Chapitre 13 : Et maintenant ?

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Était-ce le début d'une nouvelle vie ? Ou alors le début d'un idylle, d'une passion pour la vie ? Colette ne le savait pas mais son existence prendra désormais un nouveau tournant.
Un silence s'installait, pas ces silences longs et vaporeux pesant sur les épaules. Non, un silence léger emplie de rose et de cannelle, de fruit sucrée et de feu de cheminée...

- Colette, vous allez rester ici, c'est compris ? Je ...
- A..a..attendez, coupa la voix toujours peureuse de la jeune fille.

Werner reprit un regard froid voire glacial, qui emplit la pièce d'une peur nouvelle. Les doigts de Colette se remirent à trembler, sous les yeux du soldat.

"- Eh ! Mais calmez-vous ! Vieux réflex de soldat, se détacher de la situation, rien de plus... Je ne vous ferez pas de mal, c'est promis. Que vouliez-vous dire ?"

Jamais son esprit ne fût aussi balancé, elle passait de la peur à la joie, de la joie à la peur sans aucune transition.

"- Vous... co... comment... savez-vous mon prénom ?"

Werner sourit, et devant la mine déconfite de Colette il rit franchement, à gorge déployée et sans retenue. L'atmosphère redevint plus légère.

"-Colette le Jeune, 18 ans, originaire de Brest, déportée au camps de    Natzweiler-Struthof le 30 novembre 1940 pour suspicion de complicité avec des terroristes." Récita le jeune homme comme un bon écolier.

Les yeux ronds de surprise et la bouche convulsée par la stupeur, ses mots sortirent dans le désordre le plus extrême, faisant encore une fois éclater le rire de Werner

-Ce... enfin... je ne comprend pas... vous ? Pourquoi ? Enfin je veux dire... Comment ?

-J'ai mes petits secrets, dit-il d'un air faussement sournois. Et puis, pensez-vous que je vous aurai sauvé rien que pour vos beaux yeux ?

-Et pourquoi d'autre alors ? Le rabroua t-elle gentillement.

- Seigneur ! Une phrase complète ! Rit-il encore une fois, eh bien mademoiselle, disons que c'est aussi pour votre belle voix.

Elle sentit ses jours se rougirent sous le poid de ce qui ressemblait de près ou de loin à un compliment, sa confiance grandit et elle se risqua à reparler une fois.

"Et maintenant ?"

L'air de Werner devint soucieux et son regard interrogateur en disait long. Il maîtrisait entièrement la situation et il détestait le fait que Colette se pose des questions, qu'elle veuille savoir, comprendre et vivre.

-Maintenant, commença t-il, vos camarades si je puis dire - ou co détenue plutôt - vous croient morte. Mes subalternes également. Eh bien ma chère, maintenant vous êtes morte !

- Co... comment ?! Balbutia la prétendue morte.

- Aux yeux de tous je vous ai frappé à mort avant de vous laisser je ne sais où, donc oui, pour la société vous êtes morte.

Colette frémit à ses mots. Morte, cela voulait paradoxalement dire être vivante, être morte ici c'était vivre ailleurs.

- Désolé je ne voulais pas vous effrayer, fit-il devant la mine déconfite de la jeune fille.

- Non, non. Et un sourire se dessina sur ses fines lèvres, cette idée me plaît plutôt bien.

- Alors tout est pour le mieux, bientôt vous comprendrez et vous serez libre. Vous allez vous cacher ici, ne vous inquiétez plus, c'est d'accord ? Acheva t-il d'une voix qui se voulait rassurante.

- Bien, c'est d'accord. Merci, euuh
colonel..

- Aha, appelez moi Werner !

- Merci Werner.

🌹🌹🌹

Bonjour/bonsoir,
Voici un nouveau chapitre !😄 Sachez que l'apparition de Werner dans l'histoire est inattendue, je vais donc maintenant écrire suivant mon inspiration et non pas suivant un certain plan. Je decouvrirai donc la fin de l'histoire au même moment que vous ! Merci pour vos votes et vos commentaires, également merci à ceux qui me suivent 👐
J'ai une page instagram du même nom : @litteraire_seulement
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Belle journée ensoleillée ou pluvieuse, belle soirée, belle nuit à vous et à très vite pour un nouveau chapitre 👀

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