Chapitre 1 partie 1 : Quel drôle d'emploi

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  Je farfouille dans mes poches et que vois-je ? Une feuille avec une inscription dessus : Nous cherchons de belles jeunes femmes sachant faire n'importe quel ouvrage. 12, avenue de l'Opéra de Paris.

  Je me demande si c'est une énorme coïncidence ou juste de la chance car j'ai réellement besoin d'un emploi.
 
  Je vais donc me présenter à l'adresse et je comprends vite que je n'ai aucune chance, d'un parce que je ne suis pas la seule à avoir eu la petite brochure et de deux parce que nous sommes dans une agence de mannequins à Paris et que presque toutes les filles sont plus belle que moi.

  Les exceptions ou plutôt l'exception est une belle jeune fille, certes, mais qui n'a rien de gracieux. On pourrait dire de même pour moi mais ma mère m'a tout de même appris le strict nécessaire pour notre rang.

  Bref dans tous les cas je ne vois pas pourquoi je reste là, à attendre alors que je sais que je ne peux pas réussir. J'attends tout de même mon tour on ne sait jamais. Toutes les jeunes femmes sont passées, quand elles sortait du bureau certaines pleuraient, criaient, riaient, dansaient, chantaient et j'en passe.

Je prends mon courage à deux mains et puis je rentre. Un vieil homme certainement d'une cinquantaine d'années s'avance vers moi puis me dit :
"-Tu sais où tu es, petite ?
-Parfaitement monsieur.
-Alors pourquoi es-tu là ?
-Je suis là pour le poste, pourquoi serais-je venu ?
-Et bien je me le demande, tu n'as rien d'une mannequin. En revanche si tu cherches un travail tu pourrais toujours devenir couturière, elles ne sont plus très nombreuses et ont du mal.
-Moi, couturière, vous avez beaucoup d'ambition. Je ne suis pas douée pour coudre.
-Tu apprendras, bon je te laisse, viens demain à 7 heures pile, ne sois pas en retard, je te préviens ce sera facturé sur ta paye."

Je rentre chez moi. Ah,mon chez moi, c'est vrai qu'il n'est pas très grand, en même temps je n'ai pas beaucoup d'argent, le peu que je gagne je le dépense pour vivre, d'ailleurs si je ne paye pas bientôt mon loyer je vais me retrouver à la porte.

Je me réveille, il est 6h50, je n'ai que 10 minutes pour aller à l'agence. Couturière, mais quel métier, qui voudrait faire ça. Je me prépare le plus vite possible et je débarque en fracassant la porte d'entrée. Je vois sur l'horloge 7h10. Je n'y crois pas je suis en retard ! Il ne manquait plus que ça.

  Je vois arriver vers moi le directeur, j'ai peur, je me raidis. Il s'avance vers moi, Il me regarde avec un grand sourire, visiblement il a une bonne nouvelle à me dire.
"-Vous avez quelque chose à me dire monsieur ?
-Oui ! Tu sais que tu as de la chance, si j'avais été de mauvaise humeur tu aurais été punie.
-Désolé monsieur. Si je peux savoir qu'est-ce qui vous a mis de si bonne humeur ?
-Tu vas devoir confectionner les plus beaux habits que tu n'es jamais fait.
-Ça va pas être trop compliqué vu que j'ai jamais fait d'habits, murmure-je. Mais puis-je savoir pourquoi ?
-Avec plaisir, la Baronne d'Orléans vient nous voir et elle veut de magnifiques jeunes femmes incroyables vêtues et coiffées."

  Tout devient clair dans ma tête. Depuis ce matin toutes les filles étaient surexcitées. Et le directeur d'excellente humeur. En revanche moi et les autres couturières on va devoir se taper tout le sale boulot. Je fais une petite révérence puis je m'éclipse dans la salle pour gagner le sous-sol, mon lieu travail.

  Quatre autres couturières, déjà prêtes, commencent le travail. Je m'affale sur mon petit bureau puis je regarde les autres filles qui s'activent. Une, des quatre couturières , s'approche vers moi et s'écrit.

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