Orgie Camp

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C’est de son propre compte qu’Oikawa envoya un message à Miya Atsumu, qu’il ne connaissait pas et dont il n’avait jamais entendu parler avant ce jour-là.

« Bonjour, je suis le senpai de Kageyama Tobio. Je voudrais savoir s’il entretient une relation particulière avec Ushijima Wakatoshi et je me suis dit que tu étais bien placé pour avoir des infos, comme tu es dans leur équipe. »

Il attendit une dizaine de seconde en fixant agressivement le message dans sa bulle. Lorsqu’à côté du nom de Miya s’afficha un petit point vert, il fut satisfait d’une réponse aussi rapide.

« C’est marrant comme idée. Tu veux que je te passe Tobio-kun ? »

Oikawa commença à écrire « Non merci, je », quand un détail attira son attention. Les sourcils froncés, il répéta :

« Tobio-kun ??? »

« Bah oui, c’est son prénom »

Ils l’appelaient par son prénom, là-bas ? Mais c’était quel genre de camp exactement, ils étaient tous aussi intimes ? Oikawa se sentait spolié de son droit d’usage sur le prénom Kageyama. Qui d’autre que lui avait le droit de l’employer ? C’était son idée ! Aussi répondit-il plutôt froidement.

« Je ne veux pas parler à Tobio-CHAN. Je voudrais des infos »

« Comme quoi ? »

« Est-ce qu’ils s’embrassent ? »

« Pourquoi ils feraient ça ? »

Suivait une rangée de smileys rieurs. Ce type n’inspirait pas confiance à Oikawa, il était trop… proche de Tobio. Peut-être que les gens avaient mal compris et que c’était avec lui qu’il sortait, sursauta-t-il soudain. Il secoua la tête, finit par se trouver paranoïaque.

« Il y a des rumeurs dans les clubs d’ici, je voudrais juste avoir confirmation »

« C’est intéressant, je vais observer Tobio-chan alors »
Un spasme de colère parcourut Oikawa devant l’affront.
« Ne dis pas Tobio-chan »

« Tobio-chan »

« C’est MON cadet »

« C’est MON coéquipier »

Non, vraiment, ce gars-là était insupportable. Nul doute que l’équipe nationale avait perverti Tobio, avec des fréquentations pareilles ! Son petit cadet tout innocent, tout manipulable ! Oikawa songeait à supprimer la discussion sans répondre et appeler Sakusa, quand Miya retourna sa veste.

« Je vais t’aider, je trouve ça amusant. Ça m’intéresse aussi. On a un camp ce week-end, je te recontacterai à ce moment là »

Oikawa resta sans répondre, atterré de ce soudain volte-face. Son écran se modifia un peu pour l’informer que Miya écrivait un autre message, et il attendit de le recevoir en espérant comprendre.

« Après tout, Tobio est une sainte-nitouche, le voir avec quelqu’un comme Ushijima doit être hilarant »

« Une sainte-nitouche ? »

Ils parlaient vraiment du même Kageyama ? Kageyama le roi, le morveux, le boudeur, l’insupportable demandeur de conseils ? Une sainte-nitouche ? L’image étrange de Tobio habillé en bergère surgit dans l’esprit d’Oikawa, qu’il effaça immédiatement. Miya se contenta de répondre une nouvelle ligne de smileys morts de rire, et il décida de laisser tomber. Ce gars-là était fou.

Ce camp d’entraînement était vraiment une perversion totale. Un genre d’orgie géante. C’était donc ça, l’équipe nationale des moins de 19 ans ? Il fallait sortir Tobio de là, lui pauvre cadet sans défense, pris entre les rêts d’Ushijima et de Miya.

Oikawa prit une décision. Avant le week-end fatidique, il devait parler à Tobio. Non pas de rival à rival, mais de senpai à kouhai.

Oikawa Tooru n'est pas un g̵̶̶̵é̵̶̶̵n̵̶̶̵i̵̶e Ushikage shipperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant