La sphère d'Ordolann

IX - Rizêde

Elouan ne se réveilla que la journée suivante. Il était épuisé. Il avait mal partout. Un affreux bourdonnement résonnait dans sa tête. Le garçon essaya de se remémorer ce qu'il lui était arrivé.

Il s'était réveillé dans les airs quand son père avait hurlé son prénom, puis c'était retrouvé dans ce qui semblait être une cage au milieu d'un champ. Il était avec Elwing, qui semblait terrifiée.

- Ne dit plus rien, l'avait-elle avertit lorsqu'il lui avait demandé pourquoi ils étaient dans ici.

Ils avaient attendus presque toute la matinée sans qu'ils ne voient personne. Au bout d'un long moment assis à attendre sans rien faire, Elouan avait décidé de comprendre, et c'était approché des barreaux. A son grand étonnement, les barreaux étaient brûlants, et quand il voulut les toucher, une violente décharge l'avaient fait chaviré et tombé sur les fesses.

Des hommes vêtus de la tête au pied en noir avec un capuchon apparurent un par un en formant un cercle autour de leur prison de fer.

- Mais qu'est-ce que cela signifie, s'impatienta-t-il.

- Ce sont les sorciers qui nous ont capturés, répondit Elwing.

Horrifié, Elouan n'avait plus bougé jusqu'à l'arrivée de Kalli, Nessa et Bereg. Toute la journée, des faisceaux incandescents, des lumières bleues et des éclairs jaillirent des mains des guerriers. Ne pouvant rien faire, les enfants regardaient le combat avec attention, mais n'osai pas parler de peur d'attirer ses mages noirs vers eux.

La situation semblait désespérée quand ils entendirent les paroles d'une jeune femme à la voix douce comme la brise du matin. Elle leurs demandaient de détruire les hommes noirs en utilisant leur magie, mais Elouan n'avait pas encore utilisé ce genre d'arme. Il savait qu'il pouvait influencer les éléments, comme la minuscule sphère de feu que sa mère avait volontairement jetée sur lui, mais pas grand-chose de plus. Quant à Elwing, il ne savait pas ce qu'elle savait faire.

Il essaya pendant plusieurs minutes de refaire apparaître la boule, sans succès. Puis, alors qu'il allait abandonner, ses paumes s'illuminèrent, ce qui lui provoqua une atroce douleur. Après ça, plus rien.

- Ta sœur et toi avez détruits tous ce qui restait des Terann, dit alors une voix à côté de lui.

Elouan se redressa d'un seul bond, il ne savait même pas où il était.

- Tu es à Mérénoss, répondit encore une fois l'homme à sa question silencieuse.

La pièce dans laquelle il se trouvait était ronde, faîtes d'une roche bleuté. Le lit sur lequel il était assis se trouvait sur un des renfoncements de la chambre circulaire. Il n'y avait aucune fenêtre ni porte. En faisant le tour de la pièce, Elouan aperçut l'homme qui lui avait parlé quelques secondes plus tôt.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il.

- Je suis Eleanor, fée et gardien du sanctuaire de votre père, maître Bereg.

- Une fée ! s'exclama l'enfant.

Pour toute réponse, l'homme-fée déploya ses ailes qui étaient repliez sur son dos. Elouan arracha un cri de surprise.

- Il y a en d'autres comme moi ici, j'espère que vous vous y habituerez, plaisanta-t-il. Venez, l'augure vous attend.

- Mais comment vas-t-on sortir, il n'y a aucune sortit.

- Attrapez mon bras, répondit simplement Eleanor.

Sur ses gardes, Elouan s'avança lentement vers la fée. Était il encore en train de rêver ?
A bonne distance, il l'agrippa par l'épaule. Une lumière rose l'enveloppa comme Kalli lorsqu'il était encore son professeur, sauf que la lumière était de couleur blanche, mais il se laissa faire. Elouan et Eleanor réapparurent dans ce qui semblait être une caverne, mais aux proportions gigantesque.