'effroi, il s'élança pour sauver son fils, mais fût stoppé par une barrière énergétique. Elouan se déplaçait rapidement vers la fenêtre.

- Elouan, hurla-t-il.

L'enfant se réveilla entendant son prénom et fut prit d'effroi quand il sentit qu'il ne touchait pas le sommier mou sous ses doigts.

- Reste avec ta soeur, finit Bereg en voyant son fils disparaître à son tour.

Il courut pour descendre dans l'escalier et prévenir sa femme.

La sphère d'OrdolannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant