Amanogawa - 19

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 Le soleil parti en même temps que moi. Nous offrant une nuit bien glacé ce soir. Mais je suis certaine que là où ils se trouvent, tout les trois, sont désormais en paix et heureux.

Chapitre 19

PDV ???

Ah... Ma tête me fait mal et les sons se mélangent. Je ne sais plus où je suis. Je ne sais plus qui je suis réellement... enfin si. Certainement, évidemment que je le sais. Mais je nage dans l'incompréhension. Je ne comprend plus très bien... mon dernier souvenir reste flou. Et tout est entrain de se bousculer. Je revois chaque souvenirs passer en boucle. Tout les noms, les lieux, les odeurs, les sensations... tout ne fait qu'un. Je suis perdu. Je suis complètement perdu dans cet amas de sentiments. Et pourtant... Les sentiments de colère et de tristesse sont les plus abondants... ils sont ceux... de mon dernier souvenir oui.

Chaque noms. Je les connais, tous, sans exception. Je peux fixer leurs noms à leurs têtes puis enfin à leurs souvenirs.

Hanji et ses expériences

Mikasa et son énergie redoutable

Armin et son intelligence

Erwin et sa force

Livaï... Livaï et son amour.

Et enfin moi. Moi... moi et mon pouvoir... mon... mon pouvoir ? Ai-je réellement un pouvoir ? Où est-ce que je me trouve en plus ?

Une lumière presque aveuglante arrive droit dans mes yeux, je ne peux rien faire. Je ne peux que me laisser emporter. Je vois flou. Je ne peux que ouvrir lentement, très lentement mes yeux. Avant d'entendre faiblement des brouhaha indécis correspondant à des voix. Je commence à ressentir de nouveau le toucher, quelqu'un me tient visiblement la main. Un gant froid me touche le front, je discerne faiblement un personnage habillé de blanc, tenant une lampe qui m'aveugle de nouveau. Je suis incapable de parler. J'ai une sensation amère au fond de la gorge, quelque chose se trouve en moi. Je peux respirer visiblement grâce à cette chose ? Les sons se font plus clairs. L'homme blanc se retourne vers une dame, une dame blanche aussi. Ils transpirent. Qu'est-ce qui se passe ? Je suis à l'hôpital ? Et pourquoi serais-je à l'hôpital ? Le bataillon d'exploration n'a pas de choses aussi élaboré que ça... Je n'y comprend rien. Et la bataille alors ? Qu'est-ce qui...

J'ouvris grand les yeux, me rappelant image par image la perte de Livaï, son corps dégoulinant de sang. Non... ça ne peux pas... je ne peux pas avoir survécu et lui si... non... non !

Je me débat comme je le peux, bougeant mon corps faiblement et c'est l'incompréhension qui arrive droit devant mes yeux, me laissant crispé en regardant le visage qui se trouve désormais en face de moi.

Livai : Oi... calme toi, je suis là... c'est fini. C'est fini Eren...

Qu'est-ce que... je n'ai pourtant pas rêvé... qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Je rêve ? La tenue qu'il porte. Elle ressemble trait portrait à celle qu'il portait lors de notre premier rendez vous. Lorsque j'étais encore...

