Chapitre 2

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Chapitre 2


Il était encerclé par ses camarades, encore habillé de son jogging qu'il avait à peine eu le temps d'enfiler. Toute sa classe, ainsi que d'autres encore, presque toute l'académie, était avec eux sur le parking de l'établissement. Il jeta un oeil au bâtiment derrière lui, il reconnaissait l'aile gauche dont le mur du fond laissait échapper une épaisse fumée noire. Soucieux, il chercha alors du regard ses amis dans la foule immense. Il donnait des coups de brasse dans la foule déjà bien agitée. Mais dans la nuée noire d'élève, il ne reconnait pas sa bande d'amis. Paniqué, il se dirige vers sa professeure.

<<-Madame, tous les élèves sont là?

-Calme-toi, Lylle, elle le somme, posant ses mains sur ses épaules.

-Non, il riposte, s'éloignant de son emprise. Je ne me calmerais pas tant que je ne saurais pas!>>

Sa réaction décourage sa professeure qui abandonne face à lui.

<<-La classe A de physique et C de français n'ont pas été évacuée, elle sont prises en otages.>>

A l'annonce des deux classes, Lylle ne mets pas longtemps à comprendre et se précipite vers la sortie. En voyant sa professeure tenter de le rattraper, il se faufile près des buisson pour contourner le bâtiment et entrer par la porte d'évacuation, surement ouverte dans une telle situation.

Dix minutes que Bane et Firefly se tenait face aux élèves, s'agaçant rapidement.

<<-Je répète pour la dernière fois, on veut la relève, hurle Firefly, portant son lance-flamme à deux mains. >>

Mais c'est encore une fois le calme plat. Les autres ne connaissaient pas la réponse, mais bien que Karl, Karen et Priscilla la connaissent, ils ne voulaient surtout pas se dénoncer.

<<-Il faut faire diversion, chuchote Priscilla. Je dois pouvoir toucher la mouche.

-On s'en charge, opinèrent les deux jumeaux. >>

Aussitôt, d'une démarche féline et discrète, à pas de loup, ils se dirigèrent près des murs pour les rase de près, et s'approcher de leur cible. Une fois face à lui, ils bondirent tels deux prédateurs, s'accrochant comme deux chats farouches au pauvre casque de l'homme, avant de le retirer, et de s'acharner sur son visage. Sous la douleur et la surprise, il lâche son arme qui claque sur le sol. Et, dans un mouvement de foule, la classe entière déverse sa pression et sa rage sur leurs deux assaillants. Ses derniers, submergés par les trente-six élèves, se débatte tout de même. Quand Priscilla parvint enfin à incruster ses ongles dans les omoplates de l'homme-insecte. S'assurant que tous portent leur attention sur le musculeux géant, elle opère une possession sur l'homme, lui intimant fortement de dire à son ami qu'il suffit, et qu'il doivent partir.

<<-Bane, on a fini, on part!>>

Ce dernier, ne percevant rien à cause de la foule qui s'abat sur lui, acquiesce dans un grognement rauque. Elle lui ordonne alors d'oublier l'incident, elle l'ordonne à sa mémoire même, et de partir simplement. Et aussitôt exigé, les deux malfrats s'extirpe de la pièce par la porte, Bane, suspicieux, poussé par Firefly qui lui crie de s'en aller. Aussitôt, alors que l'adrénaline dans la pièce redescend lentement, les trio se retrouve en petit comité en dehors de la pièce, sac en bout de bras.

<<-On devrais rejoindre Lucy et Damian, son message dit qu'il sont en mauvaise posture, elle annonce.>>

Et aussitôt, ils sortent de leurs sacs leurs uniformes et se changent, près à venir en aide.

De leur coté, Lucy et Damian s'étaient glissés sous les tables. Zsasz tournait dans les rangs, les bras croisés dans son dos, croisés sur une arme lourde.

