Aujourd'hui,
je ne me sens pas aussi bien qu'hier.Il pleut contre les vitres
et le vent flagelle le sol.
Il y a des feuille mortes
qui sentent la terre et
l'herbe se parsème.Ma tête est lourde, dure, opaque contre mes draps. Je n'ai pas assez de force pour la relever ; alors je me perds dans mon esprit.
Je
me
suis
coupée
les cheveux.Mais c'est laid.
Alors j'attends, espère
et redoute qu'elle me voit.
Je ne pense pas être
encore capable de (lui) plaire.Si encore j'avais été séduisante avant,
mais même pas.L'arbre ondule et plie sous le vent.
Une note de musique résonne dans le silence. Je crois que ma mère joue du piano.Il ne fait plus beau depuis une semaine.
Mon pied est froid contre mon mollet.
Je sens lentement que la conscience
que j'avais de mon corps disparaît,
et je m'enlise dans le néant.Je me réveille quand le soleil se couche.
Demain, je devrais retourner au lycée.
Mais à l'instant, tout ce que je veux est me cacher dans une grotte, m'évanouir derrière un mur, me liquéfier dans la baignoire pour que plus personne ne me voit.
D I S P A R I T I O N
Je l'épelle à voix haute, deux fois.
(mort ?)
Lui, j'y pense mais je ne le dis pas.
La mort n'est pas une solution.
(tu es sûre de toi ?)Note et silence.
Lourd, épais, pesant le silence.Le vent ne s'arrête pas,
mais il ne pleut plus.
Le ciel est couvert.Je reste éveillée la nuit, avec les yeux qui se remplissent d'ombres.
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La Nuit des Temps
PoetrySoleille se cache dans les nuages humains. Et je tente de l'apercevoir, perdue entre les visages.