Chapitre 22

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Bonne lecture ! ^^

Elle était là, les yeux écarquillés de stupeur, une lueur perdue dans son regard. A ce moment précis, elle aurait préféré mourir que de voir ça. Pourtant tout était face à elle, tout ce qu'elle redoutait le plus se produisait. Les deux seuls hommes pour qui elle avait put éprouver quelque chose de fort étaient en train de... Faire l'amour... devant elle.... Enfin, plutôt de terminer devant elle....

- Je... Désolée !!...

Sakura s'en alla en courant, claquant la porte derrière elle, ne laissant pas le temps d'une explication. De toute façon ils n'en avaient pas, tout était là, tel quel. Les deux concernés se regardèrent l'espace d'un instant, cherchant une quelconque solution dans les yeux de l'autre. Mais rien.... Sasuke lâcha Naruto, et tout deux allèrent s'habiller, cherchant quelque chose à dire, n'importe quoi qui puisse arranger la situation. Mais rien, le néant. Une fois entièrement rhabillés, il s'assirent sur un lit l'un à coté de l'autre, fixant le sol à la recherche d'une solution. Enfin, l'Uzumaki brisa le silence, bien que maladroitement :

- On est dans la merde...

- Tu l'as dis....

- Tu crois qu'après ça elle plaiderait encore en ta faveur ?...

- J'en sais rien... Je peux essayer d'arranger la chose mais ça ne va pas te plaire...

- Tu la drague je t'étripe.

Le brun laissa échapper un petit rire. Après avoir aussi longtemps hésité sur ses sentiments, voila que son copain devenait possessif.

-Je veux bien te comprendre, mais si c'est pas toi qui m'étripes, parti comme ça, c'est Konoha qui le fera. Entre les deux je préfère peut être que ce soit toi...

- Ouais c'est vrai... Mais pourquoi tu préfères que ce soit moi ???

Un sourire pervers se dessina sur les lèvres de Sasuke.

- Car si c'est toi je pourrais peut être retourner la situation pour finir par un moment agréable.

Les joues du blond prirent une teinte rosée. Lorsque le brun leva ses yeux vers lui n'entendant pas de réponse à son insinuation et qu'il vit la mine rougie de Naruto, il se pencha vers lui et l'embrassa tendrement, ajoutant :

- T'en fais pas, de toute façon si j'ai pas voulu d'elle avant, j'en voudrais pas maintenant.

- Mouais... Et tu comptes lui faire croire ça quand ? Je te signal qu'on est enfermé ici...

- Ne fais pas comme si on ne savait pas en sortir. On en est tout les deux capable avec un minimum de motivation.

- Si on assomme le gardien t'est foutu au jugement.

- Et si on ne l'assomme pas aussi.

Les réponses se faisaient au tac au tac, comme un jeux bien que le résultat soit important. Chacun cherchait à trouver raison, plus par envie que pas logique.

- Et tu veux le cacher où si on le fait hein ??

- On l'emmène avec nous, on lui fait oublier ce passage et on lui laisse nos deux clones dans la cellule.

- Deux clones remplis de chakra dans une cellule qui en empêche l'utilisation, t'es un grand comique toi !

- Ah ouais...

Soudain, Sasuke leva les yeux au ciel, comme si l'évidence dansait sous leur nez depuis le début et qu'eux fermaient les yeux.

- J'ai juste à lui faire voir une illusion, qu'on est con !

- Ah... Ouais !

La phrase de Sasuke surprit quelque peu Naruto : Même s'il lui arrivait d'être un peut cru, la vulgarité ne faisait pas partie de son langage habituel... Peut être notre tête blonde lui déteignait dessus. Mais ça faisait quand même bizarre de voir son brun se laisser aller. Mais ça ne lui déplaisait pas non plus au final.

**Quatre secondes plus tard**

- AU SECOUUUUUUUUUUUUUUUR MONSIEUR LE GAAAAAAAAAAAAAAAAAARDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Notre blond venait d'user de sa voie pour interpeller le gardien de façon..... Presque discrète..... Lorsque ce dernier arriva, ouvrant la porte en grande vitesse pour voir ce qu'il se passait, Sasuke le poussa hors de la cellule, l'envoyant directement dans une illusion où ladite cellule était remplie de charmantes demoiselles dans des tenues peu conventionnelles. L'illusion prit rapidement une forme de rêve pour l'intéressé qui se jeta dans la petite salle sans attendre.

Les deux garçon sortir tranquillement, se transforment en un serpent et un petit renard, pouvant ainsi se mouvoir dans le village sans encombrement. Ils ne mirent pas longtemps à retrouver leur coéquipière enfermée chez elle, en larme sur son lit, un bras tendu devant elle, paume vers le ciel, et l'autre main qui s'en rapprochait lentement avec une lame suffisamment aiguisée pour trancher la peau sans difficulté. A cette vision, Sasuke ne perdit pas une seconde, et un clone traversait déjà la fenêtre, enveloppant la jeune fille dans ses bras. Il lui murmurait d'arrêter, de ne pas se gâcher comme ça, qu'elle méritait plus que ça, et elle se débattait, hurlant que sa vie n'avait plus d'utilité, qu'elle n'avait plus rien, qu'elle n'avait même jamais rien eu, qu'elle ne voulait plus de ça, qu'elle préférait disparaître plutôt que de continuer ainsi. Elle pensait ne plus rien avoir : Ses coéquipiers ne se préoccuperaient plus jamais d'elle, l'homme de sa vie non plus, son meilleur ami aussi par la même occasion, car c'était eux ses coéquipiers, et qu'elle n'avait plus qu'eux. Ses parents ne la voyaient jamais, Ino, bien qu'étant sa meilleur amie, était aussi sa rival et ne lui adressait jamais le moindre geste de compassion, son sensei s'éloignait au fil des années, terminant son travail d'éducateur, et Saï qui faisait malgré tout parti de l'équipe sortait avec Ino.

Plus rien, seulement un vide.... Non pire qu'un vide, un manque, un gouffre qui ne pouvait être comblé que par son entourage et qui venait des perdre le peu qu'il contenait encore. Pourquoi continuer ? Qui s'en soucierait de toute façon ? Et en continuant de constater sa destruction intérieure, elle continuait de se débattre, agitant cette lame qui virevoltait entre elle et le brun, ce même brun dont elle avait toujours attendu le moindre signe d'attention de sa par, et qui aujourd'hui la serrait dans ses bras. Pourquoi ce même jour tout se terminait pour elle ? Pourquoi ce qui la faisait vivre s'était anéanti et réalisé là, en l'espace de quelques minutes ? Pourquoi rien ne lui paraissait logique ?..... Pourquoi se sentait elle être inutiles, encore et encore ?..........

Elle se calma lorsqu'elle sentie la lame se stopper. Elle venait de la diriger violemment vers son poignet, et ne pouvait plus l'en approcher d'avantage, pourtant elle ne ressentait pas la moindre douleur. Elle ouvrit alors ses yeux jusque la fermés et en larme, pour voir cette main tenir fermement l'objet tranchant, elle-même à moitié tailladée par la violence du coup. Et alors que le clone qui la retenait disparu dans un écran de fumé, le blond qui se tenait face à elle restait la, fixement, la main ensanglantée, la regardant avec une tristesse infinie.

A suivre...

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