Bienvenue en Enfer, Demi-Frère [Newtmas]

Chapitre 5

Thomas avait surpris sa mère quand il lui avait rendu ses soixante euros, non utilisés. Le garçon avait simplement haussé les épaules et avait attaché sa ceinture de sécurité, dans l'attente de revenir à la maison.

Actuellement, Thomas était allongé sur son lit, en étoile sur le dos. Il se sentait affreusement seul. Pire que d'habitude ! Il ne connaissait Newt que depuis trois jours, et c'était déjà l'anarchie dans sa vie. Heureusement, son demi-frère était parti il ne savait où, et il avait un peu de répit. Alors il en profita pour se reposer un peu.

***

Clac !

Thomas fut réveillé en sursaut par la porte de la chambre qui avait claqué. Il ouvrit les yeux, mais les referma immédiatement quand la lumière agressa sa rétine. Il lâcha un bruit à mi-chemin entre le grognement et le gémissement, pour manifester son mécontentement.

- Ferme-là. Tu es dans ma chambre je te rappelle, grogna Newt.

Thomas souleva une paupière et tomba sur le regard haineux de son aîné. Il lui tourna ensuite le dos pour se déshabiller. Bien qu'affreusement gêné, Thomas ne détourna pas les yeux. Il regarda les courbes du dos de Newt apparaitre, au fur et à mesure qu'il retirait son tee-shirt. Son pantalon et ses chaussettes suivirent le même chemin. Thomas déglutit. Son demi-frère était vraiment parfait. Si on ne comptait pas son caractère.

Thomas baissa les yeux sur son postérieur, enfermé dans son sous-vêtement Calvin Klein. Newt portait vraiment ce genre de marque ?!

- Tu peux arrêter de me reluquer. Ca en devient gênant. Mon magnifique corps ne peut pas subir certains regards.

Thomas rougit. Il bafouilla une excuse et se tourna dos à Newt. Il aimerait vraiment que son demi-frère l'accepte...

***

Plusieurs semaines étaient passées sans que rien ne change. Thomas était toujours haï par son demi-frère, si ce n'était plus encore. Il restait toujours avenant devant les parents, mais redevenait l'être exécrable qu'il était au fond de lui quand les adultes avaient le dos tourné. Autant dire que ce n'était pas la joie à la maison quand les plus vieux s'absentaient. Heureusement pour Thomas, Newt sortait souvent. Malgré tout, ce que son demi-frère ne savait pas, c'était que le cadet s'était lié d'amitié avec Gally, l'un de ses amis, sans que Newt ne le sache. Cela risquait de faire des dégâts, s'il venait à être au courant.

Aujourd'hui, Thomas avait décidé de faire la grasse matinée. C'était samedi, et le garçon n'aspirait qu'à une seule chose : dormir longuement. Il serait en vacances dans une semaine et il avait vraiment hâte ! Il devait partir à la mer avant sa maman, et uniquement elle. Il était réellement pressé. Il avait même déjà prévu tout un programme.

Thomas jeta un coup d'œil à son portable avant de refermer les yeux, ayant juste eut le temps d'apercevoir qu'il était neuf heures moins vingt. Il le reposa sur le sol, à ses côtés, avant de se tourner à l'opposé, face au mur. Il rêvait à sa vie d'avant. Même si devoir cohabiter avec Newt était horrible, Thomas avait au moins réussi à se faire un ami.

Thomas soupira en se tournant encore sur son matelas. Il s'agaçait tout seul à ressasser sans cesse les mêmes choses. Il voulait simplement rejoindre morphée pour quelques heures, tout au plus. Seulement, le sort semblait vraiment s'acharner contre lui...

Alors que Thomas avait finalement réussi à s'endormir, la porte de la chambre s'ouvrit en grinçant. Il y eut des chuchotements et des rires, mais cela n'était pas assez fort pour réveiller le bel endormi. Ce qui aurait sans doute été mieux pour lui... Les intrus se turent soudainement suite au « chut » froid et sec de l'un d'entre eux.

Thomas dormait toujours paisiblement, sans se soucier du danger qui rôdait autour de lui, tel une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Tourné sur le dos, il ressemblait à une princesse des contes de fées, prête à être embrassée. Malheureusement, la réalité était toute autre.

Petit à petit, Thomas se réveilla en sentant quelque chose lui chatouiller désagréablement le cou, puis la joue. Il fonça les sourcils et papillonna un instant des yeux, avant de les ouvrir pour de bon. Il tomba tout d'abord sur le plafond blanc légèrement écaillé par endroit, avant que l'effleurement sur sa joue ne s'intensifie légèrement, glissant vers son nez et entrant ainsi dans son champ de vision. Et ce qu'il vit lui fit dresser les poils sur ses bras.

Thomas bondit de son lit en hurlant à plein poumons, chassant l'énorme araignée qui lui grimpait dessus depuis plusieurs minutes. Elle était velue et noir, absolument affreuse pour le garçon. Des larmes avaient ruisselées le long de ses joues sans qu'il ne puisse rien n'y faire. En entendant des rires, il releva la tête et tomba sur Newt ainsi que tout son groupe d'amis. Son demi-frère possédait un sourire narquois, tandis qu'un garçon -Ben si Thomas se souvenait bien- filmait toute la scène.

La honte pour le jeune adolescent atteignit son paroxysme quand il sentit un liquide chaud traverser son boxer, unique vêtement, et couler le long de ses cuisses ainsi que le reste de ses jambes. Ses pleurs redoublèrent, et s'est honteux et blessé qu'il s'enfuit en courant de la chambre, sous semblant démoniaques des autres personnes.

Le conte de fées s'était transformé en affreux cauchemar. Son calvaire était loin d'être terminé.