Switch

Twenty-three

( Birdy - All you Never say )

Accompagnée de quelques amis, j'entrai dans le stationnement d'école et me garai à une place proche des portes d'entrée. Je sortis de ma voiture, pris mon sac qui comportent tout mes cahiers et barrai les portes. Je marchai vers l'école avec Kaitlyn et Dylan, attirant des regards curieux. Je tournai mon regard en direction opposée d'où je me dirige lorsque j'entendis des rires. Je le vis. Je le vis appuyé sur une voiture noire qui semble plutôt spacieuse. Il est là avec ses quatre amis. Il me manque déjà après deux jours. Je m'en veux de lui avoir dit tout ces choses, car je le veux à mes côtés. Je veux aller m'excuser, mais je n'y arrive pas. Je mets ça sur la faute de la fierté, car oui, je n'ai pas le goût de m'humilier s'il me repousse. Je n'ai pas le goût de devenir la risée de l'école. Je tournai mon regard vers devant en soupirant quand il me regarda pendant une ou deux seconde et qu'il se retourne brusquement.

Pourquoi réagit-il ainsi? Je sais bien que ce que je lui ai fait samedi est vraiment nul, con, mais je m'en veux. Le problème c'est que lui, il ne le sait pas. Il ne sait pas à quel point que je me déteste. Je lui ai fait ça après une tentative de suicide, quelle conne. Quand, dimanche, nous avons été à un party, mes amis m'avaient tous demandé pourquoi est-ce que je n'invitais pas Niall, car à la normale, je l'invite toujours, pas pour le pari, mais car il est - était - mon ami. Je me demande s'il va me pardonner, car il me manque déjà. Arg, je m'énerve moi-même à force de parler de lui. J'ouvrai une des portes et vis mes autres amis appuyé contre des casiers. Lorsqu'ils nous vîmes, ils s'approchèrent de nous en nous saluant. Dylan et Lucas se donnèrent leur fameuse poignée de main, puis Lucas se dirigea vers moi et m'enlaça pendant quelques secondes. J'ai l'impression que nous sommes au début de l'année, avant ce projet d'histoire. Avant que je devienne amie avec lui. Avant que je ressente ses foutus sentiments.

La cloche me sortit de mes pensées. Je m'éloignai de lui et me dirigeai vers ma case afin de retirer mon manteau et prendre mes livres. Un coup fait, je marchai vers la classe de mathématique, accompagnée de Lucas, en retard. Je cognai à la porte et elle s'ouvrit.

- Encore en retard Avery et Lucas, soupira le professeur.

J'hochai la tête en souriant et rigolai avec Lucas quand nous entrâmes dans la classe. Je le vis immédiatement avec Zayn et Louis. Niall m'ignora, le regard rivé vers son cahier. Louis me sourit gentiment, sourire que je lui rendu. Zayn me regarda méchamment, il lui avait sûrement dit. Je soupirai et allai m'installer au fond de la classe. Le cours commença et je parlai avec Lucas de divers sujets.

•••

L'heure du midi sonna et tout les élèves se précipitèrent hors de la classe, se mélangeant aux autres élèves qui se bousculent déjà dans les couloirs. Je m'y fondis aussi, marchant vers mon casier. Je déposai mes livres et pris mon manteau noir. J'allai rejoindre mes amis en l'enfilant. Un coup dehors, nous nous jetâmes tous dans une conversation qui n'a pas vraiment d'importance. Tout en marchant dans le stationnement, je regarde mes alentours. Je baissai rapidement mon regard vers le sol lorsque je le vis assis sur un banc. Je soupirai et traversai la rue, la gorge nouée. Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir après tout ce que j'ai osé lui dire hier. Je le regrette, ça c'est certain. Je ne sais même pas comment ces choses ont pu sortir de ma bouche.

Après lui avoir lui avoir dit ça, je suis tombée sur mes amis, qui m'ont amener chez ma grand-mère. La gorge serrée et l'estomac retourné, je m'étais empressée d'ouvrir la porte et de la refermer derrière moi. J'ai remarqué par la suite que ma grand-mère n'était pas là, mais ce n'est pas ce qui me préoccupait le plus en ce moment même. Je pensais seulement à Niall, à ce qu'il pouvait ressentir. J'avais le goût de courir jusqu'à lui. Peu importe si je me blesserais en route ou si je n'aurais plus de souffle ou si je me ferrais percutée par une voiture. Je voulais juste être dans ses bras et lui dire des excuses, sans cesse. Les larmes coulaient à flot sur mes joues et j'ai couru dans ma chambre précipitamment. Je m'étais jetée dans mon lit et je m'étais mise sous mes couvertures. Je pleurais tellement, je ne sais pas si mes voisins m'ont entendu. J'essayais, du mieux que possible, de camoufler mes sanglots dans mon oreiller ou parfois dans ma douillette. Je ne pouvais pas cesser de tomber dans mes plus profondes pensées, même si elles revenaient qu'à lui. J'avais le goût de m'arracher la tête, de mourir à quel point je réalisais que j'avais été affreuse avec ce blond. À quel point j'avais été sans cœur pendant toute ces années avec lui.