Amanogawa

Amanogawa - 04

Mes yeux s'ouvrirent en grand. J'assistais à une scène... choquante et particulièrement gênante.  

Je cligna deux/trois fois les yeux pour être sûr de ne pas rêver. Mais effectivement ça ne faisait aucun doute. Cette petite tête blonde aux yeux bleus me fixaient aussi ébahit que moi.

Livaï : Oh oui, ça fait longtemps Erwin. Qui est-ce ? ton petit ami ?

Erwin : Ahah, tu n'as pas changé Livaï, toujours aussi froid ! Et oui, je te présente Armin. Et ce pourrait-il que ce garçon soit le tien ?

Livaï ! Tck.

Erwin : Je vois...

Quoi ? Attend... Premièrement je viens de remarquer que mon Livaï me tient la main. Deuxièmement, Armin, la tête de champignon. Mon pervers de meilleur ami ne ma rien dit ? Absolument rien dit ?

Armin : E-Eren ! Je peux t'expliquer !

Eren : Ah sa oui tu dois ! Pourquoi tu m'as rien dit ?! Alors que moi, je t'ai tout raconté avec Livaï !

Livaï : Oh, intéressant gamin. Je t'écoute.

... Je. Suis. Un. Idiot. Merde, mais quel con ! Livaï resserra son étreinte et je n'eus pas le temps de dire le moindre mots qu'il m'entrenna loin du couple composé de mon crétin de meilleur ami et de «Erwin » Alias « mister sourcil » Je viens de lui trouver ce surnom.

Eren : L-L-Livaï, attend ! Je peux expli-

Livaï : La ferme et suit moi merdeux.

... Je l'écoutais et me la ferma. Mon cœur bat à 100 à l'heure! Je sais pas à quoi je ressemble actuellement mais je dois être complètement rouge. Et... transpirant à force de paniquer... Vraiment j'ai peur... tellement peur que je commence à pleurer... la honte merde... Livaï se retourna vers moi et fut surpris vu l'expression de ses yeux.

Livaï : Oi Eren...

Eren : J-je t'aime putain ! Depuis longtemps je ne regarde plus que toi ! Toute les choses qui sont arrivé recemment... c'est presque un rêve pour moi ! Sa me fait peur merde !

Je venais de tout déballer et franchement, cela m'enlevait un poids. Un gros poids même. Mais les larmes ne cessèrent pas de tomber. Je voulais m'enfuir, me cacher... Je suis terrorisé. Je sentis une main essuyer mes larmes et mes yeux tombèrent sur le visage de Livaï. Jamais de ma vie je ne l'avais vu autant brillé. Et c'était... un régale pour tout mon être qui le désirait tant. Ses lèvres se rapprochèrent des miennes. Il vint m'offrir un doux baiser que je n'osais lui offrir depuis bien trop longtemps. Le temps fut comme suspendu. Il n'y avait que lui et moi, moi et lui. Et je rêvais que cet instant dur à jamais. Mais la réalité me rattrapa et Livaï détacha ses lèvres des miennes. J'ai plusieurs choix qui s'offrent à moi : Fuir, hurler, lui sauter dessus ? Non... je vais quand même pas passer pour un gros malade. Surtout que... PUTAIN C'EST LUI QUI MA EMBRASSE ?! Livaimaoffertunbaiser. Je dois rêver oui. C'est sa. C'est trop beau pour être vrai. Non en fait je dois rêver depuis le début. Depuis ce maudit mal de ventre. Puis d'un coup tout se brouilla. Des flashs de souvenirs flous me revinrent... Je pouvais percevoir de grands personnages de plusieurs mètres de hauts. Puis je percutais enfin. Tout devint clair. Je suis bel et bien Eren Jeager. Mais le Eren Jeager membre du bataillon d'exploration. Vivant d'un monde cruel et chaotique où se dresse une guerre entre humains et titans depuis des siècles. « Je vais vous massacrer ! » Des sons lourds réapparaissent dans ma tête. Et tout pris un sens. C'était ma véritable vie. Et tout sembla si clair quand j'ouvris les yeux dans ce lit beaucoup trop moelleux pour être le mien. J'étais revenu à la réalité. Livaï était en fait mon caporal-chef. Livaï Ackerman, le plus grand de tout les soldats de l'univers même si il fait 1m60. Mais surtout la personne dont j'étais éperdument amoureux.
Armin, Mikasa, Jean, Marco, Petra... Tous, je les connaissaient tous. Et je ne me souviens enfin.
Lors d'une opération, je pensais mourir après m'être fait attaqué par un titan de plus de 15 mètres de hauteurs. Pour une raison que j'ignore ma transformation ne voulait pas marcher et mes derniers mots étaient pour mon caporal qui me regardait avec tant de tristesse :
« Je te retrouverais »
Et sur ses dernières paroles je me suis retrouvé dans ce monde. Le monde où je rêve de vivre. Mais bien évidement ce n'était qu'une simple songe.
J'ai encore du mal à me remettre du choc. Pourtant en y repensant, les événements de mon rêve et ceux de la réalité étaient reliés. J'avais bien surpris Jean et Marco, mais dans l'écurie... Et Erwin et Armin... j'ai découvert leur relation peu avant l'opération... Quand au baiser de Livaï... Non je ne me rappelle pas l'avoir embrassé. Mon caporal ne voudrait jamais d'un gamin comme moi. D'ailleurs si je ne suis pas dans ma « chambre » où suis-je ?