XXIV

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Ethan

Alors que je me serre des céréales dans un bol, mon téléphone vibre. Déjà ? Je le déverrouille et un message de Kate attend ma réponse.

"Pour quelle heure devant chez moi ?"

Elle ne perd pas de temps, dis donc. Il est à peine neuf heures du matin qu'elle me demande déjà l'heure de notre rendez-vous ?

"Surprise."

Un son m'indique que mon sms vient d'être envoyé. Je termine mon petit-déjeuner et pars m'habiller. En haut, toutes les portes sont fermées hormis la mienne. Il n'y a que moi qui suis debout. Je passe la tête dans la chambre de maman : tante Emily ronfle doucement sur un lit proche de celui de ma mère, qui dort à point fermé.

Je m'enferme à mon tour dans la mienne pour en ressortir aussitôt, mes vêtements sur les bras. Quelques minutes plus tard, je sors de la salle de bain, les cheveux mouillés et mon tee-shirt imbibé de parfum.

Neuf heures trente.

Clés de voiture en main, je fixe un post-in adressé à Mily, lui disant de ne pas s'en faire pour moi et que je serais revenu avant le diner. Sur ce, je passe le pas de la porte pour rejoindre ma Audi - cadeau de papa. Je démarre et m'engage sur la route, en direction de la maison de Kate. Je pense à la prévenir mais ne le fais pas. J'ai dit que ce serait une "surprise", autant la tenir jusqu'au bout.

C'est étonné, que je la vois sur le porche, assise en tailleur en train de feuilleter un magazine. Je klaxonne. Elle ne sursaute même pas ? Non. Même pas. Je descends et marche vers elle. Elle n'a toujours pas daigné relever la tête et me regarder. Bon.

- Hey ! Ça va ?
- Super bien ! On y va ? J'ai pas attendu une demie heure dehors pour ensuite patienter une nouvelle fois d'en avoir finit avec les salutations !

Ah d'accord.

Je ne dis plus rien et lui fais juste signe de me suivre. Mais ce n'est pas nécéssaire, elle a déjà prit le place du conducteur. Du conducteur ?!

- Désolé, mais je suis le seul à conduire cette merveille, alors si tu...

Elle me coupe en extirpant les clés de ma veste. Elle en profite pour mettre le contact de la voiture. J'y crois pas. Je vais vraiment devoir lui laisser le volant ?

- Aller, monte. C'est moi qui nous emmène.
- Je crois que tu rêves un peu trop, je ris.
- Ah bon ? Je ne pense pas, non. Vu comment mes fesses sont bien calées sur ce siège, c'est totalement impossible que je sois dans la lune.

Elle affiche ensuite un sourire espiègle, puis me fait un clin d'oeil. La copieuse.

- Descends. C'est moi, qui conduis.
- Rêves pas trop, Ethan.

Elle croit vraiment que je vais céder si facilement ? Je n'ai plus le temps de riposter qu'elle plaque sa bouche sur la mienne, l'espace d'une seconde. C'est assez en tout cas pour m'en faire perdre mes moyens.

Faut pas exagérer non plus, hein, Ethan...

- Bon, tu montes ou je te laisse sur le bord de la route ?

Il ne faut pas me le dire deux fois pour que je m'exécute. Si elle m'embrasse à chaque fois que je lui tiens tête, je le ferais à toutes les occasions possibles.

Et après ça se dit juste amis...

Complètement. Enfin, maintenant que j'y pense, je ne sais plus trop.

Et si c'était possible 1- Les contraires font paireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant