Chapitre 3 partie 2

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"-Oui, parce qu'on pensait qu'elle était odieuse, mais c'est faux, explique Lucas.
-Désolée, réplique Jeanne énervée, mais moi ça ne marche pas, je ne suis pas "amie" avec des menteuses.
-Jeanne, je... je, je ne suis pas une menteuse, je voulais juste mieux connaître Thomas, je ne connaissais pas son passé.
-Tu t'es servie de nous, continue Mathieu.
-Mais non... je ne savais pas quoi répondre à Thomas, je ne savais pas s'il en valait la peine, dis-je en baissant la tête.
-Thomas en vaut largement la peine, mais peut-être pas pour toi, siffle Jeanne entre ses dents."

Sur ce elle part en marmonnant quelque chose comme:"...plus jamais... méchante... mmmhhh... je rêve...".
Je me retrouve avec les trois hommes, Mathieu me dévisage en fronçant les sourcils, Lucas me regarde incrédule et Maxon me regarde tout sourire. Ah celui là, je me retiens de ne pas lui sauter au coup pour l'étrangler. Je me lève de ma chaise et lui cris au visage:
  "-Non mais t'étais sérieux là ? Mais tu es vraiment affreux et sans scrupule, je ne sais pas ce qui me retiens. Tu es le pire."

  J'ai dû crier vraiment fort, car un attroupement de personnes c'est formé autour de nous. Je traverse la foule avec difficulté, je pousse plusieurs hommes et me retourne pour voir Maxon. Celui-ci malgré qu'il soit pris au piège dans ce cercle arrive à en sortir pour me rejoindre.
  "-Eh, oh. Ça ne vas pas de crier comme ça, tout le monde a entendu.
-Tu t'attends à ce que je m'excuse peut-être ?
-Par exemple, mon image va être atteinte.
-Ton image ? Laisse moi rire.
-Ça t'amuse ?
-Tu crois vraiment que je m'amuse avec des bêtises, parce que si c'est le cas tu te fourres le doigt dans l'oeil."

  Cet homme mon dieu, comment ai-je pu, une seconde penser que je l'aimais ? Il me désespère vraiment.
  Je pars et il n'essaye pas de me rattraper. Je suis fâchée, extrêmement fâchée, mais lui ça l'amuse, jouer avec les femmes, ça l'amuse.

  Je dois me rendre à l'agence de mannequins, François Bablem a besoin de me parler.
  Arrivée dans le bâtiment, le directeur parle avec son neveu. Il est toujours là avant moi je ne sais vraiment pas comment il fait. Il est aussi aux endroits où j'aimerais ne jamais le croiser. Bablem ne semble pas de bonne humeur. Il tourne sa tete vers moi, soupire et s'avance vers moi pour me parler.
  "-Tu es réembauchée, mais ton comportement doit changer.
-Oui Monsieur, et merci.
-Dis plutôt merci à la Baronne, c'est elle qui m'a obligé de te redonner une chance. Ne crois pas que c'est de mon plein grès.
-Je n'y manquerais pas. Je suppose que du travail m'attend ?
-Tu supposes bien, aller oust."

  Je m'incline et cours presque au sous-sol. Quand j'entre dans la pièce Camille me sourit, Flora aussi mais pas Louane, enfin si mais son sourire est bizarre, je suis sûre qu'elle est contente de me revoir même si elle ne veut pas l'admettre. Ses lèvres remontent un peu, elle affiche un air triste et à la fois apaisé. Mes yeux ne peuvent se détacher des siens, on dirait qu'elle veut me dire quelque chose mais qu'elle n'en a pas la force. En tout cas c'est la première fois qu'elle me regarde ainsi. Un frisson me parcours le corps. Je détourne le regard mais je crois qu'une larme coule de son oeil qui se ferme pour contenir les autres.
  Mais au moment où je me retourne pour aller m'assoir à ma place, je vois Maxon dans l'encadrement de la porte. J'essaye de ne pas le regarder, de faire comme s'il n'était pas là, mais mon coeur bat plus vite et mes yeux sont appelés par son visage parfait. Il me fait signe de le rejoindre et Louane me pousse vers lui, elle ne l'aime pas, je le sens et tant mieux. Il m'attrape le bras pour que je sorte de la pièce.
Nous sortons et il m'emmène un peu plus loin à l'abri des regards. Il vérifie autour de lui s'il n'y a personne puis me prend dans ses bras pour que je ne puisse plus bouger. Mes yeux s'écarquillent, mon coeur explose et je ne peux presque plus respirer. Je crois que je l'aime.

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