Chapitre 9

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PDV ALIA

Quelques minutes plus tard, j'entend un bruit. Un bruit de griffeur.
Je me redresse soudainement et j'essuie mes dernières larmes.
Le bruit retentit à nouveau, mais cette fois-ci je l'entend encore plus fort. Il est tout près, et je crois qu'il arrive par là où est parti Thomas.

Oui, j'en suis sûr, je sens son odeur. Et je l'entend, je l'entend arrivé vers moi. Il faut que je bouge.

Je cours dans la direction opposé, tourne à gauche, puis à droite et je continue de courir. Je tourne la tête sans m'arrêter, et soudain je le vois, il est en train de me poursuivre.

Je regarde à nouveau devant moi et cours encore plus vite.

Je m'arrête et respire un bon coup.
J'ai l'impression de courir 20 fois plus vite qu'en temps normal, et grâce à ça, j'ai réussi à le seumer.

Enfin c'est ce que je pensais...
Je me retourne alors qu'il bondit sur moi. J'évite un de ces coups de.. griffes.. je ne sais pas trop ce que c'est.. Puis je me redresse et recule.

Il lève une de ses pattes, s'apprête à m'attraper et à transpercer ma peau. Je plisse les yeux, mais il ne se passe rien. Le griffeur hurle et je réouvre les yeux. Je soupire de soulagement en voyant le griffeur étalé au sol.
Il est mort, je crois.

Je lève le regard et découvre Thomas, il est revenu et m'a sauvé.
Il est tout essoufflé et enjambe le griffeur pour venir plus près de moi.
Il me sourit et je lui souris à mon tour.

Je n'attend pas une seule seconde de plus pour sauter dans ses bras.
Je me redresse mais je le tiens toujours par les épaules.

Moi : - Tu as tué un griffeur.

Il sourit puis une question me vient en tête.

Moi : - Pourquoi tu es revenu?

Je regarde le ciel.

Moi : - Le soleil se lève, les portes doivent être sûrement ouverte maintenant.
Thomas : - J'y étais.

Je fronce les sourcils et le regarde.

Moi : - Quoi?
Thomas : - J'étais arrivé devant les portes. Elles étaient ouvertes.
Moi : - Thomas tu es en train de me dire que tu as encore une fois risquée ta vie pour moi?

Il hoche la tête.

Thomas : - Ouais.

Je soupire et le lâche.

Moi : - Je commence vraiment à croire que tu es suicidaire.

Il souffle du nez.

Moi : - Thomas la prochaine fois écoute moi, imagine que je me serai encore transformé ou qu'un griffeur-
Thomas : - Si je t'avais écouté tu serai sûrement morte. Tu ne peux pas me reprocher de t'avoir sauvé la vie Alia. On est tous les deux vivants et on va bien, c'est le principal.

Je baisse la tête.
C'est vrai que je n'ai pas le droit de faire ça, Thomas m'a toujours soutenu et ne m'a jamais laissé tomber. Même après tout ce qu'il s'est passé, après ce qu'il a appris sur moi, il est toujours là, avec moi.

Thomas : - Maintenant si tu venais avec moi?
Moi : - Où ça?
Thomas : - Au bloc.
Moi : - Non et je t'ai déjà dit pourquoi.
Thomas : - Mais tu es humaine maintenant. Tu ne vas pas les tuer, il fait jour et apparemment c'est la pleine lune qui te donnait ces pulsions meurtrières.
Moi : - T'as oublié les oreilles pointues et les crocs.
Thomas : - Et les yeux bleus brillants..

Je fronce les sourcils.

Moi : - Quoi?
Thomas : - Tes yeux brillaient et ils étaient bleus.

Qu'est ce que je suis devenu...

Moi : - Quoi qu'il en soit il ne fera pas jour éternellement, tu propose quoi? Que j'aille au labyrinthe chaque nuit?
Thomas : - Chaque nuit de pleine lune.
Moi : - Et c'est quand la prochaine?
Thomas : - J'en sais rien mais on trouvera un moyen de le savoir.
Moi : - Et puis même si on faisait ça, tu crois que les autres blocars vont me laissé revenir après ce que j'ai fait?
Thomas : - Ce n'était pas de ta faute. Moi : - Et tu crois que le fait que je soit devenu un genre de.. loups garous ne va pas les effrayés?
Thomas : - Ils ne sont pas obligés de le savoir.
Moi : - Oui mais moi je le sais.

Il ne dit plus rien.
Je baisse la tête et avance.

Moi : - Pourquoi tu tiens tant à me sauver? Je ne suis rien pour toi.

Il s'avance.

Thomas : - Et moi je suis quelque chose pour toi?

Il me regarde intensément, mais je détourne le regard et recul.

Thomas : - Ouais c'est parce que je tiens à toi que je veux te sauver. On se connaît depuis seulement quelques jours mais je ne te laisserai jamais seule. Et puis aussi...

Je lève les yeux vers lui.

Thomas : - Je pense que tu es importante pour nous tous ici. J'en suis même sûr.

Je ne comprend pas là où il veut en venir.

Thomas : - Je t'ai vu arraché la patte d'un griffeur et le transpercer avec.
Moi : - Je ne contrôlait rien.
Thomas : - Oui mais tu l'a fait. Et je suis sûr qu'avec le temps tu réussira à te contrôler. Tu as réussi à te calmer tout à l'heure, tu peux le refaire.

Je secoue la tête.

Thomas : - C'est peut-être toi qui nous sauvera tous. J'ai l'impression qu'on sortira d'ici grâce à toi.

Closer ~ Le Labyrinthe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant