Bienvenue en Enfer, Demi-Frère [Newtmas]

Chapitre 19

- Thomas... Concentre-toi, bon sang !

- Mais j'essaye ! s'énerva le garçon.

Dans un geste de rage, Thomas envoya valser ses livres de cours et ses cahiers. Newt, quant à lui, se contenta de pousser un long soupir. Il attira Thomas contre lui, ce dernier rechignant quelque peu pour la forme.

- Ce n'est pas comme cela que je vais réussir à travailler... marmonna-t-il.

Newt fit claquer sa langue contre son palet avant de déposer un baiser sur le sommet du crâne de Thomas. Il caressa doucement sa hanche avec son pouce, à même la peau, faisant frissonner le cadet.

- On travaille depuis des heures... indiqua Newt en montrant le réveil d'un signe du menton.

En effet, il était déjà cinq heures passé de l'après-midi, et ils s'y étaient mis vers midi. Thomas avait l'impression que sa tête allait exploser. Elle était remplie de théorèmes, de paradoxes, de vocabulaire et de biens d'autres notions d'économie et sociale... Il n'en pouvait plus.

- J'espère au moins que cette séance de révisions t'aura aidé.

- Oui, merci beaucoup.

Thomas se tourna un peu plus et embrassa Newt avec une envie non feinte. Il plaça ses bras autour du cou de son aîné, tandis que celui-ci entourait ses hanches. Le baiser se prolongeait et leur souffle devenait de plus en plus irrégulier.

A l'aide d'une de ses mains qu'il avait libérée, Newt dégagea toutes les affaires qui se trouvaient sur son lit. Celles-ci atterrirent par terre, sans ménagement.

Newt tira sur les hanches de Thomas pour l'allonger sur le matelas, son corps sous le sien. Le cœur du cadet se mit à battre un peu plus fort. Son estomac ne cessait de se tordre dans divers sens qui commençaient à lui donner la nausée. Cependant, Newt ne cessait ses mouvements et commençait à remonter le tee-shirt de Thomas. Le garçon aux boucles brunes haletait.

- N... Newt, attends...

L'aîné avec délaissé la bouche de son amant, pour bifurquer sur sa mâchoire et son cou. Il taquina même sa pomme d'Adam. Newt commençait à s'agiter sur lui, et cela en devenait problématique, voire gênant.

- Quoi ? demanda Newt.

- Je... je... bégaya le cadet.

Newt se recula un peu et scruta le visage apeuré de son demi-petit-frère-ami. Il déposa un rapide baiser sur sa bouche.

- J'ai envie de toi, Tommy... susurra Newt.

Le susnommé déglutit bruyamment. Lui aussi, voulait le faire, mais il avait peur. Peur d'avoir mal, et surtout il avait peur que Newt se moque de lui. Car il avait honte de son corps. Ajouter à cela, sa timidité maladive.

- Je ne... sais pas, répondit-t-il simplement.

- Tommy... Je t'ai promis, la première fois, que je serais doux. Je ne veux nullement te faire de mal, rassura Newt en déposant des bisous, ci et là sur la peau nue de Thomas.

Le souffle de ce dernier se coupa. Tout ce que lui disait Newt se répercutait dans son esprit et déclenchait un brasier dans le bas de son ventre. Newt lui vola un nouveau baiser enflammé.

- D'accord... J-je veux bien essayer... finit-il par céder.

Newt lui sourit tendrement et l'embrasser encore, encore et encore. Leurs lèvres semblaient ne pas vouloir se séparer plus de quelques secondes. Leur souffle peinait à s'échapper de la prison humide de leur cavité buccale, s'échouant contre la bouche de l'autre.

Thomas frissonna quand Newt retira son tee-shirt et qu'il passa ses mains de part et d'autre sur la totalité de son torse dénué de muscles. Newt embrassa chaque bout de peau qui passait à la portée de ses lèvres. Son pantalon disparu également. La chaleur était bien montée dans la chambre, recouvrant le corps des deux garçons d'une fine pellicule de sueur. Entre plusieurs baisers fiévreux, Newt s'était également déshabillé. Seul un sous-vêtement mettait une barrière à leur nudité.

Thomas tira Newt à lui pour que le garçon n'attarde pas plus son regard sur son corps. Il l'embrassa à en perdre haleine, quand deux personnes firent irruption dans la chambre. Les deux amants se séparèrent en sursautant, tournant la tête vers les fauteurs de trouble. Newt fronça les sourcils, son visage se fermant en voyant Minho et Gally, deux de ses amis. Gally étant aussi celui de Thomas.

- Bon sang, vous ne pouvez pas frapper à la porte, comme tout le monde ?! s'agaça-t-il.

- Désolé, mec, répondit Minho, on est passé à travers le mur.

Thomas était pire que gêné. Il était plus rouge que pouvait l'être les motifs des chapeaux mexicain.

- Ce n'est pas du tout ce que vous croyez... balbutia-t-il. On n'était pas du tout en train de faire quoi que ce soit. C'est juste Newt qui, enfin non, mais, euh...

- Détends-toi, babe, soupira Newt, de toute manière, cela ne les concerne pas.

Thomas pinça les lèvres en hochant la tête. Il tenta tout de même de cacher son maigre corps derrière celui, pas plus imposant, de Newt.

- Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Newt avec froideur.

- Passer la journée avec toi, mais tu sembles occupé.

- En effet. J'aide Thomas à réviser pour son BAC, répondit le blondinet en croisant ses bras sur son torse.

- C'est vrai que vous aviez vraiment l'air de réviser, marmonna Minho.

- Pardon ?

- Non, laisse tomber. On vous laisse alors. A plus tard.

- C'est cela.

Minho et Gally quittèrent la chambre, en passant par la porte cette fois-ci. Thomas regarda timidement Newt souffler et attraper son propre tee-shirt pour le réenfiler. Tout comme son pantalon, d'ailleurs...

- Qu... qu'est-ce que tu fais ? demanda le cadet.

Il mordilla sa lèvre.

- Ils ont coupé mon envie, répondit simplement Newt.

A nouveau, Thomas hocha lentement la tête. Il se rhabilla à son tour et reprit ses fiches de révisions, contrarié. Il espérait vraiment que ce soit à cause de l'intervention de Minho et Gally que cela n'allait plus. Même si cela avait été une bonne chose pour lui, car il n'était pas prêt à le faire aujourd'hui.

La réponse apparue clairement à lui, quand Newt l'attrapa par les hanches pour l'asseoir sur ses genoux. Il déposa un baiser dans son cou, le faisant frissonner. Thomas essaya de faire abstraction des grandes mains de Newt logées près de ses côtes, et écouta attentivement tout ce qu'il lui expliquait.