18. Minas Morgul se vide...

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"Tout est devenu vaine ambition. Il se cache même derrière son chagrin. Cette Cité a tenu mille ans. Et aujourd'hui à cause de la lubie d'un fou, elle va tomber. L'Arbre blanc, l'Arbre du Roi ne fleurira jamais.
- Il refleurira Gandalf, avec le retour de Aragorn, tout espoir n'est pas vain.
- Et pourquoi le garde-t-il ?, s'etonna Pippin.
- Ils le gardent parce qu'ils espèrent. Ils ont le pâle et faible espoir qu'il refleurira un jour, qu'un roi viendra et que cette Cité sera comme elle était, avant de tomber en ruine. L'ancienne sagesse de l'Ouest a été abandonnée. Les rois ont construits des tombes plus belles que les maisons des vivants, et chérient le nom de leurs ancêtres plus que celui de leur fils. Des Seigneurs sans descendance sont assis dans de vieilles salles, méditant sur leur blason ; ou dans leurs hautes et froides tours, interrogeant les astres. Ainsi le peuple du Gondor courut à la ruine. La lignée royale échoua. L'Arbre Blanc se désècha. Les rênes du Gondor furent confiés à de simples mortels, finit Gandalf en un soupir.
- Et pas les meilleurs mortels ! Denethor ne mérite pas sa place d'intendant. Il est trop égoïste pour cela, s'indigna la princesse elfique. Lorsqu'Aragorn viendra, la paix sera de nouveau là.

Un éclair surgit au loin, dans un ciel rouge sang.

- Le Mordor...
- Oui c'est là qu'il s'étend. Cette Cité a toujours été à portée de son ombre, mumura le magicien.
- Jamais je ne l'avais vu... Enfant, je désirais voir toutes les contrées de Terre Du Milieu. Maintenant je souhaite n'avoir jamais vu le Mordor, frissons Êlfeng, horrifiée par cette vue.
- Une tempête approche et c'est loin d'être un phénomène naturel. C'est un artifice mis en place par Sauron, une tourmente de fumée qu'il envoie avant son armée. Les Orques du Mordor n'aiment pas la lumière du jour, donc il couvre la face du soleil pour faciliter leur marche vers le Gondor. Lorsque l'ombre du Mordor atteindra la Cité, cela commencera.
- La derniere bataille de notre ère.
- Oui. Minas Tirith ! Très impressionant ! Où irons-nous après ?
- Pardon Pippin ?
- Voyons, il est trop tard Pippin. Nous ne quitterons pas cette Cité. Les secours devront venir à nous.
- Si toutefois ils viennent...
- Ne désespére pas Pip', penses tu vraiment que Merry, Aragorn et Legolas nous abandonneront ?
- Non. Tu as raison ma dame. Ils ne nous abandonneront pas. En particulier Aragorn, ajouta t Il avec un regard en coin.
- Je ne vois pas ce que tu insinues Pippin.
- Je ne suis pas le seul a avoir remarqué le collier qu'il t'as donné !
- Peu importe, viens Pippin. Tu dois te préparer : futur garde de la citadelle.
En entrant dans la chambre qu'il devait partager. Pippin s'approcha de son lit où se trouvait l'uniforme gondorien.
- J'imagine qu'il s'agit d'un titre honorifique...Enfin ils ne s'attendent pas à ce que je me batte ? Pas vrai ?
Ce fut Gandalf, qui fumait sur le balcon qui lui répondit.
- Vous êtes au service de l'Intendant dorénavant. Vous devez faire ce qui vous ai ordonné Peregrin Touque, ridicule hobbit, Garde de la Citadelle.
- Ne t'inquiètes pas. La citadelle est en haut de Minas Tirith, le rassura Êlfeng. Jamais l'ennemi n'y arrivera.
Pippin et Elfeng rejoignirent Gandalf.
- Je l'espère... Il n'y a plus d'étoile ! - L'heure est venue.
- C'est si tranquille..., ajouta Pippin.
- Oui c'est ce qu'on appelle le calme avant la tempête Pippin.
- Je ne veux pas aller me battre...mais être dans l'attente d'une bataille à laquelle je ne peux échapper c'est encore pire.
- Tout ira bien Pippin. Je resterai a tes côtés s'il le faut.
- Merci ma dame. Y-a-t'il de l'espoir, Gandalf, pour Frodon et Sam ?
- Il n'y a guère d'espoir, un espoir de fou.
- Une cause n'est pas vaine tant qu'il y a encore un pauvre toi prêt à se battre pour elle. Il y a toujours de l'espoir, ne désespérez pas, Gandalf, vous êtes un magicien de renommé et Pippin tu es... Tu es toi.
- Notre ennemi est prêt. Toutes ses forces sont rassemblées. Pas seulement des Orques mais aussi des Hommes, des légions de Haradrims venues du Sud, des mercenaires venus de la côte. Ils répondront tous à l'appel du Mordor. Ce sera la fin du Gondor tel que nous le connaissons. Le coup le plus dur sera porté ici. Puis si le fleuve est pris, si la garnison d'Osgiliath tombe, la derniere défense de cette Cité aura disparue.
- Mais Êlfeng a raison ! Nous avons le Magicien Blanc, ça ne signifit pas rien. Gandalf ?
Ce dernier soupira et evita de répondre.
- Sauron ne nous a pas encore dévoilé son serviteur le plus redoutable, celui qui mènera les armées du Mordor à la guerre. Celui dont on dit qu'aucun homme vivant ne peut le tuer.
- Le Roi-Sorcier d'Angmar, frémit la jeune elfe.
- Exact Êlfeng. Vous l'avez déjà rencontré Pippin. Il a poignardé Frodon au Mont Venteux. Il est le Seigneur des Nazgûls, le plus puissant des Neuf, et Minas Morgul est son repaire."
Un énorme craquement retentit et une lumière verte eclaira le ciel. Minas Morgul se vidait : la guerre était là.
Pippin jeta un regard angoissé a Êlfeng qui lui répondit par un sourire peu rassuré. Gandalf observait devant lui, pensif, puis il se tourna vers les deux autres.
"Il ne reste qu une chose à faire."

Hey !
La bataille arrive ...
Êlfeng redoute de voir le roi sorcier plus que quiconque : il pourrait apporter des réponses a ses questions !
Il y aura le point de vue de Aragorn et Legolas dans le chapitre suivant !
j'attends vos commentaires !
Biz 💘

Êlfeng, princesse de Mirkwood tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant