Thirty two

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« A. Camus a dit : « En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout », c'est faux, si nous nous trompons de chemin, nous pouvons tout perdre, une volonté, un sentiment ou même une personne. Justement, j'ai navigué sur le mauvais chemin et tout ne vas plus dans ma vie. J'ai perdu trois choses, ma volonté d'arriver, Avery et l'amour qu'elle me portait. » - Niall.


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Peu importe ce que l'on veut, j'ai appris, très jeune, qu'on ne pouvait pas avoir tout ce que l'on veut, que ce soit un sentiment, un objet, une personne ou une fierté. Le monde est loin d'être parfait, mais je crois que je l'ai réellement compris hier, lorsqu'il m'a jeté tout ces mots dans la figure avant de partir comme un voleur. Je crois que c'est hier que j'ai compris que le monde est imprévisible, que tout peut se produire à n'importe quel moment. C'est hier que j'ai su la quantité de larmes que je suis capable de verser avant qu'il n'y est plus aucune larme dans mon corps, enfin non. Je ne sais pas encore le maximum, car je souffre encore, mon cœur et mes yeux pleurent encore depuis qu'il est parti. Je suis emmitouflé encore dans mes couvertures depuis près de vingt-quatre heures. Vingt-quatre heure de pleurs, de souffrance, d'abandon. Vingt-quatre heures depuis que j'ai l'impression qu'il est parti comme un voleur, emportant mon cœur avec lui. Ma chambre est plongée dans le noir, habituellement j'allume toujours ma guirlande de lumières lorsqu'il commence à faire noir, mais présentement, je ne veux pas voir mon état, ni celui de ma chambre. Personne n'est venu me voir depuis ce temps, comme s'il n'avait jamais remarqué que je n'étais plus là. La seule personne qui a l'air de s'inquiéter pour moi est Lucky, car il se colle contre moi et il me lèche parfois la joue. Je n'ai plus ouvert mon téléphone depuis hier, j'ai trop peur de réaliser, pour de bon, qu'il pensait vraiment ce qu'il m'a dit, et ça, je le saurai si il ne m'a pas encore envoyé de message. J'entends mon téléphone sonner par moment, mais je ne crois pas que c'est lui, il avait bien trop de haine dans sa voix et dans ses yeux pour qu'il puisse encore vouloir me reparler un jour.

Je sursaute lorsque j'entends des coups contre la porte. Un léger filet de lumiere s'incruste dans la chambre, brisant la bulle que je me suis construis pendant ces heures. J'ignore la personne qui vient seulement d'entrer et les larmes ne cessent pas de dévaler sur mes joues. Un poids se fait ressentir à mes côtés, sur mon lit, et je reconnais l'odeur de ma grand-mère, qui devait sortir de l'hôpital hier soir, si je ne me trompe pas. Je me tourne vers elle et la prends dans mes bras en sanglotant, c'est plus fort que moi, mon cœur à trop mal, il souffre trop. Elle caresse doucement mon dos pour essayer de me réconforter.

Qu'est-ce qu'il se passe, ma belle?

J'essaye d'arrêter de sangloter pour pouvoir formuler une phrase concrète. Peu à peu, j'y arrive et je lui explique tout ce qu'il m'a dit.

Niall c'est le blond qui était venu me voir à l'hôpital avec toi? Elle me demande et comme pour réponse, je hoche tout simplement la tête. Ne crois pas ce qu'il t'a dit, c'était sur le coup de la colère. J'ai vu comment il te regardait, c'est impossible qu'il pense ça de toi, de votre relation.

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