Je me fige complètement. Non. Ça ne peux pas. Tout ça ne peux pas... j'ai... non. Tout ce que j'ai vécu... cette passion, cet amour, cette force, nos actes, nos combats... ! La mort... j'ai vu la mort, je l'ai vu de mes propres yeux, je suis mort bordel !

~~~

Je n'ai pas parler depuis que l'ont m'a enlevé le tuyau qui me permettait de respirer. Livaï est toujours à côté de moi. Je perd ma notion de réalité.. je ne sais plus trop quoi penser... J'ai toujours entendu des « rumeurs » sur les comas. Comme quoi on pouvait sentir même si nous ne pouvons pas répondre. Mais... tout ça... le bataillon ainsi que les titans, les expériences et même les actes avec le caporal... ça ne peux pas être que de moi... si ? Je n'y comprend rien... J'ai l'impression de devenir dingue. Je regarde Livaï, le Livaï de ce monde. Il est le Livaï trait portrait du caporal. Je ne sais plus quoi penser. Je me souviens de ce que m'avais dit Hanji à la suite de mon réveil dans le monde du bataillon.

« Associer ses idéaux aux rêves »

Mais au fond... était-ce réellement mon idéal un monde comme ça ? Je n'en sais trop rien... Mais je dois penser à ce monde là... je regarde Livaï. Il me regarde aussi, ses yeux affichent une grande mélancolie. Je me demande si ce Livaï est aussi brisé que le caporal. Je ne sais pas trop pour quelles raisons mais j'ai l'impression que sa vie aussi ne semble pas des plus joyeuses. Je lui tend la main droite, qu'il attrape délicatement avant d'y déposer ses lèvres contre la paume.

Eren : - Je suis désolé pour tout ça.

Il ne me répond pas, mais rien que son expression me fait comprendre qu'il ne m'en veux pas tant que ça. Voir même qu'il est rassuré. J'ai dormi combien de temps d'ailleurs ? Ça me laisse perplexe. Je n'ai pourtant pas l'impression que ça fait une éternité, mes cheveux ne sont pas si long que ça... Ils n'ont même pratiquement pas poussés depuis mes souvenirs de ce monde là. L'idée du temps m'est complètement bouleversé. Peut être que tout ça c'est passé en quelques secondes pour cet univers là.

Livaï : - J'ai eu vraiment peur. Quand tu t'es retrouvé à terre je n'ai pas eu d'autre choix que de courir au premier hôpital venu. Ce n'est pas très glamour comme premier rancard m'enfin... je suis rassuré que tu ailles bien Eren. Je ne pensais pas que tu digérais si mal. Tu as ça de naissance ?

Oh... je vois. Je lui souris faiblement. Tout ça était bel et bien un rêve alors... ? Je préfère ne pas y penser. Je caresse délicatement la main de Livaï de mes doigts. Le pauvre a dû s'inquiéter.

Livaï : - Promet moi de prendre soins de toi à l'avenir Eren.

Je lui souris faiblement, l'attirant contre moi délicatement.

Eren : - Je te le promet.

Il scelle enfin ses lèvres contre les miennes.. Umh... oui elles ont bel et bien le même goût et la même douceur que celles du caporal. Livaï reste Livaï après tout...

Je lui offre un faible sourire, caressant sa joue délicatement. Après tout.. je suis vraiment heureux de le revoir. Il est en vie et est devant moi, là, maintenant. Il n'y a aucun titan à l'horizon et aucun moyens de nous briser ou de nous séparer. Il me regarde avec amour, comme si, le monde entier ne faisait finalement plus qu'un. C'est avec lui que je découvre comment me comprendre et me contrôler. Le caporal avait peut être raison. Je suis un idiot suicidaire.

Nous restons comme ça, à se regarder pendant de longue minutes avant qu'il ne fasse trop tard. Il m'embrasse une dernière fois avant de partir.

Livaï: Tâche de rester en vie merdeux.

Cette phrase est tout à fait différente que quand il me le disait dans le monde du bataillon, son timbre se fait plus comique que inquiet. Ce n'est pas un adieu, ni même un avertissement. C'est un ordre.

Eren: Compte sur moi.

Je jette un coup d'œil à l'heure, il est vingt heures. Mikasa doit s'inquiéter. Armin aussi. Le pauvre en y repensant, même si ça me semble loin, pour lui je les laisser dans une « dispute »

Je grimace, attrapant mon téléphone.

 Il ne manque plus qu'une réponse

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Il ne manque plus qu'une réponse... j'espère bien qu'il ne m'en voudra pas. Je suis encore complètement déboussolé. Je me retourne vers la petite fenêtre de ma chambre d'hôpital. Les yeux rivés vers la lune, je peux apercevoir les immeubles, la ville. Les étoiles sont magnifiques ce soir. J'en ai encore le vertige, je n'arrive vraiment pas à y croire. Les lois du monde sont vraiment spéciales...  

AmanogawaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant