- Marche Sept -

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M A R C H E S E P T

du gris

terne, fade gris, c'est aussi laid que l'attente le gris

le gris c'est sale c'est souillé le gris ce n'est plus pur

gris c'est une transition gris il se

ternit tend vers le noir gris tend vers

néant

l'absence

le gris recouvre il absorbe les murs

mes yeux sont plein

plein de gris je ne vois que ça

rassurant le gris, je crois que je peux m'y fondre y attendre

disparaître

le gris absorbe il

remplace les

couleurs les recouvre murs

ne sont pas

gris

ils sont juste

dans l'ombre

gris c'est un manteau il cache il dissimule

gris c'est une

illusion

gris c'est une chape de fumée qui se disperse, une fumée épaisse et impalpable une fumée qui masque

les couleurs qui me masque une fumée

faite de minuscules billes invisibles perles anthracite et intouchables, des perles qui

colorent

la fumée elle n'est pas transparente je

ne suis pas

aveugle

je suis juste

dans l'ombre

des couleurs

il me semble que c'est vif

qu'on en emplit les yeux

qu'elles aveuglent qu'elles surprennent les couleurs

pleins les yeux pleins

dans le jour elles ruissèlent dégoulinent du ciel emplissent mes yeux

je ne vois rien d'autre que

du

gris

mes yeux sont clos

paillettes d'or pépites multicolores, le fond de mes paupières se colore se

rappelle

elles se

rappellent

Volute. je ne sais pas s'il y a une direction un coin à choisir

une voie à prendre des sentiers à tracer

je ne suis qu'une étape incolore

une

étape

je ne sais pas si je suis aveuglé si on m'a volontairement masqué au monde si je me suis caché au monde

je tousse

encore

je ne sais pas d'où elle vient je sais

qu'elle est

colorée que tout

a une couleur

mais je suis

gris

même moi

je les ai perdues

les couleurs je ne les ai plus je suis

fade je suis

comme eux

dehors

je ne sais pas s'ils ont gris

pas si ce sont eux qui m'ont mis là

pas s'ils sont des dommages

comme moi

des dommages d'un temps vert qui s'échappe qui s'enfuit

je ne veux pas les suivre mais je crois qu'ils ne sont pas

responsables

pas leur ressembler

je ne sais pas

s'ils sont gris

s'ils sont

comme moi

je crois que c'est l'idée noire qui m'a salit, que c'est elle qui m'a conduit jusqu'ici

une transition

pour aller

vers eux

la toux m'étouffe je veux

vomir

je crois que du rouge s'échappe mais

je me

rappelle

Avant QuinzeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant