TaeGi : Qui es-tu ?

2.

Correction et réécriture.

J'avais retrouvé mon meilleur ami après trois ans dans un hôpital psychiatrique et une envie folle de le revoir, de le rencontrer à nouveau mais... Je ne savais pas comment m'y prendre. C'est tellement compliqué comme situation. Je ne pouvais pas vraiment en parler à tout notre groupe, mais j'avais besoin de quelqu'un. Je savais aussi pertinemment que je ne pouvais rien faire seul mais que la plupart des gars me déconseilleraient de faire quoique se soit. Après tout si Taehyung est dans un hôpital depuis si longtemps ce n'est certainement pas pour rien, et les mecs pour la plupart penseraient certainement qu'il était dangereux pour ma santé mentale de le revoir dans un tel état.

D'un autre côté je me disais que dans les films en générale, quand quelqu'un était dans le besoin comme moi, il demandait à un vieux sage. Celui qui pourrait le guider sans pour autant être trop insistant sur ses idées. Cela aurait été bien, mais moi je ne connaissais pas de vieux, et encore moins un vieux sage. Je connais un mec qui pourrait m'aider, le problème étant qu'il était le leader de notre groupe et que je ne voulais pas qu'il le dise à tout aux autres. Un contre un ? C'est moi qui gagne, mais un contre cinq je n'ai aucune chance.

La question méritait donc réflexion, et je la lui laissais. Dans mon cerveau, se battait beaucoup de pour et beaucoup de contre.

Ce qui finit par vaincre fut le pour en parler à Namjoon car je ne pouvais pas abandonner l'idée de ne rien faire. Et de même incapable de faire quelque chose sans quelqu'un.

Alors, ma décision prise, j'attrapai mon téléphone et allai directement sur le contact de notre leader pour finalement lui envoyer un petit message :

« Hey Nam ? Faut que je te parle d'un truc important, en privé. »

Je me posai ensuite sur mon fauteuil, les bras croisés à simplement pensé au message et à tout ce que j'avais écrit. Le message comme ça, sans avoir le contexte pourrait être effrayant, j'en avais conscience. Mais, puisqu'il me connaissait, je pensais qu'il n'allait pas trop s'inquiéter. Du moins je l'espérais. De toute façon, le connaissant il allait mettre beaucoup de temps à me répondre. Ce mec devait bien être le seul à notre époque à ne pas vivre sur son téléphone. Il mettait de la musique puis partait vivre sa vie. Qui de nos jours vivait encore ? Lui, comme par hasard, et j'avais besoin de lui au plus vite. J'étais particulièrement impatient, et je devais attendre minimum une heure pour avoir une simple réponse qui, certainement serait celle qui est "je ne suis pas dispo, on en parle tout à l'heure ?" car, ça pouvait être le cas. Lui, contrairement à moi, il travaillait.

Ennuyé par l'attente, ma bonne idée fut de me recoucher. Beaucoup diraient que c'était impossible, que je venais à peine de me réveiller, mais tous ceux me connaissant n'en serai pas surpris. Je dormais tout le temps, sans raison, sans fatigue, n'importe où et à n'importe quel moment.

Alors que je dormais pour la seconde fois, mon cerveau travaillait la suite de mon histoire. Pleins de scénarios se déroulaient en image dans ma tête, comme de vieux film en noir et blanc mais en couleur. Je m'imaginais que Taehyung serait ravi de me revoir, parce que oui, l'hôpital me laissait venir le voir. Ou alors, simplement qu'il ne se souvenait plus, de rien. Ce serait tellement bien et horrible à la fois ! Bref, pleins d'histoires en tous genres. Et mon sommeil ne fut pas reposant du tout.

Autour de moi, tout était calme. Ma télévision était éteinte, mon chat dormait à mes côtés et personne d'autre n'était là pour faire du bruit. Alors forcément, quand mon téléphone se mit à vibrer et à échapper un son affreux, je l'entendis. Le premier ne me réveilla pas, mais m'ennuya, après tout même si mon sommeil était léger, il n'était pas inexistant pour autant. Alors au deuxième je me redressai en râlant, ou plutôt en lâchant des insultes diverses. Je mis quelques instants avant de me souvenir que mon téléphone me réservais quelque chose de grand, la réponse de mon ami sur le sujet ''important''. Quand je m'en souvins, je me levai avec précipitation et commençai à le chercher. Il aurait dû être sur mon fauteuil ou sur ma table mais, dans la précipitation je ne me souvenais pas l'avoir posé quelque part d'autre que sur mes genoux, ce qui voulait donc dire qu'il était tombé. Je me mis à chercher par terre, à quatre pattes qui provoquait le jugement du fameux félin qui ne bougeait pas du fauteuil.