Chapitre 3 partie 3

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  Son corps me fait fondre, mais je lui en veux tellement.
"-Elsa, je t'en pris, regarde moi. J'en ai marre de nos disputes. Cela me fait du mal, tu comptes énormément pour moi, je t'en pris reste près de moi."

Je n'ai pas le temps de répondre ou de me débattre qu'il m'embrasse, c'est la première fois que quelqu'un m'embrasse. Un frisson me parcours, ce baisser est à la fois brûlant, si intense qu'il m'empêche de respirer mais glacé, ses mains et ses lèvres sont glacés.
Maxon se recule, me regarde une dernière fois puis s'en va. Je ne bouge pas, je suis paralysée incapable même de respirer.
Mon travail me revient à l'esprit et je bouge enfin après au moins cinq bonnes minutes. Je retourne avec les autres couturières, elles me regardent, curieuses, mais je ne dis rien et elles ne posent pas de question. Je m'installe à mon bureau et commence les réparations des habits des mannequins. Certaines se plaignent de la longueur de leurs robes, alors nous les raccourcissons. Mais grâce à cela, j'ai pu récupérer quelques bouts de tissu qui m'ont permis de me faire un nouvelle robe. Je continue de la coudre pendant mes heures de temps libre. Elle est bleue avec une pointe de jaune par-ci par-là pour agrémenter le corset.
Je finis ma robe et décide de rentrer chez moi, toutes les autres couturières sont déjà parties.

Je vois Maxon discuter avec une mannequin, qui le séduit, mais quand il m'aperçoit, la laisse seule pour venir me raccompagner. Il me prend le bras et m'entraîne dehors.
"-Je ne t'ai pas laissé le temps de me répondre tout à l'heure, alors voilà, tu peux me le dire.
-Te dire quoi ?
-Que tu m'aimes, voyons.
-Maxon, je...je ne sais pas vraiment, c'est compliqué, ton comportement passe du tout au tout.
-Mais bien sûr que si tu sais, tu m'aimes je le sens.
-Alors tu as aussi senti que toutes les autres filles t'aiment.
-Mais je m'en fiche des autres, moi celle que je veux c'est toi.
-Désolée, je ne veux pas me prononcer trop vite, je dois réfléchir.
-Je te laisse deux semaines, ensuite ce sera trop tard, ma patience à des limites."

Il prend mon visage entre ses mains, le rapproche du sien mais le relâche et part. Je le regarde partir. J'aimerais bien savoir où il vit. Et si je le suivais ? Oui, bonne idée.
Je m'élance derrière lui en toute discrétion. Il tourne plusieurs fois, prend de nombreuses rues pour arriver dans un quartier très chic et riches. Il entre dans une grande maison recouverte de pierres précieuses en hauteur, je ne me souviens pas d'être un jour passé devant une telle maison. Elle est si belle, si grande que toutes les autres déjà incroyables et majestueuses ne font pas le poids à côté.
Je n'ai aucune idée si cette maison lui appartient ou s'il est allé régler quelque chose.
Les minutes défilent et je ne le vois toujours pas ressortir. Je décide de me rapprocher de la maison. Une plaque est accrochée au mur, et y indique: M.Whingston. C'est bien sa maison et elle doit lui appartenir sinon il y serait inscrit, M et Mme Whingston. Mais comment, sans l'aide de personne, peut-il entretenir une telle maison. C'est impossible.

Je réfléchis en repartant en direction de chez moi, toujours ma robe à la main. Je m'achète en passant de quoi manger et m'habiller, car la robe que j'ai confectionné ne peut pas être portée tous les jours, surtout les jours de travails.
  Je m'assois sur un banc pour contempler le soleil couchant. C'est magnifique, parfois j'aimerais savoir peindre pour pouvoir immortaliser ce que je vois comme ce ciel rosé descendant sur la Seine. Mais, mes talents sont loins d'être bon.

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