<<-Je sais que vous êtes ici. Montrez-vous, ayez craintes...il marmonne d'une voix peu rassurante. Les enfants de Gotham, la relève, le nouvel espoir! Il énonce passant près des tables.>>

Lucy entamait de nouveau ce rituel inquiétant ; elle craque ses doigts un à un dans des petits bruits successifs, puis passe sa main dans ses cheveux, humidifie les coins de ses lèvres du bout de sa langue, fronce un sourcil en soulevant l'autre, et finissant par esquisser un demi-sourire qui pince ses lèvres en coin.

<<-Cela m'embêterais de devoir sacrifier tant de personnes, je n'aurais pas assez de place, se plaint le fou qui poursuit son dilemme tortueux.

-On est foutu, murmure légèrement la blonde.

-Nan, on est pas foutu, la rassure Damian.>>

A ce moment, la porte de la pièce s'ouvre sur quatre jeunes adolescents, en uniformes d'héros à la fois étranges et emblématiques.

<<-Sortez, ordonne le Joueur. Tous!>>

Et aussitôt, la salle de se vide des élèves qui s'échappent et détalent comme des lapins. Ne restent dans la pièce que Damian et Lucy, qui sortent de sous la table. Le fou sort d'une poche intérieur de sa veste un petit coutelas qu'il pointe sur les deux adolescents à découvert.

<<-Bien, on avance... l'As de Pique et le Chevalier Noir...>>

Il s'approche des deux, oubliant presque les quatre derrière.

<<-Vous permettez que je prenne une petite photo après, ce serait dommage de garder ce secret seul.>>

C'es à ce moment, que sans le prévoir, le coup partit. Damian avait violemment collé son poing dans la joue du fou, comme si c'était le seul moyen de se soulager. Karen et Karl se jettent à leurs tours sur leur cible. Alors que les lames de rasoir aux bouts des doigts de Karl s'acharnaient sur le corps rayé de l'homme, Karen l'immobilisait en enroulant son fouet autour de sa gorge. Mais l'ennemi, d'un grand coup de brasse, éjecte plus loin le jeune homme, et tire sur le fouet afin de mettre au sol la pauvre jeune qui s'écrase au sol, près des tables. Priscilla tente à son tour de l'approcher, mais elle ne réussit guère, et est envoyée plus loin. Lylle profite de la diversion de la rouquine pour donner un coup de pied brutal dans son dos. Ce dernier, prit de court, semble tomber au sol. Lucy saute sur l'occasion, et l'immobilise au sol, les genou sur les épaule, braquant son révolver sur la nuque du fou. Tout se passait terriblement vite, tant ses réflex étaient soudainement décuplé par la langueur du sang, le désir de justice, peut être du meurtre.

<<-Tu gardera ce secret dans ta tombe.>>

Et sur ces mots, son index presse la gâchette. Le sifflement mortuaire résonne. La balle scinde l'air et se fraye un chemin dans la chair de l'ennemi. Le dernier coup, la fin. Une vie en moins dans ce monde.

L'adrénaline lui montait à la tête, et elle lâcha un soupire de satisfaction, restant figée dans cette position. Les yeux fermés, le sourire aux bords des lèvres, elle se remémorait la scène avec une pointe d'extase animant son être.

Mais quand ses yeux dévoilèrent à nouveaux ses prunelles, ses traits se déformèrent dans une mine horrifiée. Alors qu'elle n'avait pas directement touché le cadavre, elle voyait ses mains couvertes de sang. Un sang épais et écarlate, éternel. Elle avait beau essayé de les essuyés sur la chemise du mort, elles restaient inlassablement sanguinolente. Un poids tombait sur sa poitrine, elle se sentait pressé par tout ce qui l'entourait, la blancheur de l'endroit, le sifflement du tir, l'arme dans ses mains. Mais à ce moment, à n'importe quel moment, elle ne regrettait.

Les enfants de Gotham -Tome 2 : l'enquête-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant