Chapitre 3 partie 1 : Des amis insoupçonnés

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  La phrase de la Baronne m'a rendu très heureuse. Je suis étonnée qu'elle pense que je suis belle. Mes parents ne me l'ont jamais dit. Pas même une fois. C'était toujours, petite feignante, crasseuse, idiote. Je dois à tout pris récupérer mon travail. Sans ça je vais me retrouver à la rue et je ne veux pas vendre mon corps pour de l'argent. Mais si je dis quoi que ce soit, je vais envenimer la situation.

  J'avoue qu'au fond de moi j'ai envie de revoir Maxon, c'est yeux me hantent, mais je n'en est pas le courage, il doit tellement me détester. Peut-être qu'on se croisera, si la chance est en ma faveur mais j'ai bien peur qu'il n'y ai aucune chance.

  C'est décidé, je sors, je vais pas rester cloitrée entre quatre murs toute la journée même si je suis au chômage. Je force le hasard en allant au café où Maxon et les amis de Thomas déjeunent. Mmmmh, le café théâtre, ouvert de 6h à 14h et de  18h à 4h, oui c'est bien là, mais pas de Maxon en vu. Dommage. Sur la place une horloge indique 10 heures, Maxon doit être à l'agence. Des éclats de rire me font tendre l'oreille. Maxon et ses amis sont bien décidés à entrer dans le café. Je me cache à l'intérieur du café, derrière un mur. Ils passent près de moi et vont s'installer à une table. Le serveur prend leur commande puis part me permettant de voir les trois amis de Thomas. Jeanne me voit et crie mon prénom en secouant la main. J'ai envie de descendre sous terre car, bien évidemment, Maxon et ses deux amis, intrigués, regardent dans ma direction. Je n'ai pas d'autre choix que d'aller voir Jeanne en marchant la tête haute même en passant devant les trois idiots. Devant leur table je jette un regard noir à Maxon et celui-ci me sourit à pleine dents. Ses amis, eux, préfèrent débattre de la dernière fois tout bas, ils ont peur d'assumer leurs actes.
"-Ah Elsa, heureuse de te revoir.
-Moi aussi.
-Je vous présente Elsa, une amie de Thomas, explique Jeanne.
-Salut, je m'appelle Lucas, ravi de te connaître.
-Et moi Mathieu.
-Vous n'avez pas de travail ? Demande-je
-Pourquoi dis-tu cela ? M'interroge Mathieu.
-Euh, et bien, il est dix heures, à moins que vous travaillez tous de nuit...
-Et bien figure toi que c'est le cas, rétorque Lucas, enfin, nous sommes musiciens, nous vivons une vie de bohème, nous travaillons quand on nous le demande.
-Oh je vois... Vous faites tous ça ?
-Oui, répond Mathieu.
-Thomas aussi ?
-Oui, mais il travaillait aussi en tant que concierge.
-Oui, ça je savais, il était le concierge de l'immeuble. Enfin il remplaçait son père quand celui avait un empêchement.
-Euh, je voulais vous dire quelques chose, explique Jeanne d'une voix faible et tremblante, ma vie de bohème s'arrête là, je vais épouser un homme riche.
-QUOI !!! S'écrient les deux compères, mais tu es folle, et Thomas.
-Il va épouser, cette, cette fille, il a plus besoin de moi, de nous.
-Mais, il aura toujours besoin de nous.
-Je sais pas Lucas, c'est compliqué, c'est l'occasion de ma vie.
-Je sais, tu as raison... mais c'est comme si tu nous abandonnais.
-...
-Sinon pourquoi es-tu là, Elsa, tu ne travailles pas ? Me demande Mathieu pour changer de sujet.
-Euh, non j'ai été renvoyée.
-Oh désolé.
-Non, c'est pas bien grave, normalement ils doivent me réembaucher. Normalement... Je peux vous poser une question ?
-bien sûr, répond Jeanne.
-Pouvez-vous me parler de Thomas ?
-?
-Il ne m'a pas trop parlé de lui.
-Mmmmh, que veux-tu savoir ? Me demande Lucas.
-Je ne sais pas, comment vivait-il quand il était jeune ?
-Il vivait avec son père dans la pauvreté et la misère. Il a perdu sa mère et ses deux soeurs, elles sont tombées gravement malade, explique Jeanne.
-Il ne m'en avait jamais parlé. C'est horrible. Mais comment s'en est-il sorti ?
-Une fois grand, il a enchaîné les petits boulots.
-Je vois... Et euh... sa futur femme, enfin la femme qu'il aime vous ne l'avez jamais vue mais vous connaissez son nom ?
-Oui, je crois qu'il a parlé d'une Mademoiselle Singer, répond Mathieu.
-Oui, c'est ça, tu as raison, renchéri Lucas."

Je tourne la tête et me heurte contre le ventre de Maxon. Il pose ses mains sur mes épaules et s'exclame :
"-Bonjour Elsa Singer, comment allez-vous ?
Le rouge me monte au joues, et un gros blanc s'installe.
-Comment, c'est toi Mademoiselle Singer ! S'écrit Mathieu, et moi qui te trouvais adorable.
-Euh... oui, je... enfin oui c'est moi.
-Mais pourquoi tu nous l'as pas dit ? Réplique Jeanne.
-Parce que vous n'aimez pas cette fille...

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