Dans de nombreuses histoires, lui, il est le méchant et mauvais garçon qui s'amuse pleinement et, elle, elle est la gentille coincée, mais si cela était le contraire? Si elle savait s'amuser et qu'il était coincé?
- Et si on inversait les rôles?
...
«La douleur ne disparaît jamais, on apprend juste à vivre avec», c'est vrai, ma douleur sera toujours là, même si un jour je serai peut-être heureux, elle sera toujours là, au fond de mon cœur, à quelque part. Elle sera toujours là pour me pourrir la vie, mais j'apprends peu à peu à vivre avec, mais Avery m'aide, c'est elle qui fait le plus gros pour que j'apprenne à vivre avec, je crois. C'est elle qui m'apprend qu'il peut toujours y avoir de la joie derrière la douleur. Elle m'a appris à la mettre de côté et d'être heureux. Je l'aime tellement, j'ai souvent peur qu'elle me laisse tomber pour mieux, car c'est si facile à trouver. Comment peut-elle tomber amoureuse d'un garçons qui a une maladie, qui est suicidaire et qui n'est même pas un minimum beau? C'est pour ça que, parfois, je me demande si elle joue avec moi ou si elle m'aime vraiment comme je suis. C'est peut-être un plan. Elle me fait tomber amoureux d'elle, elle me fait oublier ma douleur et puis elle me laisse, pour être certaine que je me suicide et que je ne me rate pas comme les autres fois. Elle fait peut-être juste ça pour me faire encore plus souffrir par la suite. J'aimerais que quelqu'un puisse me dire ce qu'elle pense, si elle m'aime vraiment. Bref, je m'éloigne du sujet principal. – Niall.
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— Ouais, je vais venir... Elle peut venir? ... Okay, à ce soir...
Cette voix, pourtant basse, me tire hors de mon sommeil. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais les rayons de soleil rayonnent fortement sur mon visage, ce qui me fait me couvrir complètement avec la couverture et me lover dans les bras chauds de Niall. Je l'entends faiblement rigoler et je sens sa main froide passer légèrement sous mon chandail pour me caresser la hanche. Je le sens légèrement abaisser la couverture sur mon corps pour pouvoir voir mon visage. Son souffle chaud s'abat sur mon visage et je niche ma tête dans son cou, soupirant de bonheur. Je crois que je n'ai jamais été si heureuse que maintenant, dans ce vieil autobus, mais dans ses bras. Il continue de caresser ma hanche du bout de ses doigts et il me chuchote un petit «bon matin.» Je relève ma tête vers lui et observe les traits étirés de son visage épuisé. Il approche doucement son visage du mien et dépose, dans un geste lent et désireux, ses lèvres sur les miennes, tant pis pour l'haleine matinale. J'aime trop ses baisers pour oser le repousser. Mon cœur se soulève face à tout ces milliers de sentiments qui se bousculent fortement dans mon corps, ses lèvres me rendent folle, il me rend folle. Nous coupons notre baiser lorsque j'entends Lucky se plaindre près des portes, je devine alors qu'il a envi. Je soupire et quitte les bras de Niall, qui dépose ces derniers sur ses yeux, sûrement pour se cacher des rayons du soleil. Je marche jusqu'au devant de l'autobus et enfile mes chaussures ainsi que mon manteau. J'ouvre les deux étroites portes et sort à l'extérieur avec Lucky. Il se met alors à courir un peu partout près du lac. Je rigole à cette vue et observe le lac qui s'est calmé depuis la veille. Nous pouvons entendre quelques gazouillements d'oiseaux et les branches des arbres craquer à cause du vent. Je me sens bien ici, c'est comme lorsque j'allais camper avec ma famille lorsque j'étais jeune. Je voudrais être ici tout le reste de ma vie.
