Puisque l'espoir n'est plus, puisque les larmes coulent et le sang sèche.
Puisque la mort vous salut, puisque le désespoir vous monte à la tête.
Il faut partir, il faut mourir.
Malgré les regards larmoyants et les cris sourds d'une conscience aux abois, il faut quitter cet endroit.Dans un dernier geste désespéré accompagné d'un concerto de violons aigus dans l'âme, son bras avançait dangereusement vers la clôture. Elle empoigna presque la mort quand le violons se turent, pour laisser place à de vulgaires mots.
"- Ahah ! Alors comme ça on voulait partir ? On voulait abandonner le travail ? C'est bien facile de mourir idiote ! Tu es faible, personne ici n'aime les faibles !" Aboya cette forme humanoïde qui apparaissait vaguement dans les yeux brumeux de la jeune fille.
"Tu vas voir alors ! Si tu voulais mourir pour ça, qu'est-ce que ça va devenir après ?" Acheva t-il par une voix forte et puissante de soldat. Son visage devenait de plus en plus visible, et l'expression dure de ses traits n'ispiraient qu'un immense effroi.
Il empoigna Colette, qui ne resista même pas. Elle n'avait pas été assez forte pour se décider à mourir vite, alors à quoi bon cela servirait-il de vouloir se montrer forte face à une machine enragée de la peur et de la colère.
Elle entendait quelques injures, quelques critiques. Elle senti quelques coups.. beaucoup de coups.
Cet homme faisait pleuvoir les coups comme le ciel décide de la pluie, il était maître de Colette, maître de ce petit être frêle et grelottant, maître d'une morte.Un coup. Deux coups. Et un autre. Encore un. Un second. Un troisième. Un sixième. Un neuvième. Puis un dernier.
Ce dernier coup fut asséné par Colette elle-même, non pas au soldat bien entendu, mais au sol. Car le sol et la Terre entière eurent mal de recevoir dans un cris strident le poids du maigre corps de Colette.Après l'incident où la jeune fille s'effondra, privée de force, le soldat la déposa dans une pièce qui ressemblait à un bureau.
Là, le corps toujours endoloris, elle ouvrit doucement ses deux petits yeux d'enfant, car, à cet âge, à cette époque, plus personne ne fait face à la réalité et tout le monde rêvent et s'émerveillent des moindres rayons de soleils, des moindres secondes sans malheur; avec des yeux d'enfants, le monde redevient beau et facile à vivre.Le bureau était lumineux, le plafond haut et le mobilier certe minimaliste mais très bien agencé. Couchée sur une banquette aux motifs floraux qui sentait bon les parfums d'antan, Colette observa cette pièce. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi cet hodieux soldat si cruel et brutal l'avait déposée dans un si bel endroit.
Ses forces peu à peu lui revenait et elle entreprit de se lever malgré ses jambes tramblantes, une main amicale se posa sur son avant bras, d'instinct, Colette recula vitement et poussa un cris aigu."- Je suis colonel Werner Cederman, n'ayez pas peur." Dit cet homme d'une voix douce, calme et posée. D'une voix confiante et qui inspirait la confiance.
La jeune fille avait encore trop peur pour parler. Cet homme était celui qui l'avait empêché de mettre fin à ses jours. Celui qui l'avait miraculeusement sauvée d'une mort certaine mais qui allait aussi pouvoir lui faire tout le mal qu'il voulait. Il pourrai la tuer cent fois, il en était capable, elle le savait.
"- Vous avez peur. Vous avez mal. Je sais tout ça, et c'est à cause de moi, je le sais aussi. Pourtant, je vous demande de me croire mademoiselle, je ne suis pas l'homme violent que j'étais tout à l'heure. Tout ceci n'est qu'une mascarade, je le répète je suis le colonel Werner Cederman et... je vais vous aider."
Il avait débité ses paroles dans un français parfait, dans une parfaite maîtrise de soi, seul ses yeux brillaient d'une étrange lueur, ceux de Colette aussi semblaient animés d'une force nouvelle.
"-Ce n'est pas une mauvaise farce, je vous l'assure...
-C'est une prophétie, le coupa Colette d'une voix hésitante, des étoiles pleins les yeux."
Werner sourit, Colette lui rendit un faible sourire...
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Bonjour/bonsoir !🌹
Voici un nouveau chapitre et en prime un nouveau personnage : Werner !
Que pensez-vous de lui ? Va t-il aider Colette ? Est-ce grâce à lui que Colette remportera sa liberté ?
La réponse au prochain chapitre 😉
À bientôt !🍁
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Le prix de la Liberté
Ficción históricaComment connaître le bonheur lorsque notre esprit ne vit qu'au son du travail et de la peur ? Comment rêver dans un monde dénué de sens, où le sourire n'est plus, alors que la violence à pris le dessus ? Comment Colette, fragile symbôle de l'innocen...