Amanogawa - 20

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Il ne manque plus qu'une réponse... j'espère bien qu'il ne m'en voudra pas. Je suis encore complètement déboussolé. Je me retourne, vers la lune, je peux apercevoir les immeubles, la vie. Les étoiles sont magnifiques ce soir. Les lois du monde sont vraiment spéciales...

Chapitre 20

Le silence et la lourdeur des soins eurent raison de moi, je trouvais bien vite le sommeil. Tout ce retournement me submergeais... Il fallait que je me fasse une raison, je n'étais plus dans l'autre monde. Au fond je me demandais si ce n'était pas mieux... Quitter la violence, la guerre, les titans... Ma fois, je n'avais pas réellement le choix.

Les rayons du soleil franchirent le seuil de la fenêtre. Ils m'arrivèrent dans les yeux doucement, m'obligeant à les ouvrir avec difficulté. Je jetais un coup d'œil à l'horloge de ma chambre d'hôpital. Il était 12h. J'avais visiblement dormi un long moment.

Armin : Eren...

Je sursautais légèrement. Bordel il m'avait fait peur ! J'esquissais cependant un grand sourire en voyant mon meilleur ami...

Eren : Armin... je suis désolé...

Il me répondit par une étreinte délicate, apparemment il ne m'en voulait pas ... c'était une bonne chose. J'avais peur qu'avec toute cette histoire je le perde lui aussi. Au moins dans ce monde là, il pourra garder son aimé. Ce champignon m'a manqué... !

Je ne savais pas trop si je devais raconter tout se qui c'était produit durant mon... absence ? Je pensais surtout qu'il me prendrait pour un dingue. Après tout cette histoire semblait irréaliste, même pour moi. Et pourtant c'était comme si un fragment de seconde venait de se produire entre les deux entractes. Je poussais un long soupire, souriant de nouveau. Armin me regardait avec le sourire, retrouver des jours de paix... Avec tout ce qui c'était passé tout ça me semble de trop. Mais autant savourer chacun de ces moments.

Je reprenais mon meilleur ami dans mes bras. Lui soufflant un petit « Merci ». Lui même ne devrait pas comprendre, mais tant pis. Tant qu'il ne disparaissait pas, cela me convenait. Il répondit, visiblement légèrement surpris de mon étreinte. Je souriais, le serrant contre moi.

Le temps passa plus vite que ce que j'aurais pu penser. J'avais eu le droit à des tas de visites, Armin, Mikasa, même Jean et Marco avaient prit l'effort et le temps d'aller me voir. Et sans oublier Livai, qui se démenait pour passer le plus de temps à mes côtés. Un amour. Aujourd'hui je quittais enfin l'hôpital. L'esprit un peu plus reposé de tout ce retournement. Livaï est avec moi. Il m'avait promis « Une journée entre amoureux dès ta sortie merdeux » Claire, net et précis. Je n'avais pas d'autre choix que d'accepter. Et ce n'était pas comme si ça me déplaisait... Enfin bref. J'avais fini de rassembler les quelques affaires que j'avais et sorti, main dans la main avec mon amour. En franchissant la porte de sortie de l'hôpital je fus ébahit par la lumière. Je pouvais vous jurez que après tout ça, revoir le monde dans lequel j'étais au départ me valut un picotement aux yeux. Je n'aurais plus à combattre. Je n'aurais plus à me transformer. Et je n'aurais plus à perdre. Dans un élan rapide, je pris Livaï dans mes bras. Je pu discerner un faible rire venant de lui, me serrant à son tour.

Livaï : - Tu es bien tactile aujourd'hui...

Eren : Ne dit pas que ça te dérange !

Entendre son rire me provoquait de nouveaux picotements. Je n'avais que très rarement entendu Livaï rire. Même dans l'autre monde. Un Livaï heureux. C'est ce qui pour moi faisait l'une des plus grandes différences entre ce monde là et celui du bataillon. Son « Eren Ackerman » attendra donc. Ce n'était qu'une question de temps, et le temps n'était désormais plus compter. Je pouvais prendre moi même le temps de savourer, de me délecter de chaque instant. De tirer un trait sur la haine, la colère et l'amertume de la perte. Simplement vivre.

AmanogawaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant