7.

810 37 9
                                    

PDV du médecin

Nous sommes maintenant trois jours après la triste histoire de mon client favoris : Tae. Oui, il m'a permis de l'appeler ainsi même si je préfère l'appeler petit. C'est plus convivial on va dire. Et puis, depuis le temps, je le prends un peu comme mon fils. Je ne dois pas le dire car ce n'est pas conseiller du tout mais je ne peux me le nier à moi-même, je m'y suis attacher. Mais là n'est pas le sujet, non car aujourd'hui est différent, mais en quoi . Eh bien nous sommes mercredi, et alors . Et bien le mercredi nous avons une réunion sur le numéro 364. Tae. Je suis assis sur ma chaise à les écouter, pour l'instant ils parlent du non-avancement de sa maladie et je n'ai rien à y re dire, mais le sujet suivant me stresse légèrement, c'est moi qui ai dû faire l'observation et je ne sais pas trop comment certains vont le prendre. Ils penseront sûrement que c'est normal et qu'il n'y a pas raison de s'affoler. Mais non. Oh et je ne parle pas du petit souci lors de la visite, nous avons déjà fait le tour du sujet. Tae n'aura pas de problème suite à ça. Pour ça, j'ai eu du mal, j'ai dû rompre ma promesse avec lui et dire dans quel état je l'avais trouvé. Je pense que ça a beaucoup aider. Mais le problème est tout autre. Il est bien plus grave. En parlant de ça le deuxième médecin principal de Tae commence à aborder le sujet, trouvant sûrement que l'ancien n'avait aucun intérêt. Il lance rapidement, sans même réfléchir à ce qu'il dit, il a dû se préparer avant :

- Je pense que nous devons parler de quelque chose de plus important.

Il me regarde, je comprends donc que c'est à moi de continuer, après tout, je suis le mieux caler sur le sujet.

- Le numéro 364 refuse catégoriquement de manger, cela fait trois maintenant trois jours qu'il n'a rien avalé. Le faire boire a été chose compliquée déjà, même nous y sommes arrivés cela ne change en rien le fait qu'il ne va vraiment pas bien. Mais ce n'est pas tout, il commence à avoir un comportement très étrange.

- Que voulez-vous dire par comportement étrange ? Me fait un homme assez grand.

- Eh bien... Il commence à parler seul et à trembler sans raison. Parfois il ne nous voit pas et ne nous entend pas non plus, il se fige totalement comme s'il n'était plus là.

- hum... C'est un problème cela, nous devrions y remédier. Pensez-vous que cela serait lié à l'événement de la dernière fois ? Demande le directeur.

- j'ai bien peur que oui monsieur, il n'avait encore jamais été ainsi avant. Je pense qu'il faudrait penser à le faire vivre avec d'autres personnes.

- ce n'est pas possible de faire cela voyons ! Vous savez bien comment il a agi la dernière fois ! Crie le deuxième médecin principal.

Je tourne la tête vers lui et soupire quelque peu. Je sais que ma proposition n'est pas très sûre et même très risquer mais nous devrions essayer. Je commence à lui expliquer mon point de vue.

- et pourquoi a-t-il agi ainsi ? Je crois aussi savoir qu'il était toujours avec ses jeunes gens et jamais ceci ne s'est produit, nous avons un témoin. Le garçon qui est resté expliquer nous a bien dit qu'il ne l'avait jamais vu ainsi.

- je ne vois pas le rapport. Jette-t-il

-je n'ai pas fini, laissez- moi finir. Continue-je. Cela fait trois ans qu'il n'a reçu aucune visite autre que nous ou pour sa maladie. Je pense que le recul qu'il a avec la société n'est pas bonne pour lui. Ici il n'a eu presque aucune raison de se contrôler, pour apprendre il doit aussi passer à la partir pratique.

Ainsi commence un débat, certains de mon côté, d'autres de l'autre. Mais les deux côtés ont raison. Si j'ai choisi celui-ci c'est vraiment que j'aime beaucoup ce petit gars. Je dois avouer que se serait quelqu'un d'autre je ne serai pas dans le même camp. Je serai dans l'autre, parce que laisser sortir un patient où même le laisser être souvent avec d'autres ce n'est pas une bonne idée. Je ne sais pas pourquoi mais je pense tout de même que ce je dis à un sens. Et un assez important. Je n'avais jamais vu quelque réagir comme ça après une simple entre vues.

Le soir arrive, je suit bien fatigué, le débat vient de se terminer et une décision a été prise. Une décision qui ne me plaît pas. Je n'ai pas perdu, mais je n'ai pas gagné. De plus dans cette histoire je n'ai rien d'autre à faire qu'essayer de faire manger le fameux numéro 364. Je le ferai pour sûr et même si pour cela je dois partir à trois heures du matin. Je ferai même une nuit blanche s'il le faut. De plus je compte commencer tout de suite ! Je me dirige vers sa chambre

PDV de Tae

- je suis un monstre, je suis un monstre.

Assis sur mon lit, je répète ses phrases sans arrêt. Je regarde dans le vide, les bras tombant et s'écrasant sur le matelas. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien, je n'entends plus rien car je ne le veux pas. Je ne bouge pas non plus. Pourquoi bougerai. Je pourrai même m'éteindre se serai pareil. Pourquoi pas après tout. Mais même si je me dis ça je n'y arrive pas. Je suis trop lâche pour le faire. Je ne peux pas prendre mon nez et le boucher. Une force m'en empêche et je ne pourrai pas dire qui elle est. Elle doit bien être quelqu'un. Sinon je ne serai pas totalement soumise par celle-ci.

PDV du médecin.

Je rentre dans la chambre en ouvrant la porte avec précaution pour ne pas lui faire peur où le cogner s'il est derrière. La dernière fois il nous a fait ça. Poser derrière comme un zombi. Il s'est pris la porte dans la tête. Je préfère donc faire attention maintenant. Je regarde par la petite ouverture s'il n'y est pas, et remarquant que non j'ouvre totalement la porte. Il parle ? Que dit-il cette fois. Je le regarde, il fait vraiment peur comme ça. Je m'approche doucement de lui pour venir écouter ce qu'il dit, alors que lui ne me remarque même pas. Je... Je suis surpris en comprenant enfin ce qu'il marmonne. Je le regarde. Petit, tu es vraiment dans un sale état...

TaeGi : Qui es-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant