Chapitre 5

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Je n'en pouvais plus de cet endroit, j'étouffais. Tous ces regards m'oppressaient. Sans compter que je n'avais aucunes armes sur moi pour me protéger. Tout comme Adam. Plus de 15 minutes qu'on poirotait là, à attendre que ses messieurs veuillent bien redescendre. J'avais un très mauvais pressentiment, je venais de voir passer un mec tatoué sur la nuque : « AB-530 ». Aryan Brotherhood. Un putain de nazi de merde ! Mais qu'est-ce qu'il foutait là ? Selon mes dernières informations, les brotherhood ont une alliance avec les marras alors pourquoi un de leur mec se trouve ici chez les Russes ? ça sent pas bon du tout. Et surtout si Javier venait à croiser son chemin, il risquait d'y avoir des dégâts, et je n'étais pas armée ! Heureusement Alejandro ne semblait pas l'avoir remarqué, trop occupé à bander devant une blonde qui se déhanchait sous son regard lubrique. Cette situation va me rendre folle. Adam fit un coup de tête furtif en direction du crâne rasé avec un sourcil levé de manière interrogative. Lui aussi l'avait remarqué et devait se poser les mêmes questions que moi, je haussais les épaules en l'air pour lui répondre lui faisant ainsi comprendre que moi non plus je ne savais pas pourquoi un putain de chauve se trimballait chez les russes. Ce dernier s'éclipsa dans un couloir.

Après encore quelques instants d'attente, j'aperçus Javier descendre les escaliers accompagné d'un homme d'une cinquantaine d'année, cheveux blanc coupés courts et barbe bien taillé, bras tatoués et les yeux d'un bleu glaciale, on voyait clairement que c'était le genre d'individu à prendre soin de son apparence. Comme tous les hommes ici présents, lorsqu'il remarqua ma présence, il marqua un temps d'arrêt, me dévisageant. Il s'adressa à Javier mais ils étaient trop loin pour que je puisse distinguer la teneur de leurs propos. Arrivé à ma hauteur il prit ma main et entreprit d'y déposer un baise main et tout en me fixant de ses immenses yeux bleus il déclara :

- Une femme aussi raffinée que vous ne devrait rien avoir à faire dans ce genre de milieu. On a prit pour habitude de me nommer l'Animal dans le milieu, mais ce sera Sergueï pour vous.

- Pourtant j'y suis bien obligée. Entendu Sergueï.

- Vous avez été fraîchement recrutée au sein des Marras non ? Je n'ai jamais vu votre présence auparavant.

Aïe ! Voilà qu'il se montrait curieux,  jusque là nous avions parlé en russe et les autres nous fixait avec des yeux ronds, j'ai donc décidé de reprendre en espagnol afin que tout le monde puisse suivre le cours de la conversation :

- Non, cela fait déjà quelques années que je fais parti des Marras mais Javier m'a toujours gardé dans sa poche, refusant de m'envoyer sur le terrain.

- Et qu'est-ce qui à changer ?

- Disons que j'ai su me montrer persuasive.

- Oh je vois.. C'est sans doute pourquoi ce tatouage est placé aussi près de l'emplacement réservé au chef...

Non Sergueï tu es incapable de savoir dans quel merdier nous sommes tous fourrés. Je vis que Javier m'adressait un sourire en coin fière que son tatouage face l'objet de discussion, mais c'était moi qui avait eu l'idée de l'emplacement. Ne t'accorde pas tout le mérite Javier !

Un autre homme fit son apparition, l'image type du grand brun ténébreux, Sergueï nous le présenta : Yuri, son bras droit. Probablement le même rôle de toutou que celui accordé à Alejandro par Javier. Quoique Yuri n'était pas comparable à Alejandro, ses traits étaient durs et froids mais tout comme Sergueï, il émanait de lui une classe, un charisme et un charme incontestable. Ses yeux couleur ébènes ne laissaient passer aucunes expressions. Il était légèrement plus vieux qu'Alejandro, je dirais environ 24 ans. Sa carrure était imposante, c'était évident que lui aussi entretient son corps régulièrement. Son débardeur blanc comme neige laisse deviner des formes divines. Je m'aperçois qu'il a perçut mon regard lorsque je croise le sien, brûlant. Il ne m'en faut pas plus pour que je sente le rouge me monter aux joues, lui affichant un sourire narquois. Adam avait vraisemblablement surpris nos échanges de regards puisque ce dernier me regardait en fronçant les sourcils, l'air contrarié. Sergueï repris la parole :